« 18 juin 1940 : les troupes allemandes à Rennes, ville traumatisée » : différence entre les versions

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Le seul communiqué (n°577) du 18 juin de l’État-major de l'armée française, transmis par la T.S.F, se borne à [[Fichier:Bulletin_d%27information.png|250px|left|thumb|Un "bulletin d'informations" pallie l'éclipse de l'''Ouest-Éclair"" qui va reparaître bientôt sous censure allemande]]
Le seul communiqué (n°577) du 18 juin de l’État-major de l'armée française, transmis par la T.S.F, se borne à [[Fichier:Bulletin_d%27information.png|250px|left|thumb|Un "bulletin d'informations" pallie l'éclipse de l'''Ouest-Éclair"" qui va reparaître bientôt sous censure allemande]]
indiquer que les détachements de l'ennemi ont atteint Cherbourg et Rennes.
indiquer que les détachements de l'ennemi ont atteint Cherbourg et Rennes.
[[Fichier:Logement_des_allemands.png|250px|right|thumb|''Ouest-Eclair'' du 24 septembre 1940]]
[[Fichier:Logement_des_allemands.png|250px|center|thumb|''Ouest-Eclair'' du 24 septembre 1940]]
Le lendemain et les jours suivants, le journal ne paraît plus. À part un ''Bulletin d'informations d'Ille-et-Vilaine'' paru les 28,29 et 30 juin, il faudra attendre le 5 juillet pour retrouver ''L'Ouest-Éclair'' désormais soumis à la censure allemande. Dès le 9, le journal annoncera que par ordre de la Kommandantur de Rennes, qui s'est installée en partie sud de la mairie, en raison de manifestations de quelques uns lors de la projection des actualités allemandes, la population civile est interdite de cinéma du 8 au 14 juillet...
Le lendemain et les jours suivants, le journal ne paraît plus. À part un ''Bulletin d'informations d'Ille-et-Vilaine'' paru les 28,29 et 30 juin, il faudra attendre le 5 juillet pour retrouver ''L'Ouest-Éclair'' désormais soumis à la censure allemande. Dès le 9, le journal annoncera que par ordre de la Kommandantur de Rennes, qui s'est installée en partie sud de la mairie, en raison de manifestations de quelques uns lors de la projection des actualités allemandes, la population civile est interdite de cinéma du 8 au 14 juillet...
[[Fichier:H%C3%B4tel_Richelot157.jpg|left|300px|thumb|Rue Martenot, l'hôtel Richelot est réquisitionné. Officiers, sous-officiers,soldats, secrétaires posent devant la façade ouest. (Collection Binet. Musée de Bretagne)]]
[[Fichier:H%C3%B4tel_Richelot157.jpg|left|300px|thumb|Rue Martenot, l'hôtel Richelot est réquisitionné. Officiers, sous-officiers,soldats, secrétaires posent devant la façade ouest. (Collection Binet. Musée de Bretagne)]]
[[Fichier:%C3%80_la_population.png|300px|right|thumb|La vie continue sous contrôle de l'occupant]]
Et les Rennais devront loger chez eux MM. les officiers allemands, souvent avec mauvaise grâce en leur donnant la plus mauvaise chambre, "ce qui est en opposition à l'honneur de l'Armée" selon l'étrange formule du capitaine allemand, chef du service du logement qui aurait pu écrire :"ce qui va à l'encontre du confort dû à nos officiers". Les organismes militaires allemands occupent nombre de bâtiments publics et privés pour y installer leurs services, leurs officiers et la troupe.
Et les Rennais devront loger chez eux MM. les officiers allemands, souvent avec mauvaise grâce en leur donnant la plus mauvaise chambre, "ce qui est en opposition à l'honneur de l'Armée" selon l'étrange formule du capitaine allemand, chef du service du logement qui aurait pu écrire :"ce qui va à l'encontre du confort dû à nos officiers". Les organismes militaires allemands occupent nombre de bâtiments publics et privés pour y installer leurs services, leurs officiers et la troupe.
Le journal ''l'Ouest-Eclair'' cesse de paraître après le 18 juin et, dix jours plus tard paraît un ''bulletin d'informations d'Ille-et-Vilaine'' avec un avis du préfet à la population appelant à une discipline sévère et, évidemment aimablement contresigné par l'autorité occupante.
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===témoignages===
===témoignages===


'''*'''  Julien Loton, 18 ans en 1940, raconte : " Le 18 juin 1940, j'ai entendu par hasard le général de Gaulle de  Londres sur mon poste à galène à 18h00. Je suis certain de l'heure car je me suis dit alors en entendant cet appel : on est le 18 juin, il est 18h00 et j'ai 18 ans. Je suis devenu "gaulliste". Je devais partir avec un capitaine qui avait été sous les ordres du colonel de Gaulle et m'avait proposé de l'accompagner en Angleterre. Malheureusement il fut mis aux arrêts par son général, ce qui mit fin au projet. J'étais copain depuis 1935 avec [[Louis Coquillet]] qui me traitait de "gaulliste". En décembre 1940, je sabotai des câbles reliant le camp d'aviation à des hôtels des Allemands, puis j'ai participé à des attentats contre des locaux." <ref> entretien de Julien Noton, 90 ans, avec Etienne Maignen le 21 juin 2012</ref>
'''*'''  Julien Loton, 18 ans en 1940, raconte : " Le 18 juin 1940, j'ai entendu par hasard le général de Gaulle de  Londres sur mon poste à galène à 18h00. Je suis certain de l'heure car je me suis dit alors en entendant cet appel : on est le 18 juin, il est 18h00 et j'ai 18 ans. Je suis devenu "gaulliste". Je devais partir avec un capitaine qui avait été sous les ordres du colonel de Gaulle et m'avait proposé de l'accompagner en Angleterre. Malheureusement il fut mis aux arrêts par son général, ce qui mit fin au projet. J'étais copain depuis 1935 avec [[Louis Coquillet]] qui me traitait de "gaulliste". En décembre 1940, je sabotai des câbles reliant le camp d'aviation à des hôtels des Allemands, puis j'ai participé à des attentats contre des locaux." <ref> entretien de Julien Noton, 90 ans, avec Etienne Maignen le 21 juin 2012</ref>


===références===
===références===
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