« Trois terroristes fusillés en mars 1944 » : différence entre les versions

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Depuis février 1944, Joseph Darnand, le secrétaire général au maintien de l'ordre, imposait aux gendarmes de participer aux pelotons d'exécution des cours martiales, tache rebutante pour les gendarmes dont certains tentent d'échapper à cette mission, tel le maréchal des logis-chef Gouazic absent à 6 h 15 le 12 mars au rassemblement des gendarmes commandé pour cette exécution. Le chef d'escadron convoque ce gradé et lui inflige 10 jours d'arrêts de rigueur en proposant le motif suivant :" Commandé de service pour l'exécution de la sentence d'une cour martiale, a, par suite d'une sensibilité excessive qu'il n'a pu dominer, été victime d'une défaillance physique qui l'a empêché de remplir sa mission, donnant ainsi à ses subordonnés le spectacle d'un gradé sans volonté et sans énergie." Puis le chef d'escadron supprime la punition mais propose son élimination de l'arme par la mise à la retraite d'office, ce qui, en fait, semble une sanction plus lourde et plus dissuasive pour ceux qui voudraient échapper à pareille mission. le rapport conclue que "le secret des exécutions capitales est bien difficile à garder, tout au moins quand elles ont lieu sur un polygone à proxilité d'une ville; il serait donc souhaitable  qu'elles se fassent à l'intérieur d'une prison, d'une caserne ou dans un bâtiment quelconque." <ref> Compte-rendu du 28 mars 1944 du chef d'escadron Métayer et rapport n° 18/4 du même le 1er avril 1944.</ref>
Depuis février 1944, Joseph Darnand, le secrétaire général au maintien de l'ordre, imposait aux gendarmes de participer aux pelotons d'exécution des cours martiales, tache rebutante pour les gendarmes dont certains tentent d'échapper à cette mission, tel le maréchal des logis-chef Gouazic absent à 6 h 15 le 12 mars au rassemblement des gendarmes commandé pour cette exécution. Le chef d'escadron convoque ce gradé et lui inflige 10 jours d'arrêts de rigueur en proposant le motif suivant :" Commandé de service pour l'exécution de la sentence d'une cour martiale, a, par suite d'une sensibilité excessive qu'il n'a pu dominer, été victime d'une défaillance physique qui l'a empêché de remplir sa mission, donnant ainsi à ses subordonnés le spectacle d'un gradé sans volonté et sans énergie." Puis le chef d'escadron supprime la punition mais propose son élimination de l'arme par la mise à la retraite d'office, ce qui, en fait, semble une sanction plus lourde et plus dissuasive pour ceux qui voudraient échapper à pareille mission. le rapport conclue que "le secret des exécutions capitales est bien difficile à garder, tout au moins quand elles ont lieu sur un polygone à proxilité d'une ville; il serait donc souhaitable  qu'elles se fassent à l'intérieur d'une prison, d'une caserne ou dans un bâtiment quelconque." <ref> Compte-rendu du 28 mars 1944 du chef d'escadron Métayer et rapport n° 18/4 du même le 1er avril 1944.</ref>
En 1945, le 16 mai,le chef d'escadron Métayer, commandant la compagnie de gendarmerie d'Ille-et-Vilaine, rapportera que les gradés et gendarmes désignés pour participer à l'exécution du 12 mars 1944 ont manifesté leur répugnance et leur mécontentement. "L'adjudant  Meignen a demandé sa mise à la retraite immédiate, le maréchal des logis-chef Gouazic a présenté une déclaration indiquant qu'il ne voulait  pas exécuter ce service. Enfin,  le maréchal des logis-chef Maffard s'est déclaré malade et n'a pas quitté son logement. Il s'agir de préciser par qui ces trois gradés ont été menacés de révocation et d'internement."


===Références===
===Références===


[[Catégorie:Seconde Guerre mondiale|terroristes]]
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