« Passages de mules à Rennes » : différence entre les versions

chiffres octrois
(chiffres octrois)
Ligne 1 : Ligne 1 :
La mule et le mulet n'étaient pas des animaux familiers à Rennes, ni dans la région. Il fallait que des voituriers et muletiers y passent ou y viennent pour affaire pour que les Rennais en aperçoivent. Le fond du [[consulat de Rennes]] permet d'avoir quelque idée de ces circonstances quand des muletiers de Batz-sur-Mer, et exclusivement de ce bourg voisin de Guérande, viennent préserver leurs droits devant ce tribunal de commerce au 18e siècle. Suit dans l'ordre chronologique, l'ensemble de leurs déclarations au greffe, certaines concernant plus particulièrement la ville :
La '''mule''' et le mulet n'étaient pas des animaux familiers à Rennes, ni dans la région. Il fallait que des voituriers et muletiers y passent ou y viennent pour affaire pour que les Rennais en aperçoivent. Le fond du [[consulat de Rennes]] permet d'avoir quelque idée de ces circonstances quand des muletiers de Batz-sur-Mer, et exclusivement de ce bourg voisin de Guérande, viennent préserver leurs droits devant ce tribunal de commerce au 18e siècle. Suit dans l'ordre chronologique, l'ensemble de leurs déclarations au greffe, certaines concernant plus particulièrement la ville :


*Ce 10e aoust 1725 est comparu au Greffe des affirmations du Consulat de Rennes Jan Ludé multier demeurant au bourg de Bast assisté de Me. Bedouin son Procureur, lequel a juré & affirmé sejourner dans cette Ville de Rennes depuis le jour d'hier qu'il fist action à Pierre Duval et fe. marcht. Me. boulangers avec le nombre de sept mulles et qu'il continura son sejour jusqua avoir sentence du payement de la voiture de sept sommes de froment qu'il a aporté de Nante à cette ville aud. Duval et femme dont il a réquis acte, et a declaré ne savoir signer. Le 19 mars 1729, comparaît Noël Callot, muletier de Batz, et il est question de son "garçon" Michel Peltier. Même chose le 14 juin 1729 arrivé à Rennes la veille avec quatre mules "logé à l'image St. Pierre [[rue de la Magdelaine]] [donc faubourg de Nantes] pour se charger des marchandises du Sr. Alexis Le Breton, md., aux fins du traité d'antre luy et le dit Callot et attendu que ledit Sr. Le Breton ne luy a point fait fournir de voiture il declare sejourner jusqu'à samedy prochain et proteste de tout ce que se peut protester et à signé".
*Ce 10e aoust 1725 est comparu au Greffe des affirmations du Consulat de Rennes Jan Ludé multier demeurant au bourg de Bast assisté de Me. Bedouin son Procureur, lequel a juré & affirmé sejourner dans cette Ville de Rennes depuis le jour d'hier qu'il fist action à Pierre Duval et fe. marcht. Me. boulangers avec le nombre de sept mulles et qu'il continura son sejour jusqua avoir sentence du payement de la voiture de sept sommes de froment qu'il a aporté de Nante à cette ville aud. Duval et femme dont il a réquis acte, et a declaré ne savoir signer. Le 19 mars 1729, comparaît Noël Callot, muletier de Batz, et il est question de son "garçon" Michel Peltier. Même chose le 14 juin 1729 arrivé à Rennes la veille avec quatre mules "logé à l'image St. Pierre [[rue de la Magdelaine]] [donc faubourg de Nantes] pour se charger des marchandises du Sr. Alexis Le Breton, md., aux fins du traité d'antre luy et le dit Callot et attendu que ledit Sr. Le Breton ne luy a point fait fournir de voiture il declare sejourner jusqu'à samedy prochain et proteste de tout ce que se peut protester et à signé".
Ligne 15 : Ligne 15 :


Le 7 mai 1764, procès verbal de vérification de deux balles de marchandises restées près du pont de [[Pacé]], balles confiées par le Sr. Sebastien Elias, négociant à Rennes, à Raoul Chellet, multier et roulier, pour être conduit à Quintin le mardi 10 avril dernier : deux pages d'inventaire de bas divers, boutons, épingles, étoffes<ref>Liasse 10 B 71 des Archives départementales d'Ille-et-Vilaine</ref>.
Le 7 mai 1764, procès verbal de vérification de deux balles de marchandises restées près du pont de [[Pacé]], balles confiées par le Sr. Sebastien Elias, négociant à Rennes, à Raoul Chellet, multier et roulier, pour être conduit à Quintin le mardi 10 avril dernier : deux pages d'inventaire de bas divers, boutons, épingles, étoffes<ref>Liasse 10 B 71 des Archives départementales d'Ille-et-Vilaine</ref>.
==Entrées aux octrois==
L'état des marchandises entrant par les barrières en [[1782]] et [[1784]] comporte une colonne dénombrant les ''Mules ou chevaux'', celle-ci placée après celles dénombrant les charrettes et les chariots. Sur les cinq octrois existants à ces dates, trois seulement comportent des données semblant correctes. Ainsi 1554 mules ou chevaux seraient entrés chargés de marchandises par la [[barrière Saint-Just]] (direction de Fougères) ; 1494 par celle de la Madeleine (direction de Nantes) ; 959 par la [[barrière Saint-Martin]] (direction de Saint-Malo). Il n'y a quasiment pas de chiffres pour la [[barrière de la rue Hue]] (direction de Paris) et la [[barrière de Bourg-l'Evêque]] (direction de Lorient) aurait été seulement franchie par 44 bêtes, pour 220 charrettes et 274 chariots<ref>Liasse C 3935 des Archives départementales d'Ille-et-Vilaine</ref>.


==Notes et références==
==Notes et références==
3 170

modifications