« Libération : le 4 août une Rennaise écrit : » : différence entre les versions

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[[Fichier:Panneau_allemand_%C3%A0_St-Sauveur292.jpg|150px|left|thumb|Panneau affiché sur la basilique Saint-Sauveur annonçant l' horaire de messe pour soldats et l'adresse de l'aumônier]] américain avec lui au balcon : « Je vais dire trois mots : ’’Vive la France ! ‘’ ».  Il a dit ensuite à la radio de jouer la Marseillaise. En même temps que la radio, on a entendu une trompette qui la jouait. Tout le monde s’est détourné et l’on a aperçu, juché sur la fenêtre du 4e étage de la maison des demoiselles Rambaut,  <ref> Mlles  Rambos 1, [[Rue d'Estrées]] </ref> un individu qui jouait de la trompette. Il était à califourchon sur la fenêtre. Tu penses il a eu du succès. On lui a crié « Bis ».[…]
[[Fichier:Panneau_allemand_%C3%A0_St-Sauveur292.jpg|150px|left|thumb|Panneau affiché sur la basilique Saint-Sauveur annonçant l' horaire de messe pour soldats et l'adresse de l'aumônier]] américain avec lui au balcon : « Je vais dire trois mots : ’’Vive la France ! ‘’ ».  Il a dit ensuite à la radio de jouer la Marseillaise. En même temps que la radio, on a entendu une trompette qui la jouait. Tout le monde s’est détourné et l’on a aperçu, juché sur la fenêtre du 4e étage de la maison des demoiselles Rambaut,  <ref> Mlles  Rambos 1, [[Rue d'Estrées]] </ref> un individu qui jouait de la trompette. Il était à califourchon sur la fenêtre. Tu penses il a eu du succès. On lui a crié « Bis ».[…]


PS – J’ai voulu aller porter ta lettre mais impossible d’avoir des timbres. Quelles ruines sur les quais. Toutes les maisons sont soufflées. Il n’y a plus de pont. De la rue Du Guesclin  à la poste, pas une devanture avec ses glaces. Le bazar est beau. On ne voit que du erre sur les trottoirs […] On vient d’ouvrir la grande porte de St-Sauveur et d’y mettre le drapeau. Depuis deux jours M. le curé avait enlevé les indications allemandes. […] On dit que les Rennais sont froids. Ils ne le prouvent pas en ce moment. Les chars américains arrivent sans arrêt. La foule en délire les acclame place de la Mairie. Ils crient, ils frappent des mains.
PS – J’ai voulu aller porter ta lettre mais impossible d’avoir des timbres. Quelles ruines sur les quais. Toutes les maisons sont soufflées. Il n’y a plus de pont. De la rue Du Guesclin  à la poste, pas une devanture avec ses glaces. Le bazar est beau. On ne voit que du verre sur les trottoirs […] On vient d’ouvrir la grande porte de St-Sauveur et d’y mettre le drapeau. Depuis deux jours M. le curé avait enlevé les indications allemandes. […] On dit que les Rennais sont froids. Ils ne le prouvent pas en ce moment. Les chars américains arrivent sans arrêt. La foule en délire les acclame place de la Mairie. Ils crient, ils frappent des mains.


'''Lettre de Mme Marie-Louise Lacroix à sa fille''' (''transmise à Étienne Maignen par Mme Marie-Antoinette Desbois, petite-fille de l'autrice de la lettre'')  
'''Lettre de Mme Marie-Louise Lacroix à sa fille''' (''transmise à Étienne Maignen par Mme Marie-Antoinette Desbois, petite-fille de l'autrice de la lettre'')  
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