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Version actuelle datée du 17 août 2025 à 13:07
Paul Derenne
Ténor
(27 août 1907, Rennes - 18 avril 1988, Boulogne-Billancourt, 92) [1]
René, Maurice, Paul Bouvier, naquit dans une jolie villa, 17 rue de la Palestine, de Paul Bouvier, capitaine d'artillerie, officier d'ordonnance du général commandant le 10e corps d'armée, et de Thérèse Duplay. Il apprend le chant à Rennes auprès de Marguerite Babaïan et suit aussi des cours d’architecture. En hommage à sa ville natale, il prend très tôt un pseudonyme composé de son troisième prénom et de celui de la capitale bretonne, le S en moins : Paul Derenne.
Le ténor rennais perce à Paris
En 1935, repéré lors d’un concours organisé par la revue Comoedia, il est dirigé par le chef d’orchestre Charles Munch dans l’opéra Hin und zurück d’un certain Hindemith. En 1937, présenté à la compositrice Nadia Boulanger
, le ténor rennais reçoit le grand prix du disque pour son interprétation des Madrigaux de Monteverdi. La même année, il fait ses débuts à l’opéra-comique dans Le testament de la tante Caroline d’Albert Roussel et il chante avec la diva Germaine Lubin
et l’une des sopranos les plus célèbres Janine Micheau
. [2]
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En 1940, il est prisonnier, détenu parmi 35 000 prisonniers à Longvic, près de Dijon (Frontstalag 155). Libéré au bout de quelques mois, il est engagé dans la troupe du Palais de Chaillot où il interprète tous les grands rôles de Messager, de Boieldieu ou encore de Rossini. Dans la même période il découvre la musique d’Erik Satie.
Le 12 janvier 1942, Ouest-Eclair s’enflamme pour le chanteur qui incarne George Brown dans cette pièce. « r Paul Derenne ténorise comme il parle. Il ignore la difficulté. Sa voix qui n’a pas de volume est faite du cristal le plus pur, sa musicalité unique, ses nuances aux splendides fraîcheurs laissent dans le ravissement. » [3]
Il est à Rennes. Le 22 mai 1942, Ouest-Eclair annonce sa venue à l’opéra. « Le public pourra l’applaudir dans des mélodies et dans des extraits de La dame blanche et Si j’étais roi. »
Artiste international
Après la guerre, il se produit en Angleterre, en Écosse (au Festival d’Édimbourg), en Allemagne, aux Pays-Bas, au Portugal et en Italie où on l’écoute à la Fenice de Venise et à la Scala de Milan. Sa renommée est internationale. Mais il n’oublia pas la Bretagne en chantant notamment Je n’ai rien que trois feuilles d’or du compositeur Guy Ropartz
[4]. Il enseigna à l’école de musique de Paris jusqu’à sa mort dans sa 81e année. Sa discographie est abondante et accessible sur un site comme Youtube.


