« 18 juin 1940 : les troupes allemandes à Rennes, ville traumatisée » : différence entre les versions

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[[Fichier:Images.jpg|250px|right|thumb|Chars allemands place Sainte-Anne le 18 juin 1940]]
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Les Rennais qui auront lu ''L'Ouest-Eclair'' ce matin du 18 juin, une feuille recto-verso, n'auront trouvé sur l'épouvantable bombardement de la veille rien d'autre qu'un entrefilet en première page :
Les Rennais qui auront lu ''L'Ouest-Eclair'' ce matin du 18 juin, une feuille recto-verso, n'auront trouvé sur l'épouvantable bombardement de la veille rien d'autre qu'un entrefilet en première page :
[[Fichier:D%C3%A9claration_Mal_P%C3%A9tain.png|250px|left|thumb|Un message truqué]]
"''Quelque part dans l'Ouest, hier matin lundi, des bombardiers allemands ont survolé une des grandes villes de la région de l'Ouest. On compte des victimes pour la plupart civiles, quelques morts et de nombreux blessés''".


"''Quelque part dans l'Ouest, hier matin lundi, des bombardiers allemands ont survolé une des grandes villes de la région de l'Ouest. On compte des victimes pour la plupart civiles, quelques morts et de nombreux blessés''".
Le journal publie aussi le message du maréchal Pétain diffusé la veille à 12h30  mais avec une modification de taille: " c'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat"  


Le quotidien subit, pour la dernière fois, la censure française qui occulte le nom de Rennes et la quantité effroyable de morts. Les avis de décès à Rennes sous la rubrique "état civil" sont huit dont ceux de trois "soldats aux armées". A la "chronique des réfugiés" on lit :" nous avons des nouvelles de":  suivent 33 noms. Et l'on apprend que le personnel des établissements Malvy Dame, de Valenciennes, est prié de rejoindre d'urgence les établissements Fouga, à Béziers (Hérault) et que M. Toulemonde, agriculteur dans l'Oise, recherche son tracteur et son conducteur... Tous les examens secondaires et supérieurs sont suspendus. Un étrange article concernant le ravitaillement fait allusion à "ce qui s'est passé hier à Rennes" et renvoie aux mesures prises dans d'autres villes obligeant à maintenir ouverts les magasins de produits alimentaires, les hôtels et restaurants, les garages et stations-service. Un vieil homme s'est pendu ''avenue du cimetière de l'est ''...
Le quotidien subit, pour la dernière fois, la censure française qui occulte le nom de Rennes et la quantité effroyable de morts. Les avis de décès à Rennes sous la rubrique "état civil" sont huit dont ceux de trois "soldats aux armées". A la "chronique des réfugiés" on lit :" nous avons des nouvelles de":  suivent 33 noms. Et l'on apprend que le personnel des établissements Malvy Dame, de Valenciennes, est prié de rejoindre d'urgence les établissements Fouga, à Béziers (Hérault) et que M. Toulemonde, agriculteur dans l'Oise, recherche son tracteur et son conducteur... Tous les examens secondaires et supérieurs sont suspendus. Un étrange article concernant le ravitaillement fait allusion à "ce qui s'est passé hier à Rennes" et renvoie aux mesures prises dans d'autres villes obligeant à maintenir ouverts les magasins de produits alimentaires, les hôtels et restaurants, les garages et stations-service. Un vieil homme s'est pendu ''avenue du cimetière de l'est ''...
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