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[[Fichier:Pontde11.jpg|400px|left|thumb|L'extrémité est du canal et des quais en 1925 : vélodrome et [[rue Alphonse Guérin]] au sud, l'avenue Aristide Briand avec au-dessus l'[[imprimerie Oberthür]] et le [[boulevard de Metz]] à l'est]]
[[Fichier:Pontde11.jpg|400px|left|thumb|L'extrémité est du canal et des quais en 1925 : vélodrome et [[rue Alphonse Guérin]] au sud, l'avenue Aristide Briand avec au-dessus l'[[imprimerie Oberthür]] et le [[boulevard de Metz]] à l'est.]]
L''''avenue Aristide Briand''' est située sur l'axe est-ouest du centre-ville. Longue de 1,3 km, elle relie le [[quai Dujardin]] à l'ouest à l'[[avenue François Château]] à l'est. Son pendant parallèle au sud est l'[[avenue Sergent Maginot]]. Jusque dans les années 1970, elles bordaient un canal rectiligne de la Vilaine. Elle est maintenant principalement bordée de grands immeubles collectifs construits aux 20e et 21e siècles. Avant l'achèvement des rocades à la fin des années 90, elle était un axe principal de pénétration est-ouest de la ville.
 
L''''avenue Aristide Briand''' est située sur l'axe est-ouest du centre-ville de Rennes. Longue de 1,3 km, elle relie le [[quai Dujardin]] à l'ouest à l'[[avenue François Château]] à l'est. Son pendant parallèle au sud est l'[[avenue Sergent Maginot]]. Jusque dans les années 1970, elles bordaient un canal rectiligne de la Vilaine. Elle est maintenant principalement bordée de grands immeubles collectifs construits aux 20e et 21e siècles. Avant l'achèvement des rocades à la fin des années 90, elle était un axe principal de pénétration est-ouest de la ville.


En rive nord du canal dit du ''Gué-de-Baud'', l' ''avenue du Mail-Donges''  - du nom d'une famille de Donges qui avait des jardins partant de son hôtel ''rue Hue'', maintenant [[rue de Paris]] et descendant jusqu'au fleuve - fit l'objet d'une convention avec la Ville en 1873, stipulant que l'entretien de la voie jusqu'à l' [[écluse Chapelle-Boby]] était à la charge de la ville et que restait à la charge des Ponts-et-Chaussées la section entre l'écluse et le [[boulevard de Strasbourg]].  
En rive nord du canal dit du ''Gué-de-Baud'', l' ''avenue du Mail-Donges''  - du nom d'une famille de Donges qui avait des jardins partant de son hôtel ''rue Hue'', maintenant [[rue de Paris]] et descendant jusqu'au fleuve - fit l'objet d'une convention avec la Ville en 1873, stipulant que l'entretien de la voie jusqu'à l' [[écluse Chapelle-Boby]] était à la charge de la ville et que restait à la charge des Ponts-et-Chaussées la section entre l'écluse et le [[boulevard de Strasbourg]].  


[[Fichier:Photo_inondation_1966.2.jpg|250px|right|thumb|Au temps du canal en 1966,l'avenue Aristide Briand inondée <ref>[[Inondation de Rennes en octobre 1966]]</ref>]]  
[[Fichier:Photo_inondation_1966.2.jpg|250px|right|thumb|Au temps du canal en 1966,l'avenue Aristide Briand inondée <ref>[[Inondation de Rennes en octobre 1966]]</ref>.]]  


En 1885, on  supprima une rangée d'arbres pour élargir la chaussée à 7 m en raison de la présence de la cale du Mail-Donges, avec des trottoirs de 1,50 m de large, pour desservir les maisons qui bordent la voie. En 1883, les habitants du Gué-de-Baud adressent une pétition à la mairie demandant l'abattage des peupliers des avenues du Mail-Donges et du Gué-de-Baud, en raison de la largeur insuffisante des voies, alors plus empruntées que la [[rue Saint-Hélier]] et la [[rue de Paris]].
En 1885, on  supprima une rangée d'arbres pour élargir la chaussée à 7 m en raison de la présence de la cale du Mail-Donges, avec des trottoirs de 1,50 m, pour desservir les maisons qui bordent la voie. En 1883, les habitants du Gué-de-Baud adressent une pétition à la mairie demandant l'abattage des peupliers des avenues du Mail-Donges et du Gué-de-Baud, en raison de la largeur insuffisante des voies, alors plus empruntées que la [[rue Saint-Hélier]] et la [[rue de Paris]].


