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Le '''square Etienne Nicol''' se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 21 mai 1979<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  
Le '''square Etienne Nicol''' se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 21 mai 1979<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  


Cette voie rend hommage à Etienne Nicol (22 septembre 1887, Les Villages, Côtes d'Armor - 26 août 1943, Montpellier), journaliste qui collabora aux journaux [[l'Ouest-Éclair]], ''les Nouvelles rennaises'', ''les Nouvelles rennaises et de l’Ouest'' .
Cette voie rend hommage à Etienne Nicol (19 septembre 1887, Les Villages, Côtes d'Armor - 23 août 1943, Montpellier), journaliste qui collabora aux journaux [[l'Ouest-Éclair]] et qui fut directeur des '' Nouvelles rennaises'', ''les Nouvelles rennaises et de l’Ouest''<ref>François LESACHER, "Étienne Nicol, 1887-1943, directeur des Nouvelles Rennaises", p. 45-51</ref>.
 
Etienne Jean Marie Nicol obtient son baccalauréat en 1905 à l'Institution Notre-Dame de Guingamp<ref>L'Ouest-Eclair du 24 juillet 1905, page 3</ref>. Le premier article publié dans le quotidien ''L'Ouest-Eclair'' signé de sa main semble l'être six ans plus tard en 1911<ref>L'Ouest-Eclair du 15 juillet 1911, page 2</ref> (il est entré au journal en juin). Il devient en décembre de la même année secrétaire de l'association professionnelle des journalistes rennais<ref>L'Ouest-Eclair du 18 décembre 1911, page 3</ref> mais démissionne en décembre 1913<ref>L'Ouest-Eclair du 13 décembre 1913, page 4</ref>. Il est aussi membre de l'association professionnelle des journalistes de l'Ouest. Il se marie à Colombe-lès-Vesoul, en Haute-Saône, en octobre 1912 avec Marguerite Goux<ref>L'Ouest-Eclair du 4 octobre 1912, page 4</ref>, belle-sœur du rédacteur en chef de L'Ouest-Eclair Henri Teitgen, dont le fils a donné son nom à une rue de Rennes<ref>[[rue Pierre-Henri Teitgen]]</ref>.
 
Son dernier article publié dans L'Ouest-Eclair semble dater du 26 mai 1914<ref>L'Ouest-Eclair du 26 mai 1914, page 1</ref>. Il est chassé de L'Ouest-Eclair. C'est en effet à cette époque qu'il porte des accusations à l'encontre de Teitgen. Après avoir présenté sa démission, celle-ci est refusée et il est finalement décidé de l'exclure de l'association des journalistes rennais le 5 juillet 1914. C'est ce que relate ''le Nouvelliste de Bretagne'' en décembre 1915.
 
Durant la première guerre mondiale, Nicol part sergent-fourrier (officier ou sous-officier chargé de distribuer les vivres et de pourvoir au logement des militaires, ndlr), et revient capitaine, titulaire de quatre citations, et porteur de la Croix de guerre.
 
Devenu directeur des ''Nouvelles Rennaises'' après guerre, journal édité au 1 ''rue Volvire'' (aujourd'hui [[rue Ferdinand Buisson]]), il est dérouté en procès en juin 1920 après avoir mené une campagne de calomnies et d'injures, et affirmé publiquement, dans de nombreux articles et pendant huit mois, que L'Ouest-Eclair avait commercé avec l'ennemi allemand. Il s'avérait en réalité que les machines achetées au début de la première guerre mondiale et servant à produire le quotidien étaient suisses<ref>L'Ouest-Eclair du 11 juin 1920, pages 3 et 4, et du 13 juin 1920, page 3</ref>. L'[[Abbé Félix Trochu]], ancien directeur du quotidien, était notamment visé.
 
Il prend sa revanche au printemps 1922 en gagnant un procès en diffamation face à Francis-Jules Rallier, alors gérant de L'Ouest-Eclair<ref>L'Ouest-Eclair du 17 mai 1922, page 7</ref>. Il signe "chevalier de la Légion d'honneur, rédacteur en chef du ''Bonhomme Breton" en bas de la lettre qu'il envoie à L'Ouest-Eclair en réponse à un article paru quelques jours plus tôt, et que le quotidien publie en janvier 1924<ref>L'Ouest-Eclair du 27 janvier 1924, page 4</ref>. Il vit alors au 18 [[rue de Nemours]]<ref>L'Ouest-Eclair du 5 mai 1924, page 5</ref>. Il est directeur de la ''Démocratie Bretonne'', éditée à Saint-Brieuc entre 1925 et 1936.
 
