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La '''rue de la Parcheminerie''' est une voie est-ouest reliant la [[rue de Nemours]] à la [[rue Jean-Denis Lanjuinais]]. | La '''rue de la Parcheminerie''' est une voie est-ouest reliant la [[rue de Nemours]] à la [[rue Jean-Denis Lanjuinais]]. | ||
Cette rue très ancienne tient son nom de l'activité des ''parcheminiers'' qui, aux 17e et 18e siècles, y préparaient et y vendaient les parchemins. La rue était jadis plus longue et avait un autre tracé partant de la [[rue Vasselot]] pour rejoindre la [[rue du Champ Dolent]], dans laquelle on abattait les bêtes. Les parcheminiers dégraissaient les peaux de mouton, agneau, chevreau, porc ou veau puis les trempaient dans un bain de chaux, les raclaient au couteau, les polissaient avec une pierre ponce et les séchaient. Ces activités nécessitaient de l'eau que donnait un bras de la [[Vilaine]] proche de ces rues, le ruisseau de Brécé. | Cette rue très ancienne tient son nom de l'activité des ''parcheminiers'' qui, aux 17e et 18e siècles, y préparaient et y vendaient les parchemins. On parlait alors de la "rue de la Basse-Parcheminerie", en opposition à la "rue de la Haute-Parcheminerie" placée à cette époque au nord de la [[Vilaine]]. La rue était jadis plus longue et avait un autre tracé partant de la [[rue Vasselot]] pour rejoindre la [[rue du Champ Dolent]], dans laquelle on abattait les bêtes. Les parcheminiers dégraissaient les peaux de mouton, agneau, chevreau, porc ou veau puis les trempaient dans un bain de chaux, les raclaient au couteau, les polissaient avec une pierre ponce et les séchaient. Ces activités nécessitaient de l'eau que donnait un bras de la [[Vilaine]] proche de ces rues, le ruisseau de Brécé. | ||
{{Citation|texte=''Au moyen-âge, les différentes spécialités avaient leurs rues : il y avait par exemple la '''rue de la Parcheminerie''' (pour les parcheminiers), la [[rue de la Poulaillerie]] (pour les marchands de volailles). Au dix-huitième siècle, cette division professionnelle de la voirie n'a pas subsisté : pourtant, en 1730, M. Dottin trouve encore 50 bouchers [[rue du Champ-Dolent]], 34 marchands de poisson dans la [[rue de Rohan|rue de la Poissonnerie]], 8 marchands de drap dans la [[rue aux Foulons|rue au Foulon]].|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 27 janvier 1914|collecteur=Manu35|date=2018}} | {{Citation|texte=''Au moyen-âge, les différentes spécialités avaient leurs rues : il y avait par exemple la '''rue de la Parcheminerie''' (pour les parcheminiers), la [[rue de la Poulaillerie]] (pour les marchands de volailles). Au dix-huitième siècle, cette division professionnelle de la voirie n'a pas subsisté : pourtant, en 1730, M. Dottin trouve encore 50 bouchers [[rue du Champ-Dolent]], 34 marchands de poisson dans la [[rue de Rohan|rue de la Poissonnerie]], 8 marchands de drap dans la [[rue aux Foulons|rue au Foulon]].|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 27 janvier 1914|collecteur=Manu35|date=2018}} | ||
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''[...] Quant à la '''rue de la Parcheminerie''', elle partira rue de Nemours pour se terminer rue Lanjuinais, supprimant ainsi une partie de la rue du Champ-Dolent.|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 23 juillet 1903|collecteur=Manu35|date=2018}} | ''[...] Quant à la '''rue de la Parcheminerie''', elle partira rue de Nemours pour se terminer rue Lanjuinais, supprimant ainsi une partie de la rue du Champ-Dolent.|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 23 juillet 1903|collecteur=Manu35|date=2018}} | ||
La '''rue de la Parcheminerie''' est le lieu d'installation sur sa partie centrale du "''fourneau Leperdit''", "''un petit baraquement en planches recouvert sur ses côtés d'affiches multicolores''"<ref>L'Ouest-Eclair du 30 septembre 1933, page 8</ref>. D'abord appelé "''Marmite du pauvre''", puis "''Fourneau de la Presse''", il s'agit d'une cantine où "''pour 1 fr. 50, on peut se procurer une soupe, un plat de légumes et un plat de viande''"<ref>L'Ouest-Eclair du 8 décembre 1931, page 5</ref>. Mis en place par le Comité de secours aux Indigents basé au 9 [[rue de La Chalotais]], un groupe de personnalités rennaises fondé en 1879 qui fut présidé à l'entre-deux guerres par le docteur [[René Patay]], ce service de restauration est financé par les industriels, commerçants et habitants rennais. Chaque hiver, 15 à 20 000 rations sont distribuées aux plus nécessiteux, vieillards, pauvres, familles nombreuses, chômeurs. 6 de ces cantines existent en 1917. Les vieux locaux du fourneau Leperdit sont détruits en juin 1936 et l'activité est déplacée pour l'hiver suivant [[rue de Brest]]. | |||
Aujourd'hui, le Fourneau, restaurant social Leperdit, se situe au n°5 [[rue Clémence Royer]] à Rennes<ref>https://metropole.rennes.fr/organisme/le-fourneau-restaurant-social-leperdit-1305</ref>. | |||
== Urbanisme == | == Urbanisme == |
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