« Évadé de Bretagne, en Angleterre l'étudiant renseigne sur Rennes occupé » : différence entre les versions

aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 44 : Ligne 44 :
Les tracts ont été lus avec intérêt. L'informateur a pensé que la plupart des gens les ont brûlés après lecture.
Les tracts ont été lus avec intérêt. L'informateur a pensé que la plupart des gens les ont brûlés après lecture.


Il y a en général  50 à 100 locomotives dans les chantiers de Rennes : 120 le 8 mars 1943 <ref>[[Bombardement 8 mars 1943]]</ref> mais les bombes sont tombées 200 m trop au sud. Il n'y a ''pas de refuges publics'' à Rennes, mais seulement des tranchées creusées dans les squares et jardins publics. La population n'aiment pas utiliser ces tranchées et préfère se cacher dans les caves des maisons. Mais souvent, aucun avertissement n'est donné avant que les bombes ne commencent à tomber. ''Cela s'est produit lors du dernier raid sur Rennes''.
Il y a en général  50 à 100 locomotives dans les chantiers de Rennes : 120 le 8 mars 1943 <ref>[[Bombardement du 8 mars 1943]]</ref> mais les bombes sont tombées 200 m trop au sud. Il n'y a ''pas de refuges publics'' à Rennes, mais seulement des tranchées creusées dans les squares et jardins publics. La population n'aiment pas utiliser ces tranchées et préfère se cacher dans les caves des maisons. Mais souvent, aucun avertissement n'est donné avant que les bombes ne commencent à tomber. ''Cela s'est produit lors du dernier raid sur Rennes''.


Dans les grandes villes telle que Rennes, les personnes complètent leur '''ration''' de beurre ou de viande en achetant aux paysans. Ils paient 60 F au lieu du prix officiel de 35 à 40 F pour une livre** de beurre. Il faut toutefois se rappeler que les ouvriers ne gagnent que environ 100 F par jour et ne peuvent donc pas payer quoi que ce soit au-dessus des prix officiels. <ref>[[Rationnement et tickets]]</ref> '''Les "terroristes"''' ont récemment pris des mesures contre les fermiers qui exigent des prix exorbitants au marché noir pour leurs produits. Ils sont prévenus que lorsqu'ils persistent à faire payer trop cher, un groupe de 5 ou 6 hommes armés de mitraillettes apparaît dans la ferme et ordonne au fermier de remettre son argent sinon il sera abattu. Ces fermiers gagnent 2 à 300 000 F par an et, comme cela a déjà été signalé, ils conservent la plupart du temps leur argent dans leurs locaux, dans un tiroir ou dans un récipient. Lorsque l'argent est remis, le groupe jette l'argent dans le feu sous le nez du fermier. Le groupe part alors, après avoir averti le fermier de ne pas faire appel à la police et verrouillé la porte de l'extérieur. De tels actes causent une certaine appréhension parmi la population puisqu'il y a des gangs qui feront pression sur les agriculteurs alors que d'autres cambriolent pour leurs propres profits. Il est difficile pour la population de faire la séparation entre les groupes de résistance et les bandits dans des cas tels que ceux décrits ci-dessus.
Dans les grandes villes telle que Rennes, les personnes complètent leur '''ration''' de beurre ou de viande en achetant aux paysans. Ils paient 60 F au lieu du prix officiel de 35 à 40 F pour une livre** de beurre. Il faut toutefois se rappeler que les ouvriers ne gagnent que environ 100 F par jour et ne peuvent donc pas payer quoi que ce soit au-dessus des prix officiels. <ref>[[Rationnement et tickets]]</ref> '''Les "terroristes"''' ont récemment pris des mesures contre les fermiers qui exigent des prix exorbitants au marché noir pour leurs produits. Ils sont prévenus que lorsqu'ils persistent à faire payer trop cher, un groupe de 5 ou 6 hommes armés de mitraillettes apparaît dans la ferme et ordonne au fermier de remettre son argent sinon il sera abattu. Ces fermiers gagnent 2 à 300 000 F par an et, comme cela a déjà été signalé, ils conservent la plupart du temps leur argent dans leurs locaux, dans un tiroir ou dans un récipient. Lorsque l'argent est remis, le groupe jette l'argent dans le feu sous le nez du fermier. Le groupe part alors, après avoir averti le fermier de ne pas faire appel à la police et verrouillé la porte de l'extérieur. De tels actes causent une certaine appréhension parmi la population puisqu'il y a des gangs qui feront pression sur les agriculteurs alors que d'autres cambriolent pour leurs propres profits. Il est difficile pour la population de faire la séparation entre les groupes de résistance et les bandits dans des cas tels que ceux décrits ci-dessus.
24 103

modifications