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(1er mars 1886, Rennes - 1er juillet 1944, Rennes)
(1er mars 1886, Rennes - 1er juillet 1944, Rennes)


Gaëtan, Emile, Georges Hervé avait un père instituteur. Après de brillantes études, il est licencié en droit en 1907 et obtient la deuxième médaille en procédure et en droit civils. D'octobre 1907 à septembre 1909, il effectue son service militaire. Le 6 juin 1912, il épouse Henriette Neveu.
Gaëtan, Émile, Georges Hervé avait un père instituteur. Après de brillantes études, il est licencié en droit en 1907 et obtient la deuxième médaille en procédure et en droit civils. D'octobre 1907 à septembre 1909, il effectue son service militaire. En avril 1912, son domicile est situé au 3 [[rue de la Monnaie]] à Rennes<ref>L'Ouest-Eclair du 28 avril 1912</ref>. Le 6 juin 1912, il épouse Henriette Neveu.


Le 1er avril 1913, sous la municipalité de [[Jean Janvier]], il entre comme rédacteur aux services municipaux de la Ville de Rennes, poste nouveau afin de seconder le secrétaire général. Il y assure la liaison des divers services et est le point central d'où partent les affaires en cours et où reviennent après étude toutes celles qui sont d'intérêt général.
Le 1er avril 1913, sous la municipalité de [[Jean Janvier]], il entre comme rédacteur aux services municipaux de la Ville de Rennes, poste nouveau afin de seconder le secrétaire général. Il y assure la liaison des divers services et est le point central d'où partent les affaires en cours et où reviennent après étude toutes celles qui sont d'intérêt général.
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=== Victime de représailles après l'assassinat de Philippe Henriot à Paris ===
=== Victime de représailles après l'assassinat de Philippe Henriot à Paris ===


Le 28 juin 1943, un milicien très actif de la collaboration, {{w|Philippe Henriot}}, secrétaire d'Etat à la propagande, est exécuté au petit matin par des résistants, dans les locaux du ministère de l'information à Paris. Cent cinquante personnes doivent alors être désignées pour être assassinées par la milice. A Rennes les miliciens désignent cinq personnes en vue : Louis Volclair <ref> [[boulevard Louis Volclair]]</ref>, [[Pierre Lemoine]], Oscar Leroux, François Château et Gaëtan Hervé, ces deux derniers ayant eu des démêlés avec la milice plus d'un an auparavant.
Le 28 juin 1943, un milicien très actif de la collaboration, {{w|Philippe Henriot}}, secrétaire d'État à la propagande, est exécuté au petit matin par des résistants, dans les locaux du ministère de l'information à Paris. Cent cinquante personnes doivent alors être désignées pour être assassinées par la milice. A Rennes les miliciens désignent cinq personnes en vue : Louis Volclair <ref> [[boulevard Louis Volclair]]</ref>, [[Pierre Lemoine]], Oscar Leroux, François Château et Gaëtan Hervé, ces deux derniers ayant eu des démêlés avec la milice plus d'un an auparavant.


Vers 22 h 30, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, des miliciens se présentent au domicile de Louis Volclair, qui est libraire [[rue Jules Simon]], et demandent à sa femme de le voir. Celle-ci leur déclare alors que son mari est hospitalisé à la clinique de la Sagesse. Les miliciens se présentent en tant que policiers à la porte de l'établissement et après avoir obtenu le numéro de la chambre, ils bousculent le personnel et font irruption dans la chambre où ils massacrent, sans explication, Louis Volclair sur son lit. Il semble qu'il fut assassiné à la place de son père, Louis-Marie Volclair, instituteur et militant socialiste.
Vers 22 h 30, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, des miliciens se présentent au domicile de Louis Volclair, qui est libraire [[rue Jules Simon]], et demandent à sa femme de le voir. Celle-ci leur déclare alors que son mari est hospitalisé à la clinique de la Sagesse. Les miliciens se présentent en tant que policiers à la porte de l'établissement et après avoir obtenu le numéro de la chambre, ils bousculent le personnel et font irruption dans la chambre où ils massacrent, sans explication, Louis Volclair sur son lit. Il semble qu'il fut assassiné à la place de son père, Louis-Marie Volclair, instituteur et militant socialiste.