En 1889, la ville  décide de modifier le profil de la chaussée et l'année suivante un rang d'arbres est supprimé sur chaque digue pour établir la chaussée de 7 m. En 1893, les habitants indiquent que la construction des trottoirs et le comblement des fossés ne sont toujours pas réalisés.
En 1889, la ville  décide de modifier le profil de la chaussée et l'année suivante un rang d'arbres est supprimé sur chaque digue pour établir la chaussée de 7 m. En 1893, les habitants indiquent que la construction des trottoirs et le comblement des fossés ne sont toujours pas réalisés.
[[Fichier:La_vilaine_canalisee_dans_Rennes_en_1937.jpeg|400px|left|thumb|De l'ouest vers l'est, en 1937 la Vilaine canalisée, non couverte de part et d'autre de la place de la République vers le pont de Strasbourg, au fond avec, à gauche, l'avenue Aristide Briand. <ref> ''Rennes capitale accueillante vous ouvre la porte de l'admirable Bretagne'' - plaquette éditée par la Municipalité de Rennes - 1937</ref>]]
[[Fichier:La_vilaine_canalisee_dans_Rennes_en_1937.jpeg|400px|left|thumb|De l'ouest vers l'est, en 1937 la Vilaine canalisée, non couverte de part et d'autre de la place de la République vers le pont de Strasbourg, au fond avec, à gauche, l'avenue Aristide Briand<ref> ''Rennes capitale accueillante vous ouvre la porte de l'admirable Bretagne'' - plaquette éditée par la municipalité de Rennes - 1937</ref>.]]


En 1899, les habitants du Mail-Donges se plaignent que la circulation piétonne est rendue impossible par la présence de la voie ferrée des tramways départementaux, les [[T.I.V.]], et redemandent la construction de trottoirs dont
En 1899, les habitants du Mail-Donges se plaignent que la circulation piétonne est rendue impossible par la présence de la voie ferrée des tramways départementaux, les [[T.I.V.]], et redemandent la construction de trottoirs dont
en 1913, M. Château, entrepreneur à Granville (Manche), est adjudicataire, travaux auxquels les habitants participent financièrement pour la partie comprise entre la [[rue Kléber]] et la [[rue de Châteaudun]]. L'année suivante, les trottoirs et les caniveaux sont construits depuis la rue de Châteaudun jusqu'au boulevard de Strasbourg. Le bel immeuble de rapport, aux n° 27 et 29, fut construit en 1909 par l'entrepreneur Poivrel, sur les plans de P. Deslandes, pour un promoteur qui possédait un hôtel particulier construit un an plus tôt sur la parcelle voisine. <ref>Glad. Inventaire topographique par Isabelle Barbedor - 1998</ref>.  
en 1913, M. Château, entrepreneur à Granville (Manche), est adjudicataire, travaux auxquels les habitants participent financièrement pour la partie comprise entre la [[rue Kléber]] et la [[rue de Châteaudun]]. L'année suivante, les trottoirs et les caniveaux sont construits depuis la rue de Châteaudun jusqu'au boulevard de Strasbourg. Le bel immeuble de rapport, aux n° 27 et 29, fut construit en 1909 par l'entrepreneur Poivrel, sur les plans de P. Deslandes, pour un promoteur qui possédait un hôtel particulier construit un an plus tôt sur la parcelle voisine<ref>Glad. Inventaire topographique par Isabelle Barbedor - 1998</ref>.  


 
En 1886, on posa des canalisations de gaz pour éclairer la voie entre la cale de Viarmes et la rue de Châteaudun, car il n´existe que cinq lanternes espacées de 125 m. Les supports de câbles électriques sont posés en 1903.
En 1886, on posa des canalisations de gaz pour éclairer la voie entre la cale de Viarmes et la rue de Châteaudun car il n´existe que cinq lanternes espacées de 125 m. Les supports de câbles électriques sont posés en 1903.
[[Fichier:Le_canal_et_la_californie_en_1954.jpeg|250px|right|thumb|Du centre vers l'est,à gauche le canal bordé à gauche par l'avenue Aristide Briand, à droite par l'avenue Sergent Maginot.]]
[[Fichier:Le_canal_et_la_californie_en_1954.jpeg|250px|right|thumb|Du centre vers l'est,à gauche le canal bordé à gauche par l'avenue Aristide Briand, à droite par l'avenue Sergent Maginot]]


Le comblement du canal est effectué dans les années 70 pour aménager des places de stationnement automobile.
Le comblement du canal est effectué dans les années 70 pour aménager des places de stationnement automobile.


