« Bombardement de Bruz du 8 mai 1944 » : différence entre les versions

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[[Fichier:Chartres_de_B._obs%C3%A8ques.png|300px|right|thumb|Enterrement de victimes à Chartres-de-Bretagne (''Ouest-Eclair'' 11 mai 1944]]
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[[Fichier:Eglise_de_bruz_avant_les_bombes.jpeg|200px|left|thumb|L'église de Bruz avant les bombes]]
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[[Fichier:Eglise_de_bruz_apres_le_bombardement.jpeg|200px|right|thumb|L'église de Bruz après le bombardement <ref> ''Les heures douloureuses de Rennes''  par V. Ladam. Imp. Les Nouvelles</ref>]] La nuit est sombre. L'arrivée à Bruz, par contre est éclairée par les incendies qui rougeoient dans le ciel comme autant de feux d'artifices. Comment se diriger sur ce sol raviné, labouré, coupé de trous de bombes ? La Croix rouge installe un poste de secours dans la première maison encore debout à droite de la route, où l'on amène les blessés. Les pompiers de Rennes avec leurs phares mobiles, éclairent les décombres et tentent de dégager les blessés et les morts".<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'' par V. Ladam. Imp.
[[Fichier:Eglise_de_bruz_apres_le_bombardement.jpeg|200px|right|thumb|L'église de Bruz après le bombardement ]] La nuit est sombre.  
Les Nouvelles</ref> Ils constatèrent que le détachement allemand envoyé sur les lieux se retira dès son arrivée, malgré l'ampleur de la catastrophe, estimant que ces dégâts, purement civils, ne le concernaient pas.<ref> ''Rennes - Des combattants du feu aux techniciens du risque'', par Raymond Fillout. Amicale des Sapeurs-pompiers de Rennes - 1999 </ref>  
Les Nouvelles</ref> Ils constatèrent que le détachement allemand envoyé sur les lieux se retira dès son arrivée, malgré l'ampleur de la catastrophe, estimant que ces dégâts, purement civils, ne le concernaient pas.<ref> ''Rennes - Des combattants du feu aux techniciens du risque'', par Raymond Fillout. Amicale des Sapeurs-pompiers de Rennes - 1999 </ref>  
[[Fichier:Ruines_de_Bruz.png|250px|left|thumb|L'Église et son environnement après le bombardement anglais (Archives de Bruz)]]
[[Fichier:Ruines_de_Bruz.png|250px|left|thumb|L'Église et son environnement après le bombardement anglais (Archives de Bruz)]]
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On constate donc que les équipages des Lancaster, après avoir bombardé le terrain d'aviation et son secteur sud ouest (le terrain s'étend à l'époque sur 600 hectares), ont continué à voler plein sud sur 3 km vers le dépôt de munitions mais ont été mal renseignés par les marqueurs du leader qui a probablement corrigé son tir à tort, les premières bombes étant tombées à proximité du dépôt (toits endommagés). Il faut remarquer que les témoins ne font pas état de brume sur les lieux, contrairement aux mentions des rapports de la RAF.
On constate donc que les équipages des Lancaster, après avoir bombardé le terrain d'aviation et son secteur sud ouest (le terrain s'étend à l'époque sur 600 hectares), ont continué à voler plein sud sur 3 km vers le dépôt de munitions mais ont été mal renseignés par les marqueurs du leader qui a probablement corrigé son tir à tort, les premières bombes étant tombées à proximité du dépôt (toits endommagés). Il faut remarquer que les témoins ne font pas état de brume sur les lieux, contrairement aux mentions des rapports de la RAF.
'''Les modifications apportées au marquage ont retardé les largages ("l'attaque commença tard") et quelques secondes plus tard représentent, au delà du bois des Ormeaux, 1400 mètres de vol plus au sud : le bourg même de Bruz'''.
'''Les modifications apportées au marquage ont retardé les largages ("l'attaque commença tard") et quelques secondes plus tard représentent, au delà du bois des Ormeaux, 1400 mètres de vol plus au sud : le bourg même de Bruz'''.
====Témoignages====
L'arrivée à Bruz, par contre est éclairée par les incendies qui rougeoient dans le ciel comme autant de feux d'artifices. Comment se diriger sur ce sol raviné, labouré, coupé de trous de bombes ? La Croix rouge installe un poste de secours dans la première maison encore debout à droite de la route, où l'on amène les blessés. Les pompiers de Rennes avec leurs phares mobiles, éclairent les décombres et tentent de dégager les blessés et les morts".<ref> ''Les heures douloureuses de Rennes''  par V. Ladam. Imp. Les Nouvelles</ref>
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"À Rennes, je savais où habitait le fils du Dr JolyJ J'ai pris des cailloux et les ai lancés contre sa fenêtre parce qu'il dormait. Il s'est levé et m'a demandé ce qu'il y avait. je luia i dit:"C'est Bruz. Tout le monde est dessous".
-Qu'est-ce qu'il y a chez moi ?
-Rassurez-vous, docteur, mentis-je effrontément, c'est le quartier de la gare.
- Bon, j'arrive, je vais téléphoner à la préfecture.
À la préfecture, on lui affirme que Bruz n'avir rien et que seul le camp de Saint--Jacques était touché. Je lui ai dit d'insister pour prévenir tout le monde. On est allés [rue Alain Bouchard]]. On a fracturé une porte de garage où le Dr Joly savait qu'il y avait une ambulance en état de marche. […]  Entre temps, des Allemands étaient arrivés de rennes. Je me souviendrai toujours de ce commandant de pompiers, près du château de Vau Gaillard où il y avait une réserve d'eau inaccessible à cause des bombes à retardement, et que je suppliais: "Monsieur, il faut faire quelque chose.. il m'a regardé d'un air hautain et m'a dit:"Monsieur, nous n'avons pas d ed dommage pour nous. Nous rentrons à Rennes". Il a fait demi-tour avec ses deux camions-pompes et il est parti. Le bombardement ne tua que deux Allemands, venus coucher avec des filles."
'''''M. Gérard''''' <ref> Témoignages recueillis par les élèves du collège de Chartres-de-Bretagne. ''La libération de Rennes''Media Graphic - Juillet 1989 </ref>




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