« Bombardement du 8 mars 1943 » : différence entre les versions

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===La catastrophe : près de 300 tués===
===La catastrophe : près de 300 tués===


Le 8 mars, la mission est de bombarder les installations ferroviaires de Rennes. Les forteresses volantes abordent Rennes, un peu avant 14h30 à très haute altitude (6000 mètres). La Flak était intense et forte et six  B-17 sont abattues. <ref> rapports quotidiens du 322nd squadron </ref> Elles touchent en fait la gare de triage, malgré la chasse allemande des Messerschmitt Bf 109, <ref> ''Victory from the jaws of Defeat'' par John L. Frisbee. Air Force Magazine - septembre 1994</ref>, mais aussi et surtout différents points de la capitale bretonne assez éloignés, tant au nord qu'au sud des installations ferroviaires, tuant, en vingt minutes, près de 300 personnes.
Le 8 mars, la mission est de bombarder les installations ferroviaires de Rennes. Les forteresses volantes abordent Rennes, un peu avant 14h30 à très haute altitude (6000 mètres). La Flak était intense et forte et six  B-17 sont abattues. <ref> rapports quotidiens du 322nd squadron </ref> Elles touchent en fait la gare de triage, malgré la chasse allemande des Messerschmitt Bf 109, <ref> ''Victory from the jaws of Defeat'' par John L. Frisbee. Air Force Magazine - septembre 1994</ref>, mais aussi et surtout différents points de la capitale bretonne qui sont perçus, au sol, assez éloignés, tant au nord qu'au sud des installations ferroviaires. Le bombardement dure vingt minute et tue près de 300 personnes.


Sur le [[Champ de Mars]], où se tient une fête foraine, les stands et les manèges se volatilisent, leurs malheureux occupants dont beaucoup d'enfants en vacances pour ce lundi de gras sont ensevelis sous les décombres.
Sur le [[Champ de Mars]], où se tient une fête foraine, les stands et les manèges se volatilisent, leurs malheureux occupants dont beaucoup d'enfants en vacances pour ce lundi de gras sont ensevelis sous les décombres.


[[Avenue Janvier]], des voyageurs débarquant dans la ville, des ouvriers, des promeneurs sont littéralement fauchés, déchiquetés. Partout des scènes d'horreur et de désespoir. L'objectif attribué aux forteresses volantes étant la gare de triage, ce quartier sera particulièrement touché. "Les quartiers les plus atteints ont été "Le Foyer rennais", les Sacrés-Coeu, le Colombier, le Champ de Mars sur lequel étaient établis plusieurs manèges forains, [[boulevard de la Liberté]], la gare St-Hélier, la [[rue Lucien Decombe]], les entrepôts de la Société Economique,(immeubles incendiés), la plaine St-Hélier, l'avenue du [[Cimetière de l'Est|cimetière de l'Est]], les cités [[Villebois Mareuil]], le cimetière de l'est (21 bombes à l'intérieur), les quartiers de Chateaugiron et Adolphe Leray".<ref>procès-verbal de Uriac Auguste, commissaire central de police de la Ville de Rennes, en date du 8 mars 1943. 3e arrondissement n° 518</ref> Au cimetière de l'est des tombes sont éventrées, des morts déterrés par les bombes.  
[[Avenue Janvier]], des voyageurs débarquant dans la ville, des ouvriers, des promeneurs sont littéralement fauchés, déchiquetés. Partout des scènes d'horreur et de désespoir. L'objectif attribué aux forteresses volantes étant la gare de triage. "''Les quartiers les plus atteints ont été "Le Foyer rennais", les Sacrés-Coeurs, le Colombier, le Champ de Mars sur lequel étaient établis plusieurs manèges forains, [[boulevard de la Liberté]], la gare St-Hélier, la [[rue Lucien Decombe]], les entrepôts de la Société Economique,(immeubles incendiés), la plaine St-Hélier, l'avenue du [[Cimetière de l'Est|cimetière de l'Est]], les cités [[Villebois Mareuil]], le cimetière de l'est (21 bombes à l'intérieur), les quartiers de Chateaugiron et Adolphe Leray''".<ref>procès-verbal de Uriac Auguste, commissaire central de police de la Ville de Rennes, en date du 8 mars 1943. 3e arrondissement n° 518</ref> Au cimetière de l'est des tombes sont éventrées, des morts déterrés par les bombes.  


[[Rue Monseigneur Duchesne]], aux Entrepôts de la [[Société l’Economique]] installés là depuis une trentaine d'années, le personnel est à son poste de travail. Au bruit des premières bombes, suivant les consignes données, les employés se rendent aux abris. Quand plusieurs d'entre elles s'abattent sur les bâtiments de la Société, plafonds et cloisons s'effondrent sur les malheureux qui se trouvent prisonniers de locaux aux issues obstruées. L'incendie se déclare et se propage rapidement, l'Economique n'est plus qu'un amas de ruines fumantes dans lesquelles périssent 71 personnes. Les noms de ces martyrs sont gravés sur un monument élevé à leur mémoire au cimetière de l'Est.<ref> [[''Le pt'it mot d'Alphonse'']] dans numéro 21 du journal de quartier paru dans la Revue de quartier, mémoire collective et expression citoyenne - n°1 septembre 2006</ref>
[[Rue Monseigneur Duchesne]], aux Entrepôts de la [[Société l’Economique]] installés là depuis une trentaine d'années, le personnel est à son poste de travail. Au bruit des premières bombes, suivant les consignes données, les employés se rendent aux abris. Quand plusieurs d'entre elles s'abattent sur les bâtiments de la Société, plafonds et cloisons s'effondrent sur les malheureux qui se trouvent prisonniers de locaux aux issues obstruées. L'incendie se déclare et se propage rapidement, l'Economique n'est plus qu'un amas de ruines fumantes dans lesquelles périssent 71 personnes. Les noms de ces martyrs sont gravés sur un monument élevé à leur mémoire au cimetière de l'Est.<ref> [[''Le pt'it mot d'Alphonse'']] dans numéro 21 du journal de quartier paru dans la Revue de quartier, mémoire collective et expression citoyenne - n°1 septembre 2006</ref>
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