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== François Vallée ==
== François Vallée ==


Résistant combattant, mort pour la France  
'''Résistant combattant, mort pour la France''' (1er janvier 1912, Plounévez-Moëdec - sept. 1944, Rogoznica)
 
(1er janvier 1912, Plounévez-Moëdec - sept. 1944, Rogoznica)
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Fils d'un industriel propriétaire d'une usine de papeterie, il est le neveu du linguiste homonyme François Vallée, décédé à Rennes en juin 1949. Il fait ses études à Saint-Pol-de-Léon et à Saint-Brieuc puis devient directeur commercial de la papeterie paternelle. Mobilisé, le 17 juin 1940, au cours d'une patrouille devant les positions ennemies à Pagny-sur-Meuse, il est fait prisonnier, travaille dans une ferme de Vaucouleurs et s'évade. Il parvient à Toulon où, entré en contact avec des gaullistes, il cherche à se rendre en Angleterre. N'y parvenant pas il finit par réussir à traverser la Méditerranée.
Fils d'un industriel propriétaire d'une usine de papeterie, il est le neveu du linguiste homonyme François Vallée, décédé à Rennes en juin 1949. Il fait ses études à Saint-Pol-de-Léon et à Saint-Brieuc puis devient directeur commercial de la papeterie paternelle. Mobilisé, le 17 juin 1940, au cours d'une patrouille devant les positions ennemies à Pagny-sur-Meuse, il est fait prisonnier, travaille dans une ferme de Vaucouleurs et s'évade. Il parvient à Toulon où, entré en contact avec des gaullistes, il cherche à se rendre en Angleterre. N'y parvenant pas il finit par réussir à traverser la Méditerranée.


===Saboteur en Tunisie===
===Saboteur en Tunisie===
 
[[Fichier:Photo_F._Vall%C3%A9e.png|right|200px|thumb|François Vallée]]
À Tunis il intègre en avril 1941 le réseau d'André Mounier, principalement orienté vers le recueil de renseignements au profit des troupes britanniques basées à Malte, {{w|François Vallée}} et son adjoint Henri Gaillot, responsables de la section sabotage, réalisent de nombreux coups d'éclat. Effectuant des liaisons entre la côte tunisienne et un sous-marin britannique pour faire passer des documents et se ravitailler en explosifs. Il sabote, en gare de Tunis, un grand nombre de locomotives françaises livrées par le régime de Vichy aux troupes italiennes qui s'en servaient pour ravitailler leurs lignes en Tripolitaine. À Gabès, ses grenades incendiaires endommagent les réservoirs d'essence d'un convoi destiné aux italiens. En juin 1941, il s'infiltre à la nage dans le port de Tunis et mine les cargos italiens Sirio et Achille et coule ''l'Achille'' dans le port de La Goulette, obstruant le canal menant à Tunis. Le 23 juin suivant, s'attaquant à nouveau aux bateaux, il est arrêté et interrogé mais garde le silence sur son réseau et ses membres. Il est condamné à deux ans de prison en compagnie de Henri Gaillot. En novembre 1942, alors que les Allemands envahissent la Tunisie, ils sont libérés en tant que gaullistes sur décision de l'amiral Esteva. À Alger, ils reprennent contact avec la résistance, gagnent Gibraltar et arrivent à Londres le 27 janvier 1943.
À Tunis il intègre en avril 1941 le réseau d'André Mounier, principalement orienté vers le recueil de renseignements au profit des troupes britanniques basées à Malte, {{w|François Vallée}} et son adjoint Henri Gaillot, responsables de la section sabotage, réalisent de nombreux coups d'éclat. Effectuant des liaisons entre la côte tunisienne et un sous-marin britannique pour faire passer des documents et se ravitailler en explosifs. Il sabote, en gare de Tunis, un grand nombre de locomotives françaises livrées par le régime de Vichy aux troupes italiennes qui s'en servaient pour ravitailler leurs lignes en Tripolitaine. À Gabès, ses grenades incendiaires endommagent les réservoirs d'essence d'un convoi destiné aux italiens. En juin 1941, il s'infiltre à la nage dans le port de Tunis et mine les cargos italiens Sirio et Achille et coule ''l'Achille'' dans le port de La Goulette, obstruant le canal menant à Tunis. Le 23 juin suivant, s'attaquant à nouveau aux bateaux, il est arrêté et interrogé mais garde le silence sur son réseau et ses membres. Il est condamné à deux ans de prison en compagnie de Henri Gaillot. En novembre 1942, alors que les Allemands envahissent la Tunisie, ils sont libérés en tant que gaullistes sur décision de l'amiral Esteva. À Alger, ils reprennent contact avec la résistance, gagnent Gibraltar et arrivent à Londres le 27 janvier 1943.