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'''Résistant fusillé''' (27 mars 1921, Saint-Renan, Finistère - 30 décembre 1942, Saint-Jacques-de-la- Lande)
'''Résistant fusillé''' (27 mars 1921, Saint-Renan, Finistère - 30 décembre 1942, Saint-Jacques-de-la-Lande)


Membre du Parti communiste, Joseph Vaillant, comptable, organise un groupe de résistance à [[Vern-sur-Seiche]] dès le 28 juin 1940, après avoir récupéré, le 18 juin, jour de l'entrée des troupes allemandes à Rennes, des armes abandonnées par l’armée française. En juillet 1940, il tue un garde allemand à Fouillard. En août, il récupère armes et munitions dans un dépôt allemand à [[Betton]] et organise un second groupe de résistance, après avoir pris contact avec des agents de la SNCF.
Membre du Parti communiste, Joseph Vaillant habite au 88 [[rue de Vern]] à Rennes avec son épouse et leur fille Josette (qui sera connue dans le monde du cinéma sous le nom de Greta Vaillant). Comptable, il suit des cours à l'école des Beaux-Arts de Rennes. Il organise un groupe de résistance à [[Vern-sur-Seiche]] dès le 28 juin 1940, après avoir récupéré, le 18 juin, jour de l'entrée des troupes allemandes à Rennes, des armes abandonnées par l’armée française. En juillet 1940, il tue un garde allemand à Fouillard. En août, il récupère armes et munitions dans un dépôt allemand à [[Betton]] et organise un second groupe de résistance, après avoir pris contact avec des agents de la SNCF.
[[Fichier:82_rue_de_Vern.png|150px|left|thumb|En 1942, au 3e étage et greniers de cet immeuble, des armes étaient cachées]].Il devient l’un des responsables pour l’Ille-et-Vilaine, de l’Organisation Spéciale (OS), branche armée du Parti communiste clandestin, qui deviendra au milieu de l’année 1942, les Francs-Tireurs et Partisans (FTP).
[[Fichier:82_rue_de_Vern.png|150px|left|thumb|En 1942, au 3e étage et greniers de cet immeuble, des armes étaient cachées]].Il devient l’un des responsables pour l’Ille-et-Vilaine, de l’Organisation Spéciale (OS), branche armée du Parti communiste clandestin, qui deviendra au milieu de l’année 1942, les Francs-Tireurs et Partisans (FTP).


En 1941, il participe à l’attaque d’un immeuble - [[boulevard de la Tour d'Auvergne]] à Rennes - avec [[Maurice Fournier]] et Maurice Léost lui aussi cheminot, le 28 mars 1942, ils s'en prennent aux locaux du Francisme, parti collaborationniste dont les locaux sont boulevard de la Tour d’Auvergne, causant de sérieux dégâts matériels, puis au
En 1941, il participe à l’attaque d’un immeuble - [[boulevard de la Tour d'Auvergne]] à Rennes - avec [[Maurice Fournier]] et Maurice Léost lui aussi cheminot, le 28 mars 1942, ils s'en prennent aux locaux du Francisme, parti collaborationniste dont les locaux sont boulevard de la Tour d’Auvergne, causant de sérieux dégâts matériels, puis au local de la Légion des Volontaires Français (L.V.F.), le 4 juin 1942, 9 [[rue Nationale]]<ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', p.130 par Étienne Maignen. éd. Ouest-France - 2013</ref>. Il dirige le sabotage de la ligne téléphonique de Paris à Noyal-sur-Vilaine. Membre de l'Organisation Spéciale (créée par le Parti Communiste Français clandestin pour lutter rapidement contre l'armée allemande), il fait aussi partie du réseau Overcloud (dépendant de la France Libre à Londres, destiné à parachuter des armes et du matériel en zone occupée).
local de la Légion des Volontaires Français (L.V.F.), le 4 juin 1942, 9 [[rue Nationale]]. <ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', p.130 par Étienne Maignen. éd. Ouest-France - 2013</ref>. Il dirige le sabotage de la ligne téléphonique de Paris à Noyal-sur-Vilaine. Membre de l'Organisation Spéciale (créée par le Parti Communiste Français clandestin pour lutter rapidement contre l'armée allemande) mais aussi du réseau Overcloud (dépendant de la France Libre à Londres, destiné à parachuter des armes et du matériel en zone occupée)


