« Avenue Aristide Briand » : différence entre les versions

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La dénomination de cette avenue rend hommage à {{w|Aristide Briand}}.
La dénomination de cette avenue rend hommage à {{w|Aristide Briand}}.


L''''avenue Aristide Briand''' est située sur l'axe est-ouest du centre-ville de Rennes. Longue de 1,3 km, elle relie le [[quai Dujardin]] à l'ouest à l'[[avenue François Château]] à l'est. Son pendant parallèle au sud est l'[[avenue Sergent Maginot]]. Jusque dans les années 1970, elles bordaient un canal rectiligne de la Vilaine. Elle est maintenant principalement bordée de grands immeubles collectifs construits aux 20e et 21e siècles. Avant l'achèvement des rocades à la fin des années 90, elle était un axe principal de pénétration est-ouest de la ville.
L''''avenue Aristide Briand''' est située sur l'axe est-ouest du centre-ville de Rennes. Longue de 1,3 km, elle relie le [[quai Dujardin]] à l'ouest à l'[[avenue François Château]] à l'est. Son pendant parallèle au sud est l'[[avenue Sergent Maginot]]. Jusque dans les années 1970, elles bordaient un canal rectiligne de la Vilaine. Elle est maintenant principalement bordée de grands immeubles collectifs construits aux 20e et 21e siècles. Avant l'achèvement des rocades à la fin des années 90, elle était un axe principal de pénétration est-ouest de la ville. L'avenue  s'élève dans l'axe de l'ancien Mail Donges qui longeait un canal de dérivation de la Vilaine creusé
vers 1850. Le "Plan industriel et commercial de Rennes" de 1897 figure, au devant de l'emplacement de
l'immeuble au n° 71entre les rues Lenoir et Barbès, un quai ; les établissements artisanaux et industriels du quartier
devaient y trouver un débouché pour le transport des marchandises.


En rive nord du canal dit du ''Gué-de-Baud'', l'[[avenue du Mail-Donges]] - du nom d'une famille de Donges qui avait des jardins partant de son hôtel ''rue Hue'', maintenant [[rue de Paris]] et descendant jusqu'au fleuve - fit l'objet d'une convention avec la Ville en 1873, stipulant que l'entretien de la voie jusqu'à l'[[écluse Chapelle-Boby]] était à la charge de la ville et que restait à la charge des Ponts-et-Chaussées la section entre l'écluse et le [[boulevard de Strasbourg]] .Au n° 21 était installé en [[1848]] un établissement d'enseignement pour jeunes filles qui deviendra le [[collège Anne-de-Bretagne]], [[rue Martenot]] .
En rive nord du canal dit du ''Gué-de-Baud'', l'[[avenue du Mail-Donges]] - du nom d'une famille de Donges qui avait des jardins partant de son hôtel ''rue Hue'', maintenant [[rue de Paris]] et descendant jusqu'au fleuve - fit l'objet d'une convention avec la Ville en 1873, stipulant que l'entretien de la voie jusqu'à l'[[écluse Chapelle-Boby]] était à la charge de la ville et que restait à la charge des Ponts-et-Chaussées la section entre l'écluse et le [[boulevard de Strasbourg]] .Au n° 21 était installé en [[1848]] un établissement d'enseignement pour jeunes filles qui deviendra le [[collège Anne-de-Bretagne]], [[rue Martenot]] .


