« Bombardement du 17 juin 1940 » : différence entre les versions

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[[Fichier:Trou_de_bombe_17_juin_1940.jpeg|350px|thumb|17 juin 1940 : le cratère à l'emplacement d'un wagon de munitions. La "haie" au-dessus est constituée d'une ligne de ferrailles de wagons aux bogies et roues en l'air - photo de Robert Caillard]]
[[Fichier:Trou_de_bombe_17_juin_1940.jpeg|350px|thumb|17 juin 1940 : le cratère à l'emplacement d'un wagon de munitions. La "haie" au-dessus est constituée d'une ligne de ferrailles de wagons aux bogies et roues en l'air - photo de Robert Caillard]]


Au titre de la campagne de France du colonel (Oberst) de la Luftwaffe Lindmayr, Alois, ('''*''' ''note'') d'origine autrichienne, alors capitaine (Hauptmann) de 38 ans, chef d'escadrille du 1./Kampfgeschwader 76, équipé de DO 17z, sont particulièrement remarquées les attaques réussies par son escadrille sur un aérodrome à Escarmain '''*''' (28 avions détruits) et, alors qu'il est depuis le 3 juin, commandant du groupe 1./Kampfgeschwader 76, '''sur le triage de Rennes où plusieurs trains de munitions furent atteints'''''<ref>Axis History Forum; View topic RKT Oberst (LW) Lindmyer, Alois</ref>. ('''*''' '''NB''' Escarmain : département du Nord, bombardement du 16 mai 1940 détruisant des Moranne Saulnier et des Potez 63) <ref>''Bomber units of the Luftwaffe 1933-1945'', par Henry B. de Zeng, Doug G. Stanley, Eddie J. Creek, vol.1 Hersham,Surrey UK. Ian Allen publishing -2007</ref>  
Au titre de la campagne de France du colonel (Oberst) de la Luftwaffe Lindmayr, Alois, ('''*''' ''note'') d'origine autrichienne, alors capitaine (Hauptmann) de 38 ans, chef d'escadrille du 1./Kampfgeschwader 76, équipé de DO 17z, sont particulièrement remarquées les attaques réussies par son escadrille sur un aérodrome à Escarmain '''*''' (28 avions détruits) et, alors qu'il est depuis le 3 juin, commandant du groupe 1./Kampfgeschwader 76, '''sur le triage de Rennes où plusieurs trains de munitions furent atteints'''''<ref>Axis History Forum; View topic RKT Oberst (LW) Lindmayr, Alois</ref>. ('''*''' '''NB''' Escarmain : département du Nord, bombardement du 16 mai 1940 détruisant des Moranne Saulnier et des Potez 63) <ref>''Bomber units of the Luftwaffe 1933-1945'', par Henry B. de Zeng, Doug G. Stanley, Eddie J. Creek, vol.1 Hersham,Surrey UK. Ian Allen publishing -2007</ref>  
[[Fichier:Wagon_et_etuis_17_juin_1940_rennes.jpeg|left|thumb|Des wagons de munitions touchés : un amas d'étuis d'obus au sol- (Südd Verlag)]]
[[Fichier:Wagon_et_etuis_17_juin_1940_rennes.jpeg|left|thumb|Des wagons de munitions touchés : un amas d'étuis d'obus au sol- (Südd Verlag)]]
[[Fichier:Bombardement 1940.jpg|right|thumb|La plaine de Baud en proie aux explosions pendant plusieurs jours - photo de Robert Caillard, prise de l'[[avenue Aristide Briand]].]]
[[Fichier:Bombardement 1940.jpg|right|thumb|La plaine de Baud en proie aux explosions pendant plusieurs jours - photo de Robert Caillard, prise de l'[[avenue Aristide Briand]].]]
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[[Fichier:Voies_triage_17_06_1940.png|300px|center|thumb|Les voies de triage dévastées où fument les wagons déchiquetés <ref> Die Deusche Wochenschau Juli 1940. Actualités cinématographiques allemandes</ref>]]
[[Fichier:Voies_triage_17_06_1940.png|300px|center|thumb|Les voies de triage dévastées où fument les wagons déchiquetés <ref> Die Deusche Wochenschau Juli 1940. Actualités cinématographiques allemandes</ref>]]
[[Fichier:17_juin_1940.png|300px|center|thumb|"Des hommes du génie des chemins de fer allemands vont procéder à la remise en état".<ref> Die Deusche Wochenschau Juli 1940. Actualités cinématographiques allemandes</ref>]]
