« À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien » : différence entre les versions

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L’acte d’accusation de 1946 lui imputait la responsabilité de 36 arrestations, ramenées à 34 mais on ignorait alors son implication dans la déportation de deux autres familles, soit 4 adultes et 4 enfants et adolescents. En rendant leur arrêt au vu des témoignages dont ils disposaient, les magistrats de la cour de Justice de Rennes ignoraient qu’ils n’avaient jugé qu’un peu plus de la moitié des « affaires » traitées, en dix-huit mois, par la délégation régionale du CGQJ. Devant les juges, la défense de Du Perron de Maurin consista à se présenter comme un fonctionnaire consciencieux qui n’avait fait qu’établir des rapports, activités inhérentes à la fonction qu’il devait assumer.
L’acte d’accusation de 1946 lui imputait la responsabilité de 36 arrestations, ramenées à 34 mais on ignorait alors son implication dans la déportation de deux autres familles, soit 4 adultes et 4 enfants et adolescents. En rendant leur arrêt au vu des témoignages dont ils disposaient, les magistrats de la cour de Justice de Rennes ignoraient qu’ils n’avaient jugé qu’un peu plus de la moitié des « affaires » traitées, en dix-huit mois, par la délégation régionale du CGQJ. Devant les juges, la défense de Du Perron de Maurin consista à se présenter comme un fonctionnaire consciencieux qui n’avait fait qu’établir des rapports, activités inhérentes à la fonction qu’il devait assumer.


Il fut condamné à mort et fusillé le 5 novembre 1946 à Rennes au stand de tir de Coëtlogon. Ouest-France, en rendant compte de l’exécution, passa sous silence son rôle à la tête de la Milice, à partir d’avril 1944, ne retenant que sa participation au génocide : il « fit arrêter par les Allemands et déporter vers les bagnes nazis et leurs chambres à gaz de nombreux Israélites dont beaucoup ne sont pas revenus ». <ref> ''Les Juifs en Bretagne''. Claude Toczé, Annie Lambert. Presses universitaires de Rennes – 2006  </ref>
Il fut condamné à mort et fusillé le 5 novembre 1946 à Rennes au stand de tir de Coëtlogon. ''Ouest-France'', en rendant compte de l’exécution, passa sous silence son rôle à la tête de la Milice, à partir d’avril 1944, ne retenant que sa participation au génocide : il « fit arrêter par les Allemands et déporter vers les bagnes nazis et leurs chambres à gaz de nombreux Israélites dont beaucoup ne sont pas revenus ». <ref> ''Les Juifs en Bretagne''. Claude Toczé, Annie Lambert. Presses universitaires de Rennes – 2006  </ref>


=== Références ===
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