« Siphons rennais » : différence entre les versions
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D'autres fabricants existaient à Rennes tels que Lucien Rosetzky, l'Usine des Mottais Rennes Estaminet et les Sodas L. Gourdon (ce dernier au 10 [[rue Thiers]]<ref>L'Ouest-Eclair du 30 janvier 1934, page 7</ref>). | D'autres fabricants existaient à Rennes tels que Lucien Rosetzky (voir plus bas), l'Usine des Mottais Rennes Estaminet et les Sodas L. Gourdon (ce dernier au 10 [[rue Thiers]]<ref>L'Ouest-Eclair du 30 janvier 1934, page 7</ref>). | ||
== A la recherche de Lucien Rosetzky == | |||
Le fabricant de siphons Lucien Raoul Rosetzky semble celui né le 27 septembre 1849 à Rennes. Son grand-père paternel est originaire du Doubs, sa grand-mère paternelle d'Allemagne, et il sont tous les deux décédés à Rennes. Son père Joseph est fabricant de chandelles et travaille avec son frère aîné Marius. Lucien Raoul Rosetzky exerce lui-même ce métier en 1882 lorsque naît son fils Lucien. La famille vit alors au 2 [[rue d'Inkermann]]. Lucien Rozetsky fils semble avoir quitté Rennes à la fin du XIXème ou au début du XXème siècle, et il est connu comme professeur de musique. | |||
Le métier de fabricant de chandelles commence à cette époque son déclin. Les halles Voltaire, situées [[boulevard Voltaire]] à Rennes<ref>[[Usine à gaz]]</ref>, sont construites en 1884, desservies par une voie navigable et une voie ferroviaire, et permettent à l'époque de fabriquer et de distribuer le gaz d'éclairage de la ville grâce à une salle à charbon, des fours de distillation et deux gazomètres<ref>https://www.rennes-infos-autrement.fr/redecouvrons-rennes-les-halles-edf/</ref>. Cette évolution de la société conduit probablement Lucien Rosetzky à changer de métier. L'année de création de l'entreprise de fabrication de siphons Rosetzky n'a pas été retrouvée, mais plusieurs articles de l'Ouest-Eclair mentionnent le fabricant Rosetzky, en 1904 suite à une blessure en manipulant un siphon qui explosa<ref>L'Ouest-Eclair du 26 juillet 1904, page 3</ref>, et en 1905 suite à un vol d'argent de son employé<ref>L'Ouest-Eclair du 14 janvier 1905, page 3</ref>. | |||
Lucien Rosetzky père décède le 13 juillet 1925 à Rennes, un mois après son autre frère Léon. Il vivait alors au 17 [[rue Papu]] à Rennes et il est noté "ancien négociant, ancien combattant de 1870, décoré de la médaille militaire" dans la rubrique nécrologique de l'Ouest-Eclair<ref>L'Ouest-Eclair du 14 juillet 1925, page 7</ref>. Il avait été élu en 1909 comme nouveau membre du conseil de l'assemblée générale des combattants de 1870<ref>L'Ouest-Eclair du 25 janvier 1909, page 3</ref>. | |||
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Version du 14 octobre 2025 à 14:00
Les siphons sont des bouteilles que l’on trouvait surtout entre 1900 et 1952 dans les pharmacies, cafés, brasseries, épiceries, hôtels et autres usines d’embouteillages de boissons gazeuses, d'eau de Seltz, eau pure chargée d'acide carbonique sous forte pression. En fait, le siphon est le bouchon, son nom étant rapporté à l'ensemble de la bouteille, il a une valve qui permet de servir l'eau en jet, grâce à la pression intérieure.
Rennes a été au 19e siècle et dans la première moitié du 20e un lieu de production de siphons, ces bouteilles d'eau gazeuse, d'eau de Seltz, qui ne manquaient ni d'originalité, ni de charme avec des coloris, des gravures et des graphismes rappelant souvent leur origine rennaise.
Ainsi, au n° 11 de la rue du Vieux Cours existait, à la fin du 19e siècle et au début du 20e, La grande fabrique d'eau gazeuse L. Coignard, mue par la vapeur, Rennes; telle était l'inscription gravée à l'acide sur les bouteilles à siphon, vertes ou de divers bleus, surmontée des armes de la ville de Rennes aussi présentées en grand format latéralement. Y figurait aussi un caducée latéralement.
D'autres fabricants existaient à Rennes tels que Lucien Rosetzky (voir plus bas), l'Usine des Mottais Rennes Estaminet et les Sodas L. Gourdon (ce dernier au 10 rue Thiers[1]).
A la recherche de Lucien Rosetzky
Le fabricant de siphons Lucien Raoul Rosetzky semble celui né le 27 septembre 1849 à Rennes. Son grand-père paternel est originaire du Doubs, sa grand-mère paternelle d'Allemagne, et il sont tous les deux décédés à Rennes. Son père Joseph est fabricant de chandelles et travaille avec son frère aîné Marius. Lucien Raoul Rosetzky exerce lui-même ce métier en 1882 lorsque naît son fils Lucien. La famille vit alors au 2 rue d'Inkermann. Lucien Rozetsky fils semble avoir quitté Rennes à la fin du XIXème ou au début du XXème siècle, et il est connu comme professeur de musique.
Le métier de fabricant de chandelles commence à cette époque son déclin. Les halles Voltaire, situées boulevard Voltaire à Rennes[2], sont construites en 1884, desservies par une voie navigable et une voie ferroviaire, et permettent à l'époque de fabriquer et de distribuer le gaz d'éclairage de la ville grâce à une salle à charbon, des fours de distillation et deux gazomètres[3]. Cette évolution de la société conduit probablement Lucien Rosetzky à changer de métier. L'année de création de l'entreprise de fabrication de siphons Rosetzky n'a pas été retrouvée, mais plusieurs articles de l'Ouest-Eclair mentionnent le fabricant Rosetzky, en 1904 suite à une blessure en manipulant un siphon qui explosa[4], et en 1905 suite à un vol d'argent de son employé[5].
Lucien Rosetzky père décède le 13 juillet 1925 à Rennes, un mois après son autre frère Léon. Il vivait alors au 17 rue Papu à Rennes et il est noté "ancien négociant, ancien combattant de 1870, décoré de la médaille militaire" dans la rubrique nécrologique de l'Ouest-Eclair[6]. Il avait été élu en 1909 comme nouveau membre du conseil de l'assemblée générale des combattants de 1870[7].
Références
- ↑ L'Ouest-Eclair du 30 janvier 1934, page 7
- ↑ Usine à gaz
- ↑ https://www.rennes-infos-autrement.fr/redecouvrons-rennes-les-halles-edf/
- ↑ L'Ouest-Eclair du 26 juillet 1904, page 3
- ↑ L'Ouest-Eclair du 14 janvier 1905, page 3
- ↑ L'Ouest-Eclair du 14 juillet 1925, page 7
- ↑ L'Ouest-Eclair du 25 janvier 1909, page 3