[[Fichier:17_juin_1940.png|300px|center|thumb|"Des hommes du génie des chemins de fer allemands vont procéder à la remise en état".<ref> Die Deusche Wochenschau Juli 1940. Actualités cinématographiques allemandes</ref>]]
Le nombre des victimes, hors de proportion avec l’importance des bombes larguées, vient d’une négligence des services de la gare de Rennes ou d'un ordre des autorités militaires qui, plaine Saint-Hélier, ont laissé le train d’artilleurs contre un train de munitions avec des wagons de cheddite qui, en sautant, ont broyé et enflammé les trains voisins et les corps ont été très déchiquetés par l'explosion des wagons <ref> ''Mémoires d'un Français moyen''. René Patay - polycopié p. 134 - 1974 </ref>, et à Baud, ont mis un train de munitions entre le train des Anglais et celui des artilleurs français. À ces victimes, il faut ajouter quelques civils et militaires tués par éclats ou matériaux projetés. Ce sont donc bien deux trains de munitions qui stationnaient sur le triage de Rennes. Traumatisée aux deux sens du terme, la ville se vide d'une partie de sa population qui, en voiture, à bicyclette ou à pied prend les routes de l'ouest ou du sud<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladan. Impr. Les Nouvelles</ref>. Les évacués ont abandonné des bagages et des voitures d'enfant qui seront stockés plus tard à la gare et classés par ordre alphabétique pour une recherche rapide<ref>Deux photos de ''L'Ouest-Éclair'' du 8 juillet 1940</ref>. Quant aux troupes, elles perdent ce qui pouvait leur rester de moral et elles vont se débander. 34 personnes s'évadèrent de l'asile psychiatrique de Saint-Méen et étaient encore recherchées le 10 juillet.
Le nombre des victimes, hors de proportion avec l’importance des bombes larguées, vient d’une négligence des services de la gare de Rennes ou d'un ordre des autorités militaires qui, plaine Saint-Hélier, ont laissé le train d’artilleurs contre un train de munitions avec des wagons de cheddite qui, en sautant, ont broyé et enflammé les trains voisins et les corps ont été très déchiquetés par l'explosion des wagons <ref> ''Mémoires d'un Français moyen''. René Patay - polycopié p. 134 - 1974 </ref>, et à Baud, ont mis un train de munitions entre le train des Anglais et celui des artilleurs français. À ces victimes, il faut ajouter quelques civils et militaires tués par éclats ou matériaux projetés. Ce sont donc bien deux trains de munitions qui stationnaient sur le triage de Rennes. Traumatisée aux deux sens du terme, la ville se vide d'une partie de sa population qui, en voiture, à bicyclette ou à pied prend les routes de l'ouest ou du sud<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladan. Impr. Les Nouvelles</ref>. Les évacués ont abandonné des bagages et des voitures d'enfant qui seront stockés plus tard à la gare et classés par ordre alphabétique pour une recherche rapide<ref>Deux photos de ''L'Ouest-Éclair'' du 8 juillet 1940</ref>. Quant aux troupes, elles perdent ce qui pouvait leur rester de moral et elles vont se débander. Des officiers sont vus jeter leur revolvers, aux Trois-Croix, à plusieurs kilomètres des explosions et au bois des Ormes, des officiers français et britanniques qui y avaient caché , depuis plusieurs semaines, des voitures Peugeot et Citroën réquisitionnées, les prirent pour fuir vers des ports de la côte sud bretonne, pour tenter d’échapper à l’invasion ou rallier l'Angleterre. 34 personnes s'évadèrent de l'asile psychiatrique de Saint-Méen et étaient encore recherchées le 10 juillet.


