« Bombardement du 17 juin 1940 : témoignages » : différence entre les versions

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"Le 17 juin 1940, ce fut le bombardement de la plaine du Baud. Ce matin-là, je devais me rendre, en compagnie de ma mère, chez un médecin, en centre-ville, rue de Montfort. Parvenus à 50 mètres du pont, * nous vîmes surgir tout à coup, et passer très rapidement au-dessus de l’ouvrage, direction Ouest, deux avions allemands frappés d’une croix noire. Allâmes nous jusqu’au bout, malgré les bruits d’explosions entendus, cela n’est pas certain."
"Le 17 juin 1940, ce fut le bombardement de la plaine du Baud. Ce matin-là, je devais me rendre, en compagnie de ma mère, chez un médecin, en centre-ville, [[rue de Montfort]]. Parvenus à 50 mètres du pont, * nous vîmes surgir tout à coup, et passer très rapidement au-dessus de l’ouvrage, direction Ouest, deux avions allemands frappés d’une croix noire. Allâmes nous jusqu’au bout, malgré les bruits d’explosions entendus, cela n’est pas certain."


'''''Marc Pépin''''', 7 ans en juin 1940 <ref>"Ouest-France", édition de Rennes, 1er juin 2010</ref>
'''''Marc Pépin''''', 7 ans en juin 1940 <ref>"Ouest-France", édition de Rennes, 1er juin 2010</ref>
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"Le train devait partir le 16 juin. Il est resté sur place, côte à côte avec des trains de réfugiés, de militaires français, anglais et sanitaