Allée Simone Michel-Lévy
L'Allée Simone Michel-Lévy Alez Simone Michel-Lévy borde le groupe scolaire Jules Isaac au nord, depuis la rue du Morbihan jusqu'à l'allée de Locmariaquer.
Cette allée a été dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes en date du 22 septembre 2025 en hommage à Simone Michel-Lévy
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Simone Michel-Lévy
Résistante au sein des PTT. Déportée et tuée par les nazis (1906 - 1945)
Simone Michel-Lévy est une résistante française (durant la Seconde Guerre mondiale), née le 19 janvier 1906 à Chaussin dans le Jura et pendue le 13 avril 1945 au camp de Flossenbürg en Bavière. Elle est l'une des six femmes faites compagnons de la Libération par le général de Gaulle. Ses pseudonymes de Résistante étaient nombreux : Emma, Françoise, Madame Royale, Mademoiselle Flaubert, Madame Bertrand.
Entrée dans l'administration des PTT (poste, télégraphes et téléphones) en 1924, reçue au concours des rédacteurs en 1942, Simone Michel-Lévy est nommée à la Direction régionale des téléphones à Paris, où elle s'occupe des communications téléphoniques. Il s'agit d'un lieu stratégique, dont elle fait avec Ernest Pruvost et Maurice Horvais une agence clandestine d'information, (réseau Action PTT)[1], en particulier vers la Normandie. Elle organise également un système d'acheminement du courrier vers l'Angleterre, détourne du matériel télégraphique et téléphonique pour les organisations résistantes, et sabote des départs pour le STO (Service du travail obligatoire).
À partir de l'automne 1942, le réseau Action PTT prend contact avec l'organisation civile et militaire ainsi qu'avec la Confrérie Notre-Dame , dont l'activité postale est désormais prise en charge par le réseau de Simone Michel-Lévy . Elle est arrêtée le 5 novembre 1943 par la bande de Christian Masuy (qui travaille pour l'Abwehr ), trahie par le chef-radio de la CND (Robert Bacqué, alias Tilden). La trahison de Bacqué démantèle profondément la Confrérie Notre-Dame.
Simone Michel-Lévy est torturée par les hommes de Masuy ; sans avoir donné aucun nom, elle est internée à Fresnes, puis au camp de Royallieu.
Elle est déportée depuis Compiègne le 28 janvier 1944, vers le camp de concentration de Ravensbrück, où elle arrive le 3 février. En avril de la même année, elle est transférée au Kommando de Holleischen dépendant du camp de concentration de Flossenbürg ; elle y travaille dans une usine fabriquant des munitions anti-aériennes.
Elle organise avec deux autres déportées, Hélène Lignier et Noémie Suchet, le sabotage de la presse à laquelle elles sont affectées ; le sabotage découvert, elles sont toutes les trois bastonnées devant l'ensemble des déportées, avant d'être condamnées à être pendues le 13 avril 1945, dix jours avant la libération du camp.[2]