Arrêté par des agents de la Gestapo au matin du 22 septembre 1942, à son domicile au 3e étage d'un immeuble du 88, [[rue de Vern]]<ref> ''Résistant et condamné, il avait tenté de s'évader''. Romain Lecompte. Ouest-France 31 décembre 2024</ref> il est incarcéré à la [[prison Jacques-Cartier]], d'où il manque de s'évader, résultat d'une dénonciation, torturé, condamné à mort le 20 décembre 1942. Il est fusillé le 30 décembre 1942 à La Maltière avec 24 autres résistants<ref> [[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref>.Joseph Vaillant est fusillé à 10h02. Sommairement inhumé au cimetière de Saint Jacques, il recevra des obsèques officielles en janvier 1945, avant d'être réinhumé à Rennes au "carré des résistants" dédié entre autres aux "fusillés de la Maltière".
Arrêté par des agents de la Gestapo au matin du 22 septembre 1942, à son domicile au 3e étage d'un immeuble du 88, [[rue de Vern]]<ref> ''Résistant et condamné, il avait tenté de s'évader''. Romain Lecompte. Ouest-France 31 décembre 2024</ref>, il est incarcéré à la [[prison Jacques-Cartier]], d'où il manque de s'évader, résultat d'une dénonciation, torturé, condamné à mort le 20 décembre 1942. Il est fusillé le 30 décembre 1942 à La Maltière avec 24 autres résistants<ref> [[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref>. Joseph Vaillant est fusillé à 10h02. Sommairement inhumé au cimetière de Saint Jacques, il recevra des obsèques officielles en janvier 1945, avant d'être réinhumé à Rennes au "carré des résistants" dédié entre autres aux "fusillés de la Maltière".
   
   


À titre posthume, Joseph Vaillant est titulaire de la Croix de guerre avec étoile d'argent et de la Croix de Chevalier de la Légion d’honneur.
À titre posthume, Joseph Vaillant est titulaire de la Croix de guerre avec étoile d'argent et de la Croix de Chevalier de la Légion d’honneur.





Version actuelle datée du 28 octobre 2025 à 09:45

La rue Joseph Vaillant se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare entre le boulevard Gaëtan Hervé et le boulevard Louis Volclair. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957[1].

Cette voie rend hommage à :

Joseph Vaillant

Vaillant.png

Résistant fusillé (27 mars 1921, Saint-Renan, Finistère - 30 décembre 1942, Saint-Jacques-de-la-Lande)

Membre du Parti communiste, Joseph Vaillant habite au 88 rue de Vern à Rennes avec son épouse et leur fille Josette (qui sera connue dans le monde du cinéma sous le nom de Greta Vaillant). Comptable, il suit des cours à l'école des Beaux-Arts de Rennes. Il organise un groupe de résistance à Vern-sur-Seiche dès le 28 juin 1940, après avoir récupéré, le 18 juin, jour de l'entrée des troupes allemandes à Rennes, des armes abandonnées par l’armée française. En juillet 1940, il tue un garde allemand à Fouillard. En août, il récupère armes et munitions dans un dépôt allemand à Betton et organise un second groupe de résistance, après avoir pris contact avec des agents de la SNCF.

En 1942, au 3e étage et greniers de cet immeuble, des armes étaient cachées

.Il devient l’un des responsables pour l’Ille-et-Vilaine, de l’Organisation Spéciale (OS), branche armée du Parti communiste clandestin, qui deviendra au milieu de l’année 1942, les Francs-Tireurs et Partisans (FTP).

En 1941, il participe à l’attaque d’un immeuble - boulevard de la Tour d'Auvergne à Rennes - avec Maurice Fournier et Maurice Léost lui aussi cheminot, le 28 mars 1942, ils s'en prennent aux locaux du Francisme, parti collaborationniste dont les locaux sont boulevard de la Tour d’Auvergne, causant de sérieux dégâts matériels, puis au local de la Légion des Volontaires Français (L.V.F.), le 4 juin 1942, 9 rue Nationale[2]. Il dirige le sabotage de la ligne téléphonique de Paris à Noyal-sur-Vilaine. Membre de l'Organisation Spéciale (créée par le Parti Communiste Français clandestin pour lutter rapidement contre l'armée allemande), il fait aussi partie du réseau Overcloud (dépendant de la France Libre à Londres, destiné à parachuter des armes et du matériel en zone occupée).

Arrêté par des agents de la Gestapo au matin du 22 septembre 1942, à son domicile au 3e étage d'un immeuble du 88, rue de Vern[3], il est incarcéré à la prison Jacques-Cartier, d'où il manque de s'évader, résultat d'une dénonciation, torturé, condamné à mort le 20 décembre 1942. Il est fusillé le 30 décembre 1942 à La Maltière avec 24 autres résistants[4]. Joseph Vaillant est fusillé à 10h02. Sommairement inhumé au cimetière de Saint Jacques, il recevra des obsèques officielles en janvier 1945, avant d'être réinhumé à Rennes au "carré des résistants" dédié entre autres aux "fusillés de la Maltière".


À titre posthume, Joseph Vaillant est titulaire de la Croix de guerre avec étoile d'argent et de la Croix de Chevalier de la Légion d’honneur.



Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945, p.130 par Étienne Maignen. éd. Ouest-France - 2013
  3. Résistant et condamné, il avait tenté de s'évader. Romain Lecompte. Ouest-France 31 décembre 2024
  4. Butte des Fusillés de la Maltière

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