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filles de fermes
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[[Fichier:Beurre_de_la_prevalaye.jpeg|200px|right|thumb|Le beurre de la Prévalaye, toujours apprécié au début du 20e siècle<ref> publicité dans le guide ''Rennes et ses environs'', d'Adolphe Orain. Bahon-Rault éd. - 1904</ref>]]
[[Fichier:Beurre_de_la_prevalaye.jpeg|200px|right|thumb|Le beurre de la Prévalaye, toujours apprécié au début du 20e siècle<ref> publicité dans le guide ''Rennes et ses environs'', d'Adolphe Orain. Bahon-Rault éd. - 1904</ref>]]


== Patrimoine culinaire de Rennes au 19e siécle ==
===par de vertueuses filles de ferme===
 
{{citation |texte=Cette espece de domestiques sont en général ceux qui rendent les plus grands services dans les fermes : une vie toujours active, qui ne fixe leur attention qu'à leurs devoirs qui se succèdent dans le cours de la journée, est un sur garant de leur moralité. On a guères à leur reprocher l'intempérance qui est un vice désolant parmi les valets et ouvriers des campagnes, et, pour peu qu'une ferme soit grande, si les enfans de la maison ne partagent pas une partie des occupations confiées à ces domestiques, deux filles dans une grosse ferme auroient peine à y suffire.<br />
L'arrondissement de Rennes exige sur la nature de ces services une attention particulière. Le '''beurre de la Prévalaye''' renommé pour sa finesse, dont les pâturages qui le donnent sont situés à une lieue de la ville, communique sa célebrité à une partie des pâturages environnants. En consequence, dans une partie des communes de cet arrondissement, les fermiers dirigent vers cette industrie rurale, autant qu'ils peuvent leurs spéculations. Outre les herbages de la ferme, outre la culture du trèfle, ils sèment dès l'automne du blé destiné à être coupé dès le commencement de mars en fourrages verts pour leurs vaches ; ce blé repousse, et se coupe jusqu'à trois fois jusqu'en avril qu'il donne encore quelques épis.<br />
Le soin de ces vaches suffit pour occuper une fille laborieuse : couper les herbes ; veiller sur ceux qui les conduisent aux pâtures ; étriller et frotter les vaches laittières pour que le lait ne prenne pas le gout des fumiers ; aviser aux tems de leur donner le taureau ; avoir l'oeil sur celles prêtes à vêler pour qu'il ne leur arrive point d'accident ; abreuver les veaux au moment où on les prive du lait de la mère, traire le troupeau trois fois par jour ; recueillir le lait dans des vases dont la grande propreté est nécessaire par la facilité qu'il a de prendre de mauvais gout que le beurre conserve ; baratter ouvrage d'autant plus pénible que dans l'été ; c'est une occupation de la nuit ; ensuitte porter à la ville aux trois marchés de la semaine ; souvent d'une lieue et demie de distance ; le beurre preparé ; le lait de toute espèce dont on tire proffit ; transport du poids de soixante livres au moins en y comprenant toutes les racines, herbages, lègumes et produits de jardinage ; fardeau qu'elle rend au marché en equilibre sur la tête dans des paniers plats fabriqués pour cet usage ; vendre avec la fidélité qui répond à la confiance accordée ; telles sont les fonctions, confiées à cette domestique intéressante, que la fermière occupée de ses enfants, ou enceinte, ne peut que rarement remplir par elle même.<br />
Aux environs de la ville, il y a telles de ces premières filles de basse cour qui gagnent 90 # et 100 # de gages outre l'habitation et la nourriture ; je ne crois que ces prix ayent beaucoup varié depuis [[1789]].<br />
Cette première fille de basse cour est encor chargée la pluspart du tems de préparer la nourriture de la famille et des ouvriers à journée lorsqu'ils sont nourris.
|auteur=M. de Coniac|origine=Fonds de Coniac : 13 J 65 - Archives d'Ille-et-Vilaine|collecteur=|date=}}
 
== Patrimoine culinaire de Rennes au 19e siècle ==


Le beurre clôt la rubrique consacrée à Rennes [29680 h.] dans l'Encyclopédie du Commerçant, par Guillaumin, édition de 1841 : "C'est encore des contrées qui environnent Rennes que nous viennent les beurres de la Prévalaie, de Bréquigny et de [[Pacé]]. Celui de la Prévalaie est surtout recherché. On en fait de deux qualités : beurre fin, et beurre de provision ou de garde. C'est la première de ces qualités qui a fait la réputation du beurre de la Prévalaie, dont le commerce a pris un grand développement depuis un certain nombre d'années."
Le beurre clôt la rubrique consacrée à Rennes [29680 h.] dans l'Encyclopédie du Commerçant, par Guillaumin, édition de 1841 : "C'est encore des contrées qui environnent Rennes que nous viennent les beurres de la Prévalaie, de Bréquigny et de [[Pacé]]. Celui de la Prévalaie est surtout recherché. On en fait de deux qualités : beurre fin, et beurre de provision ou de garde. C'est la première de ces qualités qui a fait la réputation du beurre de la Prévalaie, dont le commerce a pris un grand développement depuis un certain nombre d'années."
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