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[[Fichier:Plan_de_d_argentre_zone_est_de_rennes.jpeg|250px|left|thumb|Partie d'un [[plan de 1616]] figurant dans l'''Histoire de Bretagne'' de d'Argentré]]
[[Fichier:Plan_de_d_argentre_zone_est_de_rennes.jpeg|250px|right|thumb|Partie d'un [[plan de 1616]] figurant dans l'''Histoire de Bretagne'' de d'Argentré]]
 
 




[[Fichier:Ancienne_abbaye_st_georges.jpeg|300px|right|thumb|Ancienne [[abbaye Saint-Georges de Rennes|abbaye Saint-Georges]], avec à droite l'[[Église Notre-Dame-en- Saint-Melaine|église Saint-Melaine]] vers 1840<ref>lith de Landais, Rennes, d'après nature par H. Lorette</ref>]]
[[Fichier:Devant_St-Georges.png|300px|right|thumb|La caserne Saint-Georges avec, en 1er plan, l'emplacement de la future faculté des sciences, maintenant hôtel Pasteur]]
[[Fichier:Environnement_du_palais_St-Georges_avant_1850.png|350px|left|thumb|Le palais Saint-Georges vu de la Vilaine non canalisée : dans les années 1840]]
[[Fichier:Pont_Pasteur.png|350px|left|thumb|Le pont St-Georges en 1878 (plus tard pont Pasteur)]]
Le voyageur quittant la gare de Rennes aperçoit tout au bout de l'[[avenue Janvier]] une grande partie d'une imposante façade à arcades, celle du '''Palais Saint-Georges''', que certains prennent dès lors pour celle du [[Parlement de Bretagne]], n'imaginant peut-être pas qu'il puisse y avoir d'autres palais à Rennes. Sa façade de 90 mètres de longueur, éclairée de nuit, a grande allure.
Le voyageur quittant la gare de Rennes aperçoit tout au bout de l'[[avenue Janvier]] une grande partie d'une imposante façade à arcades, celle du '''Palais Saint-Georges''', que certains prennent dès lors pour celle du [[Parlement de Bretagne]], n'imaginant peut-être pas qu'il puisse y avoir d'autres palais à Rennes. Sa façade de 90 mètres de longueur, éclairée de nuit, a grande allure.
[[Fichier:Pont_saint_georges.jpeg|300px|right|thumb|Le pont Saint-Georges vers 1840, dessin de H. Lorette, prolongement ouest de la vue du Palais Saint-Georges. On reconnait l'[[église Saint-Germain]], le beffroi de l'[[hôtel de ville]] et, au loin, les deux tours de la [[cathédrale Saint-Pierre]] avec le télégraphe Chappe]]
 


===Histoire===
===Histoire===


Des fouilles archéologiques menées en 2012 ont permis de mettre à jour des vestiges remontant à l'époque gallo-romaine, attestant l'extension de la cité à cet endroit, à l'est. Le Palais Saint-Georges a été construit sur le site de l'[[ Abbaye Saint-Georges de Rennes]], abbaye bénédictine fondée vers 1032 par le [[duc Alain III]] pour recevoir des femmes des familles nobles et dont la première abbesse est sa sœur. Pillée et incendiée vers la fin du 12e siècle elle fut reconstruite par ses abbesses Magdelaine de la Fayette et Marguerite de Halgouët sous les formes de bâtiments perpendiculaires à l'actuel palais, formant une cour au nord, et d'une église dédiée à Saint-Georges, dont les derniers reliquats, un portail et les restes d'une tour carrée, à l'emplacement de l'actuelle piscine, furent détruits en 1827 pour le percement de la ''rue Louis-Philippe'', maintenant [[rue Victor Hugo]]. L'abbaye avait été intégrée dans la ville lorsqu'elle y fut englobée par la deuxième enceinte du 15e siècle, comme le montre le plan de Rennes de 1685, dit "[[plan de 1685|plan Hévin]]".
Des fouilles archéologiques menées en 2012 ont permis de mettre à jour des vestiges remontant à l'époque gallo-romaine, attestant l'extension de la cité à cet endroit, à l'est.
[[Fichier:Palais_St-Georges_avant_l%27incendie.png|350px|thumb|Le palais Saint-Georges, caserne,  avant l'incendie du 5 août 1921. (''Archives de Rennes.100FI790'')|left]]
 
