« Coût de la vie à Rennes au 18e siècle » : différence entre les versions

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* En [[1789]], Toussaint Marie Guillou, 30 ans, maître d'école, demeurant chez les Demoiselles de Brignac, [[rue de Toulouse]] dit avoir depuis cinq à six ans 30 écoliers ''au dehors'' (c'est-à-dire chez qui il se rend successivement), des domestiques ou des enfants d'ouvriers, qui lui donnent 15, 20 ou 30 sols par mois<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1210.</ref>.
* En [[1789]], Toussaint Marie Guillou, 30 ans, maître d'école, demeurant chez les Demoiselles de Brignac, [[rue de Toulouse]] dit avoir depuis cinq à six ans 30 écoliers ''au dehors'' (c'est-à-dire chez qui il se rend successivement), des domestiques ou des enfants d'ouvriers, qui lui donnent 15, 20 ou 30 sols par mois<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1210.</ref>.


* En [[1711]], Jean Malenfant, mari de Marie Fraudin, aubergiste à la maison de la Grille de fer, près du [[Faubourg Saint-Melaine|faubourg Saint Melaine]], est inquiété par la justice, pour les coups donnés à François Touzé, maître musicien, et à Sebastien Basset, joueur d'instruments, le jeudi 29 octobre dernier, ayant joué, aux noces dudit Malenfant, jusqu'à minuit, au lieu des 21 heures convenues, pour la somme de cinq livres (deux violons, une basse et un hautbois) qu'ils voulaient voir complétée.<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1039.</ref>.
* En [[1711]], Jean Malenfant, mari de Marie Fraudin, aubergiste à la maison de la Grille de fer, près du [[Faubourg Saint-Melaine|faubourg Saint Melaine]], est inquiété par la justice, pour les coups donnés à François Touzé, maître musicien, et à Sebastien Basset, joueur d'instruments, le jeudi 29 octobre dernier, ayant joué, aux noces dudit Malenfant, jusqu'à minuit, au lieu des 21 heures convenues, pour la somme de cinq livres (deux violons, une basse et un hautbois) qu'ils voulaient voir complétée<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1039.</ref>.


* En octobre [[1754]], dans un billet laissé par la mère de l'enfant trouvé mort au bas de l'[[église Saint-Sauveur|église Saint Sauveur]], ''actuellement sur la table où on coupe le pain béni'', elle indique qu'elle n'avait pas les moyens de donner cent sols au porte-corps et que l'enfant a été baptisé à la maison seulement étant mort comme prématuré<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1046.</ref>.
* En octobre [[1754]], dans un billet laissé par la mère de l'enfant trouvé mort au bas de l'[[église Saint-Sauveur|église Saint Sauveur]], ''actuellement sur la table où on coupe le pain béni'', elle indique qu'elle n'avait pas les moyens de donner cent sols au porte-corps et que l'enfant a été baptisé à la maison seulement étant mort comme prématuré<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1046.</ref>.
* Autre repère pour les enterrements : en juin [[1733]], un litige mobilisant les prévôts de la Confrairie de Bonaventure, des témoins disent que ''depuis ce temps, on a fait paier deux sols par enterement au lieu d'un sol''<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 449.</ref>. Ce que recouvre ce coût n'est pas précisé : il est si bas qu'il pourrait s'agir de ce que reçoit la confrairie pour se charger de l'enterrement, et non de ce que coûtent effectivement les funérailles (connues par ailleurs pour exiger au moins trois livres, sauf indigence avérée).


==Dépenses de santé==
==Dépenses de santé==
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==Salaires et gages==
==Salaires et gages==
Le salaire d'un homme qualifié (maître) est ordinairement d'une livre par jour, le double de celui qui travaille surtout de sa force et habileté naturelles (manoeuvre, journalier).
Le salaire d'un homme qualifié (maître) est ordinairement d'une livre par jour, le double de celui qui travaille surtout de sa force et habileté naturelles (manoeuvre, journalier). Le revenu peut être extrêmement faible, à en croire des témoignages de [[1731]] selon lesquels ''... elle avait gagé ledit [Jan] Bellier [garçon boulanger] par mois, le premier à raison de 4 # 10 et le second à raison de 6 #.'', en observant que ledit Bellier quitte sa place deux jours avant la fin du mois, n'ayant pas eu de peine - peut-être - à trouver mieux.<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 447.</ref>.
* En [[1766]], des travaux sur une maison de Rennes sont rétribués ainsi : quatre journées de maître charpentier et compagnon à raison de 20 sols par jour chacun, 18 sols pour le couvreur (18 journées)<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 487.</ref>.
* En [[1766]], des travaux sur une maison de Rennes sont rétribués ainsi : quatre journées de maître charpentier et compagnon à raison de 20 sols par jour chacun, 18 sols pour le couvreur (18 journées)<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 487.</ref>.
* En mai [[1755]], le meurtre d'Ollivier Desloges, journalier, est l'occasion de propos sur l'emploi local : ''Nous sommes bien sots de rester ici [une ferme] à gagner quatre f[outus] sols par jour. Il nous faut plustôt aller travailler à la mine, ou bien chez Monsieur de la Chalotais, nous gagnerons bien davantage !'' ; mine où ils pourraient gagner 20 sols selon l'allégation rapportée par un des témoins<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1223.</ref>.
* En mai [[1755]], le meurtre d'Ollivier Desloges, journalier, est l'occasion de propos sur l'emploi local : ''Nous sommes bien sots de rester ici [une ferme] à gagner quatre f[outus] sols par jour. Il nous faut plustôt aller travailler à la mine, ou bien chez Monsieur de la Chalotais, nous gagnerons bien davantage !'' ; mine où ils pourraient gagner 20 sols selon l'allégation rapportée par un des témoins<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1223.</ref>.
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