« Bombardement du 17 juin 1940 : témoignages » : différence entre les versions

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Ce n'était pas une alerte d'entraînement. On a vu, tout de suite, aussi, que ce n'était pas une simple visite. On a juste eu le temps de voir trois bombardiers qui nous ont presque rasés. On s'est mis accroupis. Nous les avons regardés. '''Ils ont suivi la Vilaine et ont pris la direction de la gare et de la ''plaine de Baud''. Quelques minutes après, on a commencé à entendre les explosions.''' C'est épouvantable le bruit que cela faisait. Il y avait des éclats de lumière et de la fumée. Bien que loin et avec mon père, j'ai eu peur... <ref> ''Ouest-France'', édition de Rennes, 3 juin 2010</ref> Les équipages des bombardiers qui volaient à moyenne vitesse nous semblaient bien renseignés et savoir ce qu'ils allaient faire. Le choc de cette horrible journée et l'arrivée des Allemands à Rennes le lendemain déclenchèrent chez moi une espèce de soif de vengeance qui sont les raisons premières de mon engagement, quelques années plus tard au Régiment de Marche du Tchad pour me battre".<ref> entretien du 14 juin 2012 avec Etienne Maignen</ref>
Ce n'était pas une alerte d'entraînement. On a vu, tout de suite, aussi, que ce n'était pas une simple visite. On a juste eu le temps de voir trois bombardiers qui nous ont presque rasés. On s'est mis accroupis. Nous les avons regardés. '''Ils ont suivi la Vilaine et ont pris la direction de la gare et de la ''plaine de Baud''. Quelques minutes après, on a commencé à entendre les explosions.''' C'est épouvantable le bruit que cela faisait. Il y avait des éclats de lumière et de la fumée. Bien que loin et avec mon père, j'ai eu peur... <ref> ''Ouest-France'', édition de Rennes, 3 juin 2010</ref> Les équipages des bombardiers qui volaient à moyenne vitesse nous semblaient bien renseignés et savoir ce qu'ils allaient faire. Le choc de cette horrible journée et l'arrivée des Allemands à Rennes le lendemain déclenchèrent chez moi une espèce de soif de vengeance qui sont les raisons premières de mon engagement, quelques années plus tard au Régiment de Marche du Tchad pour me battre".<ref> entretien de Joseph Jean Naviner du 14 juin 2012 avec Etienne Maignen</ref>




'''Joseph-Jean Naviner''', 13 ans en juin 1940  
'''Joseph-Jean Naviner''', 13 ans en juin 1940  
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J'habitais impasse Joseph Durocher et je m'apprêtais à faire mon petit tour sur le chemin de halage derrière le vélodrome. Du haut de l'escalier, une violente déflagration m'a projeté en bas. Je suis sorti et j'ai vu alors un avion qui me semblait très bas, à hauteur des toits, à croire qu'il allait les toucher, passant au-dessus de l'impasse sur toute sa longueur. Il avait des croix noires sous les ailes.
'''Julien Loton''', 18 ans en 1940, <ref> entretien de Julien Noton avec Etienne Maignen le 21 juin 2012</ref>
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