Le bâtiment subsistant, construit à partir de [[1670]] par les architectes Tugal Caris et Corbineau, "a esté parfait à la fin de l'an 1674" <ref>Manuscrit de François Toudoux. ''Un certain regard sur Rennes au XVII e siècle'', par Floriane Machard. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine; tome CXVIII - 2014</ref> est aspecté au sud avec deux ailes peu saillantes encadrant le corps central. [[Fichier:Caserne_saint_georges.jpeg|200px|left|thumb|La caserne Saint-Georges, dessin de Théophile Busnel]]
Le Palais Saint-Georges a été construit sur le site de l'[[ Abbaye Saint-Georges de Rennes]], abbaye bénédictine fondée vers 1032 par le [[duc Alain III]] pour recevoir des femmes des familles nobles et dont la première abbesse est sa sœur. Pillée et incendiée vers la fin du 12e siècle elle fut reconstruite par ses abbesses Magdelaine de la Fayette et Marguerite de Halgouët sous les formes de bâtiments perpendiculaires à l'actuel palais, formant une cour au nord, et d'une église dédiée à Saint-Georges, dont les derniers reliquats, un portail et les restes d'une tour carrée, à l'emplacement de l'actuelle piscine, furent détruits en 1827 pour le percement de la ''rue Louis-Philippe'', maintenant [[rue Victor Hugo]].
[[Fichier:Soldats_devant_caserne_St-Georges.png|350px|center|thumb|La caserne Saint-Georges avant 1921. (''Archives de Rennes 100FI791'')]]
 
Lors de la Révolution le bâtiment devient une caserne qui sera affectée par la suite au 5e bataillon de chasseurs à pied, puis au 41e régiment d'infanterie de ligne, ce que rappelle une plaque de marbre dans l'entrée ouest donnant sur la [[rue Gambetta]]. En [[1888]] sont détruites les écuries pour édifier l'école de médecine. Le bâtiment subit un incendie le 5 août [[1921]] qui le réduit à l'état de carcasse, l'intervention des pompiers avec la fameuse pompe "Victoire" ayant été compliquée par la division du bâtiment en locaux de divers services, chacun fermé à clé, clés qu'il fallut chercher une vingtaine de minutes.<ref> ''Ouest-Eclair'' 6. 08. 1921 </ref> Le monument devient propriété de la ville qui fît disparaître les petits pavillons militaires situés de part et d'autre de la grille d'entrée et remplaça la cour par le beau jardin public à la française qui précède le palais. L'édifice restauré sert alors de caserne aux pompiers et de siège social à diverses œuvres de mutualité et d'éducation physique. Il abritera divers bureaux et services administratifs. Son aile ouest supporte une sirène qui, pendant la seconde guerre mondiale, alerta les Rennais des risques et imminences de bombardement.
L'abbaye avait été intégrée dans la ville lorsqu'elle y fut englobée par la deuxième enceinte du 15e siècle, comme le montre le plan de Rennes de 1685, dit "[[plan de 1685|plan Hévin]]".
[[File:palais_st-georges_incendie_2.jpg|400px|center|thumb|La caserne Saint-Georges après l'incendie du 5 août 1921]]
 
 
Le bâtiment subsistant, construit à partir de [[1670]] par les architectes Tugal Caris et Corbineau, "a esté parfait à la fin de l'an 1674" <ref>Manuscrit de François Toudoux. ''Un certain regard sur Rennes au XVII e siècle'', par Floriane Machard. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine; tome CXVIII - 2014</ref> est aspecté au sud avec deux ailes peu saillantes encadrant le corps central.
 
