« Bombardement du 17 juin 1940 » : différence entre les versions

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== Une pénible mission de ré-inhumation==
== Une pénible mission de ré-inhumation==


En septembre, le docteur Patay recevra une mission d’officier d’état civil militaire bénévole avec des crédits pour l’exhumation, l’identification, la mise en bière et la ré-inhumation au cimetière de l’Est des corps provisoirement mis en fosses communes le long des voies ferrées : prairie de Saint-Hélier, plaine de Baud et passage à niveau de Bray, en Cesson-Sévigné... " "En effet, les rails tordus, la profondeur des trous de bombe et le manque de moyens de transport ne permettaient pas de dégager rapidement l'ensemble des corps de la plaine de Baud, les 300 derniers furent inhumés provisoirement dans une vaste prairie en bordure du ballast''<ref> témoignage de M. Aymeric Simon</ref>. Dès le début de septembre nous attaquons le plus urgent, à savoir les fosses communes de la prairie Saint-Hélier.
En septembre, le docteur Patay recevra une mission d’officier d’état civil militaire bénévole avec des crédits pour l’exhumation, l’identification, la mise en bière et la ré-inhumation au cimetière de l’Est des corps provisoirement mis en fosses communes le long des voies ferrées : prairie de Saint-Hélier, plaine de Baud et passage à niveau de Bray, en Cesson-Sévigné... " "En effet, les rails tordus, la profondeur des trous de bombe et le manque de moyens de transport ne permettaient pas de dégager rapidement l'ensemble des corps de la plaine de Baud, les 300 derniers furent inhumés provisoirement, dans une vaste prairie en bordure du ballast''<ref> témoignage de M. Aymeric Simon</ref>. Dès le début de septembre nous attaquons le plus urgent, à savoir les fosses communes de la prairie Saint-Hélier.
C'est un travail épouvantable car les corps, très déchiquetés par l'explosion des wagons de cheddite, ont été ensevelis pêle-mêle par un temps très orageux ; ils sont en pleine décomposition et il faut avoir le cœur bien accroché pour les fouiller et les examiner en vue de leur identification. [...] Notre travail est compliqué par le fait qu'en raison de la chaleur étouffante qui régnait ce matin du 17 juin, la plupart des hommes avaient tiré la veste et n'avaient donc plus de papiers sur eux''."
C'est un travail épouvantable car les corps, très déchiquetés par l'explosion des wagons de cheddite, ont été ensevelis pêle-mêle par un temps très orageux ; ils sont en pleine décomposition et il faut avoir le cœur bien accroché pour les fouiller et les examiner en vue de leur identification. [...] Notre travail est compliqué par le fait qu'en raison de la chaleur étouffante qui régnait ce matin du 17 juin, la plupart des hommes avaient tiré la veste et n'avaient donc plus de papiers sur eux''."
[[Fichier:Juin_1940_lieux_d%27enfouissements.png|405px|left|thumb|Les lieux d'inhumation provisoire des victimes du bombardement du 17 juin 1940 ,au sud des voies de triage,( le 2e site à partir de la gauche est le [[cimetière de l'Est]]. Le dernier petit, à droite, est sur [[Cesson-Sévigné ]]]]
[[Fichier:Sites_d%27enfouissement.png|550px|left|thumb|Les lieux d'inhumation provisoire des victimes du bombardement du 17 juin 1940 : '''1'':''Prairie du général Letort (futur terrain de sport des cheminots), '''2''':[[ Cimetière de l'Est]], '''3''' :bord sud du triage de la [[plaine de Baud]], '''4''': près du passage à niveau de Braye, en [[Cesson-Sévigné]] ]]  
 


En septembre 1941 on procéda à l'identification des victimes directement enterrées au cimetière de l'est en juin 1940, en les exhumant et en les ré-inhumant. En définitive, 805 corps on été mis en bière, sans que l'on puisse compter les corps broyés, calcinés et démembrés, et des blessés graves retirés qui mourront ultérieurement. On peut estimer le nombre des morts à un millier, chiffre épouvantable, mais la moitié du chiffre de 2000 victimes, lequel est encore couramment repris et cité et qui, en tout cas, ne peut être celui du nombre de morts.
En septembre 1941 on procéda à l'identification des victimes directement enterrées au cimetière de l'est en juin 1940, en les exhumant et en les ré-inhumant. En définitive, 805 corps on été mis en bière, sans que l'on puisse compter les corps broyés, calcinés et démembrés, et des blessés graves retirés qui mourront ultérieurement. On peut estimer le nombre des morts à un millier, chiffre épouvantable, mais la moitié du chiffre de 2000 victimes, lequel est encore couramment repris et cité et qui, en tout cas, ne peut être celui du nombre de morts.
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