« Rue Adolphe Leray » : différence entre les versions

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{{Citation|texte=''Au départ, celle que les charretiers appelaient la «''rue du devoir''» n'était qu'un chemin avec une côte en à-pic, sablonneux et malaisé. Cette rue constituait l'axe prioritaire d'accès vers le centre et largement animé par des circulations tant hippomobile que piétonne. Un peuple bigarré de la campagne Sud s'y croisait : gens du Cormier, Gacet, Goupillais, Torigné, Landrel l'empruntant pour accéder aux commerces et aux lieux de culte, cultivateurs se rendant à la [[brasserie Graff]], avec leurs tombereaux tirés par des chevaux pour s'approvisionner en «drêche», résidus d'orge servant à l'élaboration de la bière recherché comme aliment du bétail.|auteur=André Sauvage (Audiar)|origine=De la Zup Sud au quartier du Blosne à Rennes|collecteur=Manu35|date=octobre 2013}}
{{Citation|texte=''Au départ, celle que les charretiers appelaient la «''rue du devoir''» n'était qu'un chemin avec une côte en à-pic, sablonneux et malaisé. Cette rue constituait l'axe prioritaire d'accès vers le centre et largement animé par des circulations tant hippomobile que piétonne. Un peuple bigarré de la campagne Sud s'y croisait : gens du Cormier, Gacet, Goupillais, Torigné, Landrel l'empruntant pour accéder aux commerces et aux lieux de culte, cultivateurs se rendant à la [[brasserie Graff]], avec leurs tombereaux tirés par des chevaux pour s'approvisionner en «drêche», résidus d'orge servant à l'élaboration de la bière recherché comme aliment du bétail.|auteur=André Sauvage (Audiar)|origine=De la Zup Sud au quartier du Blosne à Rennes|collecteur=Manu35|date=octobre 2013}}
[[Fichier:Dr_Leray.png|150px|right|thumb|''Le Petit Journal'' du 28 mars 1921]]
 
Cette dénomination rappelle :
Cette dénomination rappelle :


== Adolphe Leray ==
== Adolphe Leray ==
 
[[Fichier:Dr_Leray.png|150px|right|thumb|''Le Petit Journal'' du 28 mars 1921]]
médecin radiologue
médecin radiologue


(15 juillet 1865, Rennes - 26 mars 1921, Enghien-les-Bains, Val d'Oise)
(15 juillet 1865, Rennes - 26 mars 1921, Enghien-les-Bains, Val d'Oise)


Adolphe Leray est un célèbre médecin radiologue, mort victime du devoir, à force d'être à proximité des rayons Roentgen (ou rayons X). Né au domicile de ses parents du 22 [[carrefour Jouaust]] à Rennes<ref>Selon sa généalogie: http://gw.geneanet.org/mickelm?lang=fr&pz=michel+marie&nz=le+marchand&ocz=0&p=adolphe+auguste+paul&n=leray</ref>, il avait fondé le département de radiologie à l'hôpital Saint-Antoine de Paris dont il fut directeur 25 ans. Pendant la première guerre mondiale, il fut directeur du sevice radiologique de l'hôpital militaire de Saint-Brieuc et directeur de l'école d'infirmières de la Salpêtrière à Paris. Il reçut la Légion d'honneur à titre militaire. Il avait été amputé du pouce et affligé d'un ulcère au majeur de la main droite. Il avait publié des ouvrages : "''Des lésions tuberculeuses chez l'homme et dans la série animale''" (1896), "''Traité de la phtisie pulmonaire''" (1897). ''Le Petit Journal'' intitulera un article "La mort émouvante du docteur Leray victime des rayons X"<ref>Le Petit Journal, n°21253 - 28 mars 1921</ref>.
Adolphe Leray est un célèbre médecin radiologue, mort victime du devoir, à force d'être à proximité des rayons Roentgen (ou rayons X). Né au domicile de ses parents du 22 [[carrefour Jouaust]] à Rennes<ref>Selon son extrait de naissance et sa généalogie: http://gw.geneanet.org/mickelm?lang=fr&pz=michel+marie&nz=le+marchand&ocz=0&p=adolphe+auguste+paul&n=leray</ref>, il fit ses études à Rennes en débutant par le Droit puis en suivant des cours de médecine. Au laboratoire de biologie, il se spécialisa dans les recherches microbiennes. C'est l'étude de la tuberculose qui le conduit aux rayons X<ref>L'Ouest-Eclair du 8 avril 1921</ref>. Il avait fondé le département de radiologie à l'hôpital Saint-Antoine de Paris dont il fut directeur 25 ans. Pendant la première guerre mondiale, il fut directeur du service radiologique de l'hôpital militaire de Saint-Brieuc et directeur de l'école d'infirmières de la Salpêtrière à Paris. Il reçut la Légion d'honneur à titre militaire. Il avait été amputé du pouce et affligé d'un ulcère au majeur de la main droite. Il avait publié des ouvrages : "''Des lésions tuberculeuses chez l'homme et dans la série animale''" (1896), "''Traité de la phtisie pulmonaire''" (1897). ''Le Petit Journal'' intitulera un article "La mort émouvante du docteur Leray victime des rayons X"<ref>Le Petit Journal, n°21253 - 28 mars 1921</ref>.
 
