Affaire Safran de Rennes

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L'affaire Safran de Rennes est née à la suite du projet d'implantation d'une fonderie destinée à la production d'aubes de turbines à Rennes.

Une audition, ouverte à la presse, de M. Olivier Andriès, directeur général de Safran, et Mme Suzanne Kucharekova, directrice des affaires publiques le 14 avril 2025 à 14h30 a déclenché une vive polémique[1].

Projet de fonderie Safran à Rennes

Olivier Andriès, dit avoir « été accueilli par des tomates » à Rennes.

Une filiale de Safran et Oberthur Technologies, autrefois très complémentaires

Historiquement, le groupe Safran s'est recentré sur le métier de l’aéronautique, tout en préservant son expertise dans le domaine de l'espace et de la défense. En effet, Safran a vendu sa filiale Morpho (sécurité numérique dans la biométrie) au fonds d'investissement Advent International, propriétaire d’Oberthur Technologies.

Idemia est une une entreprise issue du rapprochement de Morpho, créée en 1982 et anciennement filiale du groupe Safran et d’Oberthur Technologies.

Oberthur Technologies est l'un des descendants de l'Imprimerie Oberthur, fondée en 1842 à Rennes par François-Charles Oberthür. À la suite de difficultés financières, l'Imprimerie Oberthur, contrainte de déposer son bilan en mars 1981, est liquidée en novembre 1983 puis scindée en trois entreprises indépendantes.

Contexte législatif

Une commission d’enquête visant à établir les freins à la réindustrialisation de la France a été créée par l’Assemblée nationale le 18 février 2025.

La commission d’enquête est composée de trente députés issus de tous les groupes politiques de l’Assemblée nationale. Le 5 mars 2025, elle a élu son bureau et désigné notamment Charles Rodwell (EPR – Yvelines).

En application des termes de la résolution constitutive, elle s’est donnée trois principaux objectifs :

  • analyser succinctement les raisons structurelles de la désindustrialisation ces quatre dernières décennies,
  • établir les difficultés que rencontrent actuellement les acteurs industriels dans leurs activités existantes, leurs projets de développement et les créations d’entreprise,
  • élaborer des propositions concrètes pour lever les freins à la réindustrialisation de la France.

La commission d’enquête doit rendre ses conclusions avant l’expiration du délai de six mois prévu par l’article 6 de l’ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, soit au plus tard le 18 août 2025.

La composition, l’agenda, les vidéos et les comptes rendus des auditions publiques de la commission d’enquête peuvent être consultés sur le site de l'Assemblée nationale[2].