Il semble que son estime au sein de la capitale rennaise soit revue à la fin des années 30, puisqu'il n'apparaît plus dans les faits divers mais par exemple dans le comité d'organisation d'une fête en l'honneur du maire François Château en 1938 pour sa promotion dans la légion d'honneur<ref>L'Ouest-Eclair du 3 décembre 1938, page 6</ref>, pour celles de son conseiller municipal Eugène Bourdin<ref>L'Ouest-Eclair du 11 janvier 1939, page 6 et 22 janvier 1939, page 9</ref>, ou du docteur Arthur Quentin<ref>[[square Docteur Arthur Quentin]]</ref><ref>L'Ouest-Eclair du 30 janvier 1939, page 7</ref>. Il est alors vice-président de la section de Rennes du parti radical. Il tient les cordons du poêle aux obsèques du sculpteur [[Jean Boucher]] à l'église Saint-Aubin de Rennes, aux côtés de l'ancien maire [[Carle Bahon]]<ref>L'Ouest-Eclair du 23 juin 1939, page 9</ref>.
 
Il fait partie, aux côtés du docteur [[René Patay]], de la ''Commission de secours aux soldats du front'', section du comité municipal de secours de guerre créé le 31 octobre 1939 par le conseil municipal rennais, qui s'inspire alors de ce qui avait été fait en 1914<ref>L'Ouest-Eclair du 2 décembre 1939, page 4</ref>.
 
La seconde guerre mondiale le déplace à Montpellier où il collabore avec la presse locale. Il appartient au réseau {{w|Gallia (réseau)}} des forces françaises combattantes (FFC)<ref>https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/recherche_transversale/bases_nominatives_detail_fiche.php?fonds_cle=24&ref=2998547&debut=0</ref>. Etienne Nicol y disparaît le 5 août 1943 suite à une courte maladie "''à un moment où, connaissant le mal implacable qui l'emportait et qui était dû au réveil d'anciennes blessures de guerre, il s'apprêtait à regagner la Bretagne qu'il aimait''". Il était alors officier de la Légion d'Honneur<ref>L'Ouest-Eclair du 25 août 1943, page 2</ref>. Il porte la mention "Mort pour la France"<ref>https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/militaires_decedes_seconde_guerre_mondiale/detail_fiche.php?ref=1797105</ref> et est médaillé en 1945 à titre posthume pour des faits de résistance<ref>https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/recherche_transversale/bases_nominatives_detail_fiche.php?fonds_cle=17&ref=3347397&debut=0</ref>.


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Version du 4 août 2023 à 10:43

Le square Etienne Nicol se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 21 mai 1979[1].

Cette voie rend hommage à Etienne Nicol (19 septembre 1887, Les Villages, Côtes d'Armor - 23 août 1943, Montpellier), journaliste qui collabora aux journaux l'Ouest-Éclair et qui fut directeur des Nouvelles rennaises, les Nouvelles rennaises et de l’Ouest[2].

Etienne Jean Marie Nicol obtient son baccalauréat en 1905 à l'Institution Notre-Dame de Guingamp[3]. Le premier article publié dans le quotidien L'Ouest-Eclair signé de sa main semble l'être six ans plus tard en 1911[4] (il est entré au journal en juin). Il devient en décembre de la même année secrétaire de l'association professionnelle des journalistes rennais[5] mais démissionne en décembre 1913[6]. Il est aussi membre de l'association professionnelle des journalistes de l'Ouest. Il se marie à Colombe-lès-Vesoul, en Haute-Saône, en octobre 1912 avec Marguerite Goux[7], belle-sœur du rédacteur en chef de L'Ouest-Eclair Henri Teitgen, dont le fils a donné son nom à une rue de Rennes[8].

Son dernier article publié dans L'Ouest-Eclair semble dater du 26 mai 1914[9]. Il est chassé de L'Ouest-Eclair. C'est en effet à cette époque qu'il porte des accusations à l'encontre de Teitgen. Après avoir présenté sa démission, celle-ci est refusée et il est finalement décidé de l'exclure de l'association des journalistes rennais le 5 juillet 1914. C'est ce que relate le Nouvelliste de Bretagne en décembre 1915.

Durant la première guerre mondiale, Nicol part sergent-fourrier (officier ou sous-officier chargé de distribuer les vivres et de pourvoir au logement des militaires, ndlr), et revient capitaine, titulaire de quatre citations, et porteur de la Croix de guerre.