== Où se trouve sa maison ? ==
[[L'Ouest-Éclair]] s'applique, dans son numéro publié le 8 avril 1921, à retrouver la maison du radiologue située au 22 carrefour Jouaust :
{{Citation|texte=''Le n° 22 du carrefour Jouault n'existe plus. Le dernier numéro de ce carrefour est le numéro 18 qui fait le coin droit, en descendant des [[place des Lices|Lices]], audit carrefour et du [[boulevard de Chézy|boulevard Chézy]]. C'est aujourd'hui un café de belle apparence de construction récente, tenu par M. Guillard-Pouessel. Il y a tout lieu de croire que c'est dans cet immeuble que naquit '''Adolphe Leray'''. Voici pourquoi :
 
 
''Cet immeuble n'est point le seul de construction récente ; il en est un autre qui porte numéro 25. Si l'on examine les vieilles maisons de cette rue, on constate que celles-ci étaient plutôt exiguës et on est porté à croire que ces deux nouvelles constructions englobent chacune deux petites maisons, d'où la disparition des numéros 20 et 22. Ce serait donc au coin du boulevard Chézy et du carrefour que serait né Adolphe Leray.|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 8 avril 1921|collecteur=Manu35|date=2018}}
 
Aujourd'hui, l'immeuble en question existe toujours et est occupé au rez-de-chaussée par le bar-café "Le Chantier".
 
Néanmoins, deux jours après la publication de son article, le quotidien rennais corrige ses écrits :
{{Citation|texte=''Dans son numéro du 8 avril, « l'Ouest-Eclair », se basant sur le texte même de l'acte de naissance du radiologue '''Adolphe Leray''', mort victime de son dévouement dans les circonstances que nous avons relatées, se demandait si la maison où était né le docteur Leray n'était point celle qui fait le coin du carrefour Jouault et du boulevard Chézy, à droite en descendant de la place des Lices. Elle pouvait en effet correspondre à un ancien N° 22 du carrefour Jouault qui ne porte plus aujourd'hui que 20 numéros. Il y avait erreur. C'est que les numéros de ce carrefour ont été renversés.
 
 
''La maison où est né le radiologue A. Leray est celle qui porte actuellement le N° 4 du boulevard Chézy (autrefois 6, [[quai Saint-Cast|quai St-Cast]]) et qui est habitée par M. et Mme Saulnier de la Pinelais.|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 10 avril 1921|collecteur=Manu35|date=2018}}
 
== Se souvenir ==
Le quotidien milite également pour la pose d'une plaque commémorative sur le bâtiment :
{{Citation|texte=''EN L'HONNEUR DU RADIOLOGUE ADOLPHE LERAY - On se souvient qu'après la mort du radiologue Leray, qui fit sciemment don de sa vie pour sauver des milliers d'existences, qui, au cours de la grande guerre, alors que rien ne l'y obligeait, sauva, à l'Institut radiographique de Saint-Brieuc, tant de blessés, l'Ouest-Eclair demanda qu'une plaque commémorative fût placée sur la maison natale de ce Rennais d'origine, bienfaiteur de l'Humanité, c'est-à-dire sur la maison qui porte actuellement le numéro 4 du boulevard Chézy [...]
 
'' '''Adolphe Leray''' était en effet un de ceux qui avaient honoré sa ville natale dans laquelle, du reste, il avait fait toutes ses études de droit et de médecine. Nous apprenons que notre idée a fait son chemin, mais c'est à Enghien, où ce Rennais avait passé les dernières années de sa vie de travail, de dévouement et de sacrifice. Le conseil municipal, à l'unanimité, vient de décider qu'une plaque commémorative serait apposée, aux frais de la ville, sur la maison habitée par le docteur Adolphe Leray et qu'une rue d'Enghien porterait son nom dès que cela serait possible.
 
''Nous ne désespérons point qu'il en soit de même à Rennes. Le docteur Adolphe Leray, est non seulement mort pour l'Humanité, mais pour les soldats de France, puisque comme nous le disons plus haut, pendant la guerre il aggrava volontairement son mal pour les sauver. Il a, à ce double titre, droit au « nom sur la maison natale ». De tels hommes honorent une cité et la cité s'honore en les honorant.|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 23 avril 1921|collecteur=Manu35|date=2018}}
 
Cette plaque n'a semble-t-il jamais été posée, mais le conseil municipal de la ville de Rennes renomme une voie en son honneur le 24 juillet 1923 :
{{Citation|texte=''Il n'y a que deux ans que M. '''Adolphe Leray''' est décédé. Il était né [...] de l'une de nos plus honorables familles.
 
''Médecin radiologue, toute sa vie fut consacrée au soulagement des misères humaines, et il est mort victime de son dévoiement à la science.
 
''L'Ouest-Éclair a déjà eu l'occasion de rappeler ses travaux et ses mérites.
 
''L'Amérique a célébré sa mémoire, en souvenir des éminents services qu'il avait rendus à l'humanité.
 
''Sa ville natale, en attribuant son nom à la rue de la Barbais, vient de commencer à payer la dette de reconnaissance de ses concitoyens.|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 28 juillet 1923|collecteur=Manu35|date=2018}}


== Sur la carte ==
== Sur la carte ==
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