Charles Marie Desnos de la Grée
Charles-Marie Desnos de la Grée
Jurisconsulte, député, maire de Rennes
(1764, Rennes - 2 décembre 1818, Rennes)
Avant la Révolution, il est avocat au parlement, savant jurisconsulte.
Le 25 germinal an V (14 avril 1797), il est élu député d'Ille-et-Vilaine au Conseil des Cinq-cents par 263 voix sur 284 votants et le reste à peine 5 mois car son élection est annulée le 18 fructidor (4 septembre 1797). Le Moniteur est muet sur le compte de ce législateur.
Lors des attaques en 1790 contre l'institution du domaine congéable, il publie, afin de la faire maintenir et de prévenir la spoliation des propriétaires fonciers, trois mémoires où sont exposés les principes qui régissent cette matière :
-Mémoire sur les domaines congéables de Bretagne, régis sur les usements de Brouerec, Cornoailles et Tréguier et Gouello, Paris, Nyon, 1790, in-8°
-Dissertation sur les usements des domaines congéables dans les cantons de Cornoailles, Brouerec et Tréguier et Goello, Paris, Nyon, 1794, in-8°
-Réclamation contre le décret de l'Assemblée législative du 27 août 1792, (vieux style), qui enlève aux propriétaires des domaines congéables la propriété de leurs fonds [1]
En septembre 1814 il est nommé maire de Rennes en remplacement de Esprit Charles Clair de La Bourdonnaye [2] mais il est remplacé le 21 avril 1815 par Guy Lorin nommé par l'Empereur revenu au pouvoir, la municipalité s'étant empressée de signer une adresse à l'Empereur.
Nommé conseiller à la Cour royale de Rennes en 1816, célibataire, il laisse une belle bibliothèque à sa mort, en son domicile de la rue de la Monnaie à l'âge de 54 ans.
Célibataire ? Et des dates étranges
L' officier d'état civil commit en rédigeant l'acte de décès une belle bévue: il reprit le prénom du père, Jean-Baptiste, cité pour la filiation, à la place de de celui du défunt : Charles Marie , qui apparaît donc dans l'acte sous es prénoms de Jean-Baptiste Marie ! L'officier d'état civil et les deux témoins, des voisins, censés avoir signé après lecture, ont signé l'acte ainsi rédigé !
La tenue de l'état civil laisse à désirer à l'époque car est étrange aussi la mention "célibataire" pour Charles Marie dans l'acte de décès, car il aurait épousé, à Plaudren (Morbihan) , mais en 1775 (!) Thérèse-Marie- Vincente du Foussé d'Auzon et en a eu un fils Charles-Vincent-Joseph--Marie, né en 1777 (!) qui sera juge au tribunal civil de Vannes en 1811 et à celui de Rennes en 1816, et qui eut son nom gravé sur la plaque de fondation des hospices de Rennes en 1822 [3] et un autre fils, Ange, en 1779 (!). [4]
Références
- ↑ Rennes, J.-Félicité Vatar, an III, in-8°
- ↑ rue de La Bourdonnaye
- ↑ mémoire de la Socoété archéologique d'Ille-et- Vilaine. bulletin XXI
- ↑ Répertoire général de la bio-bibliographie bretonne. livre 1er. Les Bretons. par René Kerviler, continué par l'abbé Chauffier p. 123 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58202999/f133.image