En 2013, dans le cadre d'un aménagement général de l'axe est-ouest, une reconfiguration totale de la partie est entre les deux avenues a été menée afin de créer un site propre aux bus et taxis.
En 2013, dans le cadre d'un aménagement général de l'axe est-ouest, une reconfiguration totale de la partie est entre les deux avenues a été menée afin de créer un site propre aux bus et taxis.
[[Fichier:Rennes Aristide Briant 69 juin 2013.jpg|thumb|250px|Le 69 de l'avenue Aristide Briand menacé de démolition en [[2013]].]]


===Références===
===Références===
<references/>
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Version du 24 juin 2013 à 19:25


L'extrémité est du canal et des quais en 1925 : vélodrome et rue Alphonse Guérin au sud, l'avenue Aristide Briand avec au-dessus l'imprimerie Oberthür et le boulevard de Metz à l'est.

L'avenue Aristide Briand est située sur l'axe est-ouest du centre-ville de Rennes. Longue de 1,3 km, elle relie le quai Dujardin à l'ouest à l'avenue François Château à l'est. Son pendant parallèle au sud est l'avenue Sergent Maginot. Jusque dans les années 1970, elles bordaient un canal rectiligne de la Vilaine. Elle est maintenant principalement bordée de grands immeubles collectifs construits aux 20e et 21e siècles. Avant l'achèvement des rocades à la fin des années 90, elle était un axe principal de pénétration est-ouest de la ville.

En rive nord du canal dit du Gué-de-Baud, l' avenue du Mail-Donges - du nom d'une famille de Donges qui avait des jardins partant de son hôtel rue Hue, maintenant rue de Paris et descendant jusqu'au fleuve - fit l'objet d'une convention avec la Ville en 1873, stipulant que l'entretien de la voie jusqu'à l' écluse Chapelle-Boby était à la charge de la ville et que restait à la charge des Ponts-et-Chaussées la section entre l'écluse et le boulevard de Strasbourg.

Au temps du canal en 1966,l'avenue Aristide Briand inondée [1].

En 1885, on supprima une rangée d'arbres pour élargir la chaussée à 7 m en raison de la présence de la cale du Mail-Donges, avec des trottoirs de 1,50 m, pour desservir les maisons qui bordent la voie. En 1883, les habitants du Gué-de-Baud adressent une pétition à la mairie demandant l'abattage des peupliers des avenues du Mail-Donges et du Gué-de-Baud, en raison de la largeur insuffisante des voies, alors plus empruntées que la rue Saint-Hélier et la rue de Paris.

En 1889, la ville décide de modifier le profil de la chaussée et l'année suivante un rang d'arbres est supprimé sur chaque digue pour établir la chaussée de 7 m. En 1893, les habitants indiquent que la construction des trottoirs et le comblement des fossés ne sont toujours pas réalisés.

De l'ouest vers l'est, en 1937 la Vilaine canalisée, non couverte de part et d'autre de la place de la République vers le pont de Strasbourg, au fond avec, à gauche, l'avenue Aristide Briand[2].

En 1899, les habitants du Mail-Donges se plaignent que la circulation piétonne est rendue impossible par la présence de la voie ferrée des tramways départementaux, les T.I.V., et redemandent la construction de trottoirs dont en 1913, M. Château, entrepreneur à Granville (Manche), est adjudicataire, travaux auxquels les habitants participent financièrement pour la partie comprise entre la rue Kléber et la rue de Châteaudun. L'année suivante, les trottoirs et les caniveaux sont construits depuis la rue de Châteaudun jusqu'au boulevard de Strasbourg. Le bel immeuble de rapport, aux n° 27 et 29, fut construit en 1909 par l'entrepreneur Poivrel, sur les plans de P. Deslandes, pour un promoteur qui possédait un hôtel particulier construit un an plus tôt sur la parcelle voisine[3].

En 1886, on posa des canalisations de gaz pour éclairer la voie entre la cale de Viarmes et la rue de Châteaudun, car il n´existe que cinq lanternes espacées de 125 m. Les supports de câbles électriques sont posés en 1903.

Du centre vers l'est,à gauche le canal bordé à gauche par l'avenue Aristide Briand, à droite par l'avenue Sergent Maginot.

Le comblement du canal est effectué dans les années 70 pour aménager des places de stationnement automobile.

En 2013, dans le cadre d'un aménagement général de l'axe est-ouest, une reconfiguration totale de la partie est entre les deux avenues a été menée afin de créer un site propre aux bus et taxis.

Le 69 de l'avenue Aristide Briand menacé de démolition en 2013.

Références

  1. Inondation de Rennes en octobre 1966
  2. Rennes capitale accueillante vous ouvre la porte de l'admirable Bretagne - plaquette éditée par la municipalité de Rennes - 1937
  3. Glad. Inventaire topographique par Isabelle Barbedor - 1998