« 1169, Geoffroy, fils du roi d'Angleterre , couronné duc de Bretagne à Rennes » : différence entre les versions

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"Vous jurés à Dieu la foy catholique, et l'église de Bretaigne en ses libertés défendre et garder; les barons et les nobles de Bretaigne et leurs libertés observer et à peuple de Bretaigne vraie justice à votre povair exhiber."
"Vous jurés à Dieu la foy catholique, et l'église de Bretaigne en ses libertés défendre et garder; les barons et les nobles de Bretaigne et leurs libertés observer et à peuple de Bretaigne vraie justice à votre povair exhiber."


Ayant répondu "Ainsi le jure", la porte s'ouvre au duc et à son cortège. L'évêque Alain conduit le duc à la cathédrale où il reste toute la nuit. Au matin il fut conduit au château ducal, près de la porte Chatelière, où il se reposa jusqu'au moment où une procession en chappes vint le quérir pour se rendre à la grand-messe. Derrière l'évêque suivaient les barons, les nobles et le peuple. Après diverses prières en la cathédrale, deux chanoines chargés de l'épée et du cercle ducal entourèrent le duc agenouillé à son ''accoudouer'', en compagnie de deux évêques, et l'évêque de Rennes entonna le ''Veni Creator'' suivi de diverses oraisons puis bailla au duc l'épée bénite et lui posa le cercle ducal sur la tête qui lui est " baillé au nom de Dieu et de Monseigneur Saint Pierre, lui" faisant devoir par bon gouvernement de voustre seigneurie à la exaltation de la foy, protection de l'église et deffense de vos subgets..." Le duc prêta serment puis il reçut à son accoudouer l'hommage de chaque baron s'agenouillant et mettant une main dans la sienne et répondant au duc "je le jure" quileur demandait de reconnaître qu'il était son homme lige, chacun recevant ensuite le baiser ducal sur la bouche.
Ayant répondu "Ainsi le jure", la porte s'ouvre au duc et à son cortège. L'évêque Alain conduit le duc à la cathédrale où il reste toute la nuit. Au matin il fut conduit au château ducal, près de la porte Chatelière, où il se reposa jusqu'au moment où une procession en chappes vint le quérir pour se rendre à la grand-messe. Derrière l'évêque suivaient les barons, les nobles et le peuple. Après diverses prières en la cathédrale, deux chanoines chargés de l'épée et du cercle ducal entourèrent le duc agenouillé à son ''accoudouer'', en compagnie de deux évêques, et l'évêque de Rennes entonna le ''Veni Creator'' suivi de diverses oraisons puis bailla au duc l'épée bénite et lui posa le cercle ducal sur la tête qui lui est " baillé au nom de Dieu et de Monseigneur Saint Pierre, lui" faisant devoir par bon gouvernement de voustre seigneurie à la exaltation de la foy, protection de l'église et deffense de vos subgets..." Le duc prêta serment puis il reçut à son accoudouer l'hommage de chaque baron s'agenouillant et mettant une main dans la sienne et répondant au duc "je le jure" qui leur demandait de reconnaître qu'il était son homme lige, chacun recevant ensuite le baiser ducal sur la bouche.


Après la messe, le duc fut conduit au palais épiscopal proche de la cathédrale et un homme cria : "Le duc tiendra cour ouverte et ceux qui voudront assister à son dîner n'en seront pas empêchés."  <ref> ''Histoire de Rennes,'' pp. 75 à 80, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref>
Après la messe, le duc fut conduit au palais épiscopal proche de la cathédrale et un homme cria : "Le duc tiendra cour ouverte et ceux qui voudront assister à son dîner n'en seront pas empêchés."  <ref> ''Histoire de Rennes,'' pp. 75 à 80, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref>




Plus tard, le duc Geoffroy II eut maille à partir avec son père contre lequel il se révolta momentanément en compagnie de ses frères. En 1183, les troupes de Henri II revinrent en Bretagne, assiégèrent la tour de Rennes, l'incendièrent puis la rétablirent en y laissant une garnison mais les troupes de Geoffroy II la cernèrent et la garnison se rendit, craignant l'incendie<ref>''Histoire des villes de France'',t.1, p.36 Aristide Guilbert. 2d. Furne et Cie, Perrotin, H. Fournier -1844</ref>.
Le mariage de Geoffroy et de Constance, fille de Conan-le-Petit, eut lieu en 118 et Henri II exigea un nouvel hommage et légua cents marcs d'argent à l'abbaye de Saint-Sulpice-lez-Rennes. Mais le duc Geoffroy eut bientôt  maille à partir avec son père contre lequel il se révolta momentanément en compagnie de ses frères. En 1183, les troupes de Henri II revinrent en Bretagne, assiégèrent la tour de Rennes, l'incendièrent puis la rétablirent en y laissant une garnison mais les troupes de Geoffroy II la cernèrent et la garnison se rendit, craignant l'incendie<ref>''Histoire des villes de France'',t.1, p.36 Aristide Guilbert. 2d. Furne et Cie, Perrotin, H. Fournier -1844</ref>.


Pendant son règne il fit rédiger, en 1185 par une assemblée de juristes, un texte, l’''Assise au Comte Geoffroy'', qui visait à limiter la division des grands fiefs, ce qui lui valut la faveur des barons. S'étant rebellé contre son père Henri II qui refusait de l'investir de l'Anjou, il se réfugia à la cour de France. Il mourut des blessures reçues dans un tournoi à Paris.
Pendant son règne il fit rédiger, en 1185 par une assemblée de juristes, un texte, l’''Assise au Comte Geoffroy'', qui visait à limiter la division des grands fiefs, ce qui lui valut la faveur des barons. S'étant rebellé contre son père Henri II qui refusait de l'investir de l'Anjou, il se réfugia à la cour de France. Il mourut des blessures reçues dans un tournoi à Paris.
===Références===
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