Le Figaro dans l’affaire Dreyfus (1897)
Le Figaro est le premier grand quotidien, et à l’époque le seul, à engager une campagne en faveur du capitaine Dreyfus. Le 30 novembre, il publie des lettres de Dreyfus et du vrai traître, Esterhazy, avec le bordereau attribué à Dreyfus et invite le lecteur à comparer les écritures. Isolé au sein de la presse, attaqué, confronté à une vague de désabonnements, le journal suspend sa campagne pendant huit mois. Il renoue progressivement avec l'engagement dreyfusard à partir de l’automne 1898[1].
200 ans d'histoire : Bicentenaire du Figaro en 2026
Des « unes » du Figaro des XIXe et XXe siècles aux articles, séries, feuilletons publiés à l’occasion du Bicentenaire : les rédactions du Figaro ont fouillé les archives, interrogé des historiens, rencontré des témoins pour raconter son histoire, faire connaître celles et ceux qui l’ont réalisé. Les articles sont ici. Maître mot : liberté.
200 ans de liberté
Le Figaro, dés sa naissance, est un journal auquel collaborent les écrivains. De Marcel Proust à Michel Houellebecq, d’Emile Zola à Jean d’Ormesson, de Colette à Marguerite Yourcenar, les colonnes du quotidien ont accueilli une multitude de grandes plumes.
200 ans d’images de mode, du croquis à l'IA, par Madame Figaro
Christian Dior fut l’un des illustrateurs des pages mode du Figaro, les plus grands photographes ont réalisé des séances de mode devenues célèbres pour Madame Figaro.
La famille Dior a investi dans les engrais à Rennes, en particulier Lucien Dior. Il prend la direction de l'usine familiale d'engrais chimiques avec son cousin, Maurice, futur père du couturier Christian Dior. Aristide Briand l'appelle comme ministre du Commerce le 16 janvier 1921, et Raymond Poincaré le reconduit en ajoutant à son portefeuille l'industrie jusqu'au 29 mars 1924.
Parlez-moi d'histoire : Spécial Bicentenaire
Le 15 janvier 1826, quand Maurice Alhoy et Étienne Arago publient le premier exemplaire de leur « journal », ils ne peuvent pas imaginer que leur bébé deviendra, deux cents ans plus tard, le grand Figaro, une plateforme d’information déployée sur tous les supports : un journal en papier, un site internet, une application, une chaîne de télévision, sans oublier les réseaux sociaux[2].
Le Figaro du 16 novembre 1897 lance «l’affaire Dreyfus»
Il perd dans le combat de nombreux abonnés.
Jour après jour, le quotidien poursuit ce qui est devenu un combat où se mêlent la conviction de lutter contre une erreur judiciaire et la jubilation professionnelle du scoop exceptionnel. Le Figaro publie ainsi en première page côte à côte une lettre manuscrite du vrai traître, Esterhazy, le bordereau attribué à Dreyfus par le conseil de guerre de 1894 et une lettre manuscrite de Dreyfus. Le lecteur est invité à comparer les écritures pour se faire son opinion, à la manière de Sherlock Holmes (30 novembre 1897)[3].
Émile Zola se lance dans la bataille
Après la condamnation du capitaine, Le Figaro avait d’abord accueilli en une un long texte très dur de Léon Daudet sur la dégradation publique de l’officier dans la cour des Invalides, intitulé «Le châtiment» (6 janvier 1895). L’auteur avait reconnu le courage du condamné lors de cette épreuve, mais avait ajouté cependant au détour d’une phrase: «Sa face est terreuse, aplatie et basse, sans apparence de remords, étrangère à coup sûr, épave de ghetto» (sic). Pour autant, dix-huit mois plus tard, Le Figaro avait publié en une un texte d’Émile Zola intitulé «Pour les Juifs» (16 mai 1896). L’écrivain fustigeait l’antisémitisme, virulent en cette fin de XIXe siècle.

