« Beurre de la Prévalaye » : différence entre les versions

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(filles de fermes)
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Aux environs de la ville, il y a telles de ces premières filles de basse cour qui gagnent 90 # et 100 # de gages outre l'habitation et la nourriture ; je ne crois que ces prix ayent beaucoup varié depuis [[1789]].<br />
Aux environs de la ville, il y a telles de ces premières filles de basse cour qui gagnent 90 # et 100 # de gages outre l'habitation et la nourriture ; je ne crois que ces prix ayent beaucoup varié depuis [[1789]].<br />
Cette première fille de basse cour est encor chargée la pluspart du tems de préparer la nourriture de la famille et des ouvriers à journée lorsqu'ils sont nourris.
Cette première fille de basse cour est encor chargée la pluspart du tems de préparer la nourriture de la famille et des ouvriers à journée lorsqu'ils sont nourris.
|auteur=M. de Coniac|origine=Fonds de Coniac : 13 J 65 - Archives d'Ille-et-Vilaine|collecteur=|date=}}
|auteur=M. de Coniac|origine=Début des ''articles 19 et 20 sur la premier fille de basse cour et la seconde fille de basse cour''...<br /> Extrait des ''Réponses aux differens articles du tableau de la Société impériale d'agriculture'', faites vers [[1805]] (manuscrit).<br /> Fonds de Coniac : 13 J 65 - Archives d'Ille-et-Vilaine|collecteur=|date=}}
 
 
Le même observateur complète ces indications dans l'article 58.
{{citation |texte=Huile à manger : <br />Nos communes de campagne ne connoissoit d'huile que celle destinée à entretenir la lampe de l'église. Encor y-a-t-il des églises qui, faute de revenus, ont supprimé cette dépense. Si le prix de l'huile à manger excede leurs facultés, il est vrai aussi de dire que le beurre sert aux mêmes usages que l'huile dans les ménages qui au deffaut de beurre desireroient s'en procurer.<br />
Beurre :<br /> Depuis que les transports de Paris sont devenus plus faciles, par le meilleur entretien des routes et par la suppressions de toutes les gênes intermédiaires, de douanes ou de péages particuliers, le prix du beurre s'est mis, dans nos marchés, en équilibre avec le prix de Paris, moins les frais d'emballage et de transports, et le bénéfice que le commerçant doit retirer de ces envois. Ainsi si le beurre à Paris est à vingt six sols la livre, en comprenant deux sols par livre pour les frais et deux sols par livre pour le bénéfice des spéculateurs, le beurre peut être enlevé pour Paris, dans nos marchés, au prix de vingt deux sols la livre.<br />
C'est donc à présent les prix de Paris qui sont le thermomètre du prix de ce comestible dans nos marchés ; en observant néan-moins que les beurres apportés dans nos marchés comme beurres de garde ne seroient pas payé si cher que les beurres qui se vendent aux halles de Paris en gros partis, parce qu'ils ne satisferoient pas autant le gout des parisiens, surtout ceux qu'on est en usage de fondre pour les raffiner. J'ai vu aux années 1754 le beure de provision se vendre quattre sols la livre : en 1789, on en trouvoit à dix sols la livre ; en 1804, il a monté à 20 s. et vingt deux sols la livre ; en 1805 il se vend [blanc]<br />
Il ne faut pas confondre le beurre connu sous le nom de '''beurre de la Prévalaye''' avec les autres beurres du pays : ce beurre, dans les saisons où il peut être transporté sans altérer sa fraicheur et sa finesse, vaut dix sols par livre [de] plus que le beurre commun.
|auteur=M. de Coniac|origine=Article 58. Fonds de Coniac : 13 J 65 - Archives d'Ille-et-Vilaine|collecteur=|date=}}


== Patrimoine culinaire de Rennes au 19e siècle ==
== Patrimoine culinaire de Rennes au 19e siècle ==