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Fichier:Pont_saint_georges.jpeg|300px|thumb|Le pont Saint-Georges vers 1840, dessin de H. Lorette, prolongement ouest de la vue du Palais Saint-Georges. On reconnait l'[[église Saint-Germain]], le beffroi de l'[[hôtel de ville]] et, au loin, les deux tours de la [[cathédrale Saint-Pierre]] avec le télégraphe Chappe
Fichier:Ancienne_abbaye_st_georges.jpeg|300px|thumb|Ancienne [[abbaye Saint-Georges de Rennes|abbaye Saint-Georges]], avec à droite l'[[Église Notre-Dame-en- Saint-Melaine|église Saint-Melaine]] vers 1840<ref>lith de Landais, Rennes, d'après nature par H. Lorette</ref>
Fichier:Environnement_du_palais_St-Georges_avant_1850.png|350px|center|thumb|Le palais Saint-Georges vu de la Vilaine non canalisée : dans les années 1840
Fichier:Pont_Pasteur.png|350px|thumb|Le pont St-Georges en 1878 (plus tard pont Pasteur)
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Fichier:Devant_St-Georges.png|300px|thumb|La caserne Saint-Georges avec, en 1er plan, l'emplacement de la future faculté des sciences, maintenant hôtel Pasteur
Fichier:Palais_St-Georges_avant_l%27incendie.png|350px|thumb|Le palais Saint-Georges, caserne,  avant l'incendie du 5 août 1921. (''Archives de Rennes.100FI790'')
Fichier:Soldats_devant_caserne_St-Georges.png|350px|thumb|La caserne Saint-Georges avant 1921. (''Archives de Rennes 100FI791'')
File:palais_st-georges_incendie_2.jpg|400px|thumb|La caserne Saint-Georges après l'incendie du 5 août 1921
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Lors de la Révolution le bâtiment devient une caserne qui sera affectée par la suite au 5e bataillon de chasseurs à pied, puis au 41e régiment d'infanterie de ligne, ce que rappelle une plaque de marbre dans l'entrée ouest donnant sur la [[rue Gambetta]]. En [[1888]] sont détruites les écuries pour édifier l'école de médecine. Le bâtiment subit un incendie le 5 août [[1921]] qui le réduit à l'état de carcasse, l'intervention des pompiers avec la fameuse pompe "Victoire" ayant été compliquée par la division du bâtiment en locaux de divers services, chacun fermé à clé, clés qu'il fallut chercher une vingtaine de minutes.<ref> ''Ouest-Eclair'' 6. 08. 1921 </ref> Le monument devient propriété de la ville qui fît disparaître les petits pavillons militaires situés de part et d'autre de la grille d'entrée et remplaça la cour par le beau jardin public à la française qui précède le palais. L'édifice restauré sert alors de caserne aux pompiers et de siège social à diverses œuvres de mutualité et d'éducation physique. Il abritera divers bureaux et services administratifs. Son aile ouest supporte une sirène qui, pendant la seconde guerre mondiale, alerta les Rennais des risques et imminences de bombardement.
 


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Fichier:Caserne_saint_georges.jpeg|200px|left|thumb|La caserne Saint-Georges, dessin de Théophile Busnel
Fichier:Palais_st_georges_1960.jpg|300px|right|thumb|Palais Saint-Georges en 1961<ref>Aquarelle d’Étienne Maignen</ref>
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===L'actuel édifice===
===L'actuel édifice===


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Les jardins au sud sont alors fermés par des constructions et écuries allant jusqu'au port de Viarmes<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher, éditeur- 1911</ref>.
Les jardins au sud sont alors fermés par des constructions et écuries allant jusqu'au port de Viarmes<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat. J. Larcher, éditeur- 1911</ref>.


[[Fichier:Palais_st_georges_1960.jpg|300px|right|thumb|Palais Saint-Georges en 1961<ref>Aquarelle d’Étienne Maignen</ref>]]
[[Fichier:Le-Palais-Saint-Georges-Rennes-27-Decembre-2020.jpg|500px|thumb|27 décembre 2020 (photo Erwan Corre)]]
[[Fichier:Le-Palais-Saint-Georges-Rennes-27-Decembre-2020.jpg|500px|thumb|27 décembre 2020 (photo Erwan Corre)]]
Une grande croix de fonte surmontant le fronton central, enlevée en 1792, a été rétablie en [[1967]] pour rappeler la fonction première du palais Saint-Georges.
Une grande croix de fonte surmontant le fronton central, enlevée en 1792, a été rétablie en [[1967]] pour rappeler la fonction première du palais Saint-Georges.
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