Bombardement de Bruz du 19 juillet 1944

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A la date du 19 juillet 1944, une Rennaise note dans son carnet : " en fin d'après-midi, deux longues alertes qui ne prirent fin qu'à 20 h 30. Passage d'avions extrêmement nombreux. Une fois de plus, les environs de Rennes ont reçu des bombes." [1] Le journal Ouest-Eclair du lendemain ne relate rien sur ce bombardement, ce qui est souvent le cas lorsqu'il s'agit d'un bombardement à objectif stratégique, à moins que ce bombardement, sans victimesciviles probablement n'ait pas été considéré comme valant d'être noté, après le terrible bombardement du 9 juin sur Bruz. Il ne semble pas que ce nouveau lâcher de bombes sur cette commune ait laissé de souvenir local. Une semaine avant, le 12 juillet, un appareil du 33e squadron de reconnaissance de la 9e Air force passe prendre des photos, sans succès en raison d'une couverture nuageuse totale, mais un autre est envoyé en fin d'après-midi et peut en prendre de 5 cibles près de Bruz.. Dans l'après-midi du 19 juillet, 262 B-26 et des A-20 ont bombardé des ponts sur la Loire et la Seine, ainsi que le dépôt de carburant de Bruz, dans le cadre des opérations tactiques. [2]

Le rapport du 668e squadron de bombardement léger fait état de la 102e mission du lundi 19 juillet en ces termes : " 39 appareils furent envoyés pour attaquer le dêpôt de fuel de Bruz, au sud de Rennes. Les résultats bons à excellents furent obtenus par coups sur le dépôt de fuel, mles routes et les constructions. Le major Menz et le captain Rudisill conduisirent la mission qui rencontra une Flak considérable. 14 appareils furent endommagés par la Flak. [3] En revanche, concernant cette mission, un journal donne une autre expérience :" Passé la 100e mission, des jours comme aujourd'hui sont cnsidérés comme de la routine. La fin d'après-midi nous apporte la mission. C'est la 102e avec 7 équipages de notre squadron. La cible cette fois est le dépôt de carburant à Bruz, France. En atteignant la cible, les nuages et l'obscurité nous la cachent et nous n'avons pas lâché de bombes. Il n'y avait pas de Flak pour causer des dégâts et nous avions une escorte de chasse. Tous les appareils et équipages rentrèrent à la base sans dommages."

Il faut noter l'intérêt constant porté par les Alliés au secteur de Bruz. On peut ainsi lire dans une relation l'affirmation suivante : " Certains dépôts en bordure de voies d'embranchement étaient apparamment d'énormes installations d'avant-guerre, avec une vingtaine de réservoirs protégés par des murs anti-souffle. A Rennes, avant la prise de la ville, les points de tranvasement de l'essence pour le secteur ouest, ces larges réservoirs de stockage, de plus petits et des barrils, dispersés dans un réseau compliqué autour de croisements ferroviaires furent presue entièrement démolis par des Marauders, des Havocs et des Thunderbolts. Au sud de Rennes, la petite ville de Bruz était un point de ravitaillement pour les unités de panzers SS du secteur ouest. les installations de Bruz, construites en plain air mais camouflées avec de l'herbe et un réseau de barbelés, contenaient d'énormes barrils de fuel attendant leur embarquement pour la Normandie via Rennes. Le dépôt fut bombardé de façon si efficace que les tankistes qu'ils étataient censés desservir combattirent comme fantassins au sud de Saint-Lô."[4]


références

  1. Les Heures douloureuses de Rennes par V. Ladam, imp. Les Nouvelles
  2. Air force historical studies offices. Combat chronology World war II.
  3. diary du 668th bomb squadron of the 416th bomber group ( L )
  4. Look at the Angels, the story of tactical air power in the battle of Western Europe, Major William B. Abbott, Jr. production e Public Relations of rhn 9th Air Force in the European theater of operations -1945- publié en 2004 -p. 42