[[Fichier:Prairie_devant_St_helier_juin_1940.jpeg|thumb|En bordure du triage, un train détruit et renversé par l'explosion au bas du remblai, avec débris sur les prairies de la Motte Baril. Au fond, le couvent de la Solitude et l'église Saint-Hélier au dessus de laquelle on aperçoit un peu des superstructures de la brasserie Graff. Photo de Robert Caillard.]]
[[Fichier:Prairie_devant_St_helier_juin_1940.jpeg|thumb|En bordure du triage, un train détruit et renversé par l'explosion au bas du remblai, avec débris sur les prairies de la Motte Baril. Au fond, le couvent de la Solitude et l'église Saint-Hélier au dessus de laquelle on aperçoit un peu des superstructures de la brasserie Graff. Photo de Robert Caillard.]]
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===Références===
===Références===


[[Fichier:Alois_Lindmayr.jpg|150px|left|thumb|le chef d'escadrille Alois Lindmyer, portant la Ritterkreuz.]]
[[Fichier:Alois_Lindmayr.jpg|150px|left|thumb|le chef d'escadrille Alois Lindmayr, portant la Ritterkreuz.]]
* Note - '''Alois Lindmyer''' (19 septembre 1901 - 17 juillet 1965, patronyme souvent mal orthographié « Lindeiner ») fut, avant la guerre 1939/45, dirigeant d'une école de pilotage autrichienne. Il fut versé dans l'armée allemande après l'annexion de l'Autriche, participa à la campagne de Pologne comme chef d'escadrille à l'escadron de bombardement 76. Puis, avec son escadrille sur le front de l'ouest, il eut à son actif la destruction de plus de 70 avions ennemis. Il vola jusqu'en avril 1941 comme commandant de groupe au Kampfgeschwader 76, participant au ''Blitz'' de la bataille d'Angleterre, notamment le 15 septembre 1940, lors d'un bombardement sur Londres avec 25 Dornier 17Z, dont 8 du 1/KG 76, au cours duquel 8 appareils furent abattus par la chasse britannique. On le retrouve, en octobre 1944, commandant de l'école de pilotage à Graz-Thalerhof. Prisonnier des Américains en 1945, il est libéré en 1946 et le colonel Lindmyer deviendra conseiller ministériel officiel de l'armée de l'air autrichienne. (''Wirklicher Amtsrat der Luftwaffe'')<ref> ''Wirklicher Amtsrat Oberst der Luftwaffe Alois Lindmayr ''Der ''"Oberstenparagraph" im Bundesheer'', auteur Peter Alexander Barthou, Magister der Philosophie, thèse, p. 123. Universität Wien - Okt. 2007</ref>. Il est étrange de lire que la croix de chevalier (''Ritterkreuz'') de la croix de fer lui fut attribuée, le 21 juillet 1940, » principalement pour avoir détruit 28 appareils « le 16 mai, alors qu'il avait obtenu la croix de fer de 1ère classe le 23 mai et l'on peut se demander si la croix de chevalier ne récompense pas, sans le nommer, le bombardement de Rennes le 17 juin<ref>''Career Summaries of the Luftwaffe officers'' (1935-1945), par Henry L. deZeng et Douglas G. Stankey - version 01/4/2012</ref> <ref>[kampfgeschwader 76@la luftwaffe, 1933-1945</ref> <ref>kampfgeschwader 76@lexikon-der-wehrmacht]</ref>.
* Note - '''Alois Lindmayr''' (19 septembre 1901 - 17 juillet 1965, patronyme souvent mal orthographié « Lindeiner ») fut, avant la guerre 1939/45, dirigeant d'une école de pilotage autrichienne. Il fut versé dans l'armée allemande après l'annexion de l'Autriche, participa à la campagne de Pologne comme chef d'escadrille à l'escadron de bombardement 76. Puis, avec son escadrille sur le front de l'ouest, il eut à son actif la destruction de plus de 70 avions ennemis. Il vola jusqu'en avril 1941 comme commandant de groupe au Kampfgeschwader 76, participant au ''Blitz'' de la bataille d'Angleterre, notamment le 15 septembre 1940, lors d'un bombardement sur Londres avec 25 Dornier 17Z, dont 8 du 1/KG 76, au cours duquel 8 appareils furent abattus par la chasse britannique. On le retrouve, en octobre 1944, commandant de l'école de pilotage à Graz-Thalerhof. Prisonnier des Américains en 1945, il est libéré en 1946 et le colonel Lindmyer deviendra conseiller ministériel officiel de l'armée de l'air autrichienne. (''Wirklicher Amtsrat der Luftwaffe'')<ref> ''Wirklicher Amtsrat Oberst der Luftwaffe Alois Lindmayr ''Der ''"Oberstenparagraph" im Bundesheer'', auteur Peter Alexander Barthou, Magister der Philosophie, thèse, p. 123. Universität Wien - Okt. 2007</ref>. Il est étrange de lire que la croix de chevalier (''Ritterkreuz'') de la croix de fer lui fut attribuée, le 21 juillet 1940, » principalement pour avoir détruit 28 appareils « le 16 mai, alors qu'il avait obtenu la croix de fer de 1ère classe le 23 mai et l'on peut se demander si la croix de chevalier ne récompense pas, sans le nommer, le bombardement de Rennes le 17 juin<ref>''Career Summaries of the Luftwaffe officers'' (1935-1945), par Henry L. deZeng et Douglas G. Stankey - version 01/4/2012</ref> <ref>[kampfgeschwader 76@la luftwaffe, 1933-1945</ref> <ref>kampfgeschwader 76@lexikon-der-wehrmacht]</ref>.


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