[[Fichier:Photo_inondation_1966.2.jpg|250px|right|thumb|Au temps du canal en 1966,l'avenue Aristide Briand inondée <ref>[[Inondation de Rennes en octobre 1966]]</ref>.]]  
[[Fichier:Photo_inondation_1966.2.jpg|250px|right|thumb|Au temps du canal en 1966,l'avenue Aristide Briand inondée <ref>[[Inondation de Rennes en octobre 1966]]</ref>.]]  
[[Fichier:Grand_immeuble.png|250px|right|thumb|Un des premiers grands immeubles, construit en 1952]]
[[Fichier:Grand_immeuble.png|300px|right|thumb|N° 71, un des premiers grands immeubles, construit en 1952]]
En 1885, on  supprima une rangée d'arbres pour élargir la chaussée à 7 m en raison de la présence de la cale du Mail-Donges, avec des trottoirs de 1,50 m, pour desservir les maisons qui bordent la voie. En 1883, les habitants du Gué-de-Baud adressent une pétition à la mairie demandant l'abattage des peupliers des avenues du Mail-Donges et du Gué-de-Baud, en raison de la largeur insuffisante des voies, alors plus empruntées que la [[rue Saint-Hélier]] et la [[rue de Paris]].
En 1885, on  supprima une rangée d'arbres pour élargir la chaussée à 7 m en raison de la présence de la cale du Mail-Donges, avec des trottoirs de 1,50 m, pour desservir les maisons qui bordent la voie. En 1883, les habitants du Gué-de-Baud adressent une pétition à la mairie demandant l'abattage des peupliers des avenues du Mail-Donges et du Gué-de-Baud, en raison de la largeur insuffisante des voies, alors plus empruntées que la [[rue Saint-Hélier]] et la [[rue de Paris]].


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[[Fichier:Un_mur_d%27immeubles.png|400px|left|thumb|Un mur d'immeubles]]
[[Fichier:Un_mur_d%27immeubles.png|400px|left|thumb|Un mur d'immeubles]]
Le comblement du canal est effectué dans les années 70 pour aménager des places de stationnement automobile.
Le comblement du canal est effectué dans les années 70 pour aménager des places de stationnement automobile.
Au n° 27  on remarque ( Avis : *** au plan local d'urbanisme) l'immeuble de rapport construit en 1909 sur les plans de P. Deslandes, pour M.
Bousquet, promoteur actif qui possède un hôtel particulier construit un an plus tôt sur la parcelle voisine. L'immeuble
construit en brique, calcaire, pierre de taille et ardoise est tout à fait exceptionnel à Rennes et à rapprocher
des immeubles de standing parisiens de la Belle Epoque. Le soin accordé au décor de la façade sur cour
(traitement polychrome) est  révélateur du niveau de standing de l'immeuble qui dispose d'escaliers de
service et d'un ascenseur. L'édifice imposant donnera le gabarit de référence aux immeubles de l'avenue.
L'immeuble de dix étages au n° 71, de grande qualité plastique
réalise par une forte articulation du plan et des volumes un remarquable aménagement en tête d'îlot. Le portique
devancé des bordures végétales au rez-de-chaussée, les garde-corps au dessin tranché des balcons des étages
offrent de remarquables éléments d'architecture à cet immeuble d'un bon standing. Avis : *** au plan local d'urbanisme.


En 2013, dans le cadre d'un aménagement général de l'axe est-ouest, une reconfiguration totale de la partie est entre les deux avenues a été menée afin de créer un site propre aux bus et taxis. La maison au numéro 69 est l'objet d'un long débat à propos de sa future démolition. [[Julien Balle]], son architecte, est aussi celui de l'[[hôpital Pontchaillou]] et du centre de désinfection de l'[[Hôtel-Dieu]] ; la mosaïque de [[Isidore Odorico]] sera préservée. Selon la municipalité, le nouveau bâtiment logerait une vingtaine de ménages contre un seul dans la maison en question<ref>Les Rennais, n° 14, septembre-octobre 2013, page 35.</ref>.  
En 2013, dans le cadre d'un aménagement général de l'axe est-ouest, une reconfiguration totale de la partie est entre les deux avenues a été menée afin de créer un site propre aux bus et taxis. La maison au numéro 69 est l'objet d'un long débat à propos de sa future démolition. [[Julien Balle]], son architecte, est aussi celui de l'[[hôpital Pontchaillou]] et du centre de désinfection de l'[[Hôtel-Dieu]] ; la mosaïque de [[Isidore Odorico]] sera préservée. Selon la municipalité, le nouveau bâtiment logerait une vingtaine de ménages contre un seul dans la maison en question<ref>Les Rennais, n° 14, septembre-octobre 2013, page 35.</ref>.  
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