« 17 juin 1941 : manifestation rennaise » : différence entre les versions

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Le mardi matin 17, un cordon de  police renforcé par la gendarmerie est en place. Les Rennais auraient été trois mille, <ref>''La Bretagne d'une guerre à l'autre 1914-1945'', par Christian Bougeard- Skol Vreiz -1994</ref> ces Rennais qui auraient voulu manifester et entrer sont, en fait,  quelques centaines. Celle-ci rassembla finalement entre 300 et 400 personnes. Désireux de bien maîtriser cette journée jugée à haut risque, le recteur rédigea, dès le 8 juin 1941, une circulaire dans laquelle « chacun fut invité à contribuer au maintien du calme le plus absolu.»
Le mardi matin 17, un cordon de  police renforcé par la gendarmerie est en place. Les Rennais auraient été trois mille, <ref>''La Bretagne d'une guerre à l'autre 1914-1945'', par Christian Bougeard- Skol Vreiz -1994</ref> ces Rennais qui auraient voulu manifester et entrer sont, en fait,  quelques centaines. Celle-ci rassembla finalement entre 300 et 400 personnes. Désireux de bien maîtriser cette journée jugée à haut risque, le recteur rédigea, dès le 8 juin 1941, une circulaire dans laquelle « chacun fut invité à contribuer au maintien du calme le plus absolu.»


Le commandant Guillaudot  <ref>[[rue du général Maurice Guillaudot]]</ref> avait refusé de charger la foule, dans laquelle il y avait des étudiants, des collégiens et des élèves de l'école d'industrie, qui déposa les gerbes aux pieds des hommes du cordon et entonna la Marseillaise. Elle se dispersa après avoir crié "Vive la France ! Vive de Gaulle !"<ref>rapports de l'armée d'occupation évoqués par Jacqueline Sainclivier. [[Ouest-France]], édition Rennes- 3 juin 2010</ref> Le commandant sera, deux jours après, muté à Vannes et entrera dans la Résistance <ref>''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen, Éditions Ouest-France - 2013</ref> et le commissaire de police Dives est rétrogradé et muté.
Le préfet décide de fermer le cimetière pendant trois jours. Il prend un arrêté dans ce sens. Des gendarmes, au nombre d’une centaine, sont requis pour renforcer la police de Rennes. La manifestation se déroule sans incident jusqu’au moment où le représentant du préfet, en l’occurrence son secrétaire général, donne l’ordre aux policiers et aux gendarmes de disperser la foule dans laquelle il y avait des étudiants, des collégiens et des élèves de l'école d'industrie, qui déposa les gerbes aux pieds des hommes du cordon et entonna la Marseillaise. Elle se dispersa après avoir crié "Vive la France ! Vive de Gaulle !"<ref>rapports de l'armée d'occupation évoqués par Jacqueline Sainclivier. [[Ouest-France]], édition Rennes- 3 juin 2010</ref> Le chef d’escadron Guillaudot refuse d’obtempérer à la réquisition, imité en cela par M. Dives, commissaire de police. Le préfet, dans les heures qui suivent, demande sa révocation. Quarante-huit heures après, il obtient sa mutation de Rennes à Vannes. Le commissaire de police Dives est rétrogradé et muté <ref>[[rue du général Maurice Guillaudot]]</ref>  Le commandant  entrera dans la Résistance <ref>''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen, Éditions Ouest-France - 2013</ref> .


Le recteur félicita :« On pouvait craindre que les 15 et 17 juin, dates d’anniversaires du bombardement de Rennes et de l’entrée des troupes allemandes, des manifestations aient lieu et que, par contrecoup, si les écoles s’y trouvaient mêlées, des mesures de rigueur soient prises contre elles. L’effort accompli par vous et en accord avec vous pour tenir l’université en dehors de cette agitation a porté ses fruits. Ni l’université, ni les établissements du second degré n’ont été fermés, comme on l’avait craint. »
Le recteur félicita :« On pouvait craindre que les 15 et 17 juin, dates d’anniversaires du bombardement de Rennes et de l’entrée des troupes allemandes, des manifestations aient lieu et que, par contrecoup, si les écoles s’y trouvaient mêlées, des mesures de rigueur soient prises contre elles. L’effort accompli par vous et en accord avec vous pour tenir l’université en dehors de cette agitation a porté ses fruits. Ni l’université, ni les établissements du second degré n’ont été fermés, comme on l’avait craint. »
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