Devenu directeur des Nouvelles Rennaises après guerre, journal édité au 1 rue Volvire (aujourd'hui rue Ferdinand Buisson), il est dérouté en procès en juin 1920 après avoir mené une campagne de calomnies et d'injures, et affirmé publiquement, dans de nombreux articles et pendant huit mois, que L'Ouest-Eclair avait commercé avec l'ennemi allemand. Il s'avérait en réalité que les machines achetées au début de la première guerre mondiale et servant à produire le quotidien étaient suisses[10]. L'Abbé Félix Trochu, ancien directeur du quotidien, était notamment visé.

Il prend sa revanche au printemps 1922 en gagnant un procès en diffamation face à Francis-Jules Rallier, alors gérant de L'Ouest-Eclair[11]. Il signe "chevalier de la Légion d'honneur, rédacteur en chef du Bonhomme Breton" en bas de la lettre qu'il envoie à L'Ouest-Eclair en réponse à un article paru quelques jours plus tôt, et que le quotidien publie en janvier 1924[12]. Il vit alors au 18 rue de Nemours[13]. Il est directeur de la Démocratie Bretonne, éditée à Saint-Brieuc entre 1925 et 1936.

Il semble que son estime au sein de la capitale rennaise soit revue à la fin des années 30, puisqu'il n'apparaît plus dans les faits divers mais par exemple dans le comité d'organisation d'une fête en l'honneur du maire François Château en 1938 pour sa promotion dans la légion d'honneur[14], pour celles de son conseiller municipal Eugène Bourdin[15], ou du docteur Arthur Quentin[16][17]. Il est alors vice-président de la section de Rennes du parti radical. Il tient les cordons du poêle aux obsèques du sculpteur Jean Boucher à l'église Saint-Aubin de Rennes, aux côtés de l'ancien maire Carle Bahon[18].

Il fait partie, aux côtés du docteur René Patay, de la Commission de secours aux soldats du front, section du comité municipal de secours de guerre créé le 31 octobre 1939 par le conseil municipal rennais, qui s'inspire alors de ce qui avait été fait en 1914[19].

La seconde guerre mondiale le déplace à Montpellier où il collabore avec la presse locale. Il appartient au réseau Gallia (réseau) Wikipedia-logo-v2.svg des forces françaises combattantes (FFC)[20]. Etienne Nicol y disparaît le 5 août 1943 suite à une courte maladie "à un moment où, connaissant le mal implacable qui l'emportait et qui était dû au réveil d'anciennes blessures de guerre, il s'apprêtait à regagner la Bretagne qu'il aimait". Il était alors officier de la Légion d'Honneur[21]. Il porte la mention "Mort pour la France"[22] et est médaillé en 1945 à titre posthume pour des faits de résistance[23].

Sur la carte

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. François LESACHER, "Étienne Nicol, 1887-1943, directeur des Nouvelles Rennaises", p. 45-51
  3. L'Ouest-Eclair du 24 juillet 1905, page 3
  4. L'Ouest-Eclair du 15 juillet 1911, page 2
  5. L'Ouest-Eclair du 18 décembre 1911, page 3
  6. L'Ouest-Eclair du 13 décembre 1913, page 4
  7. L'Ouest-Eclair du 4 octobre 1912, page 4
  8. rue Pierre-Henri Teitgen
  9. L'Ouest-Eclair du 26 mai 1914, page 1
  10. L'Ouest-Eclair du 11 juin 1920, pages 3 et 4, et du 13 juin 1920, page 3
  11. L'Ouest-Eclair du 17 mai 1922, page 7
  12. L'Ouest-Eclair du 27 janvier 1924, page 4
  13. L'Ouest-Eclair du 5 mai 1924, page 5
  14. L'Ouest-Eclair du 3 décembre 1938, page 6
  15. L'Ouest-Eclair du 11 janvier 1939, page 6 et 22 janvier 1939, page 9
  16. square Docteur Arthur Quentin
  17. L'Ouest-Eclair du 30 janvier 1939, page 7
  18. L'Ouest-Eclair du 23 juin 1939, page 9
  19. L'Ouest-Eclair du 2 décembre 1939, page 4
  20. https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/recherche_transversale/bases_nominatives_detail_fiche.php?fonds_cle=24&ref=2998547&debut=0
  21. L'Ouest-Eclair du 25 août 1943, page 2
  22. https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/militaires_decedes_seconde_guerre_mondiale/detail_fiche.php?ref=1797105
  23. https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/recherche_transversale/bases_nominatives_detail_fiche.php?fonds_cle=17&ref=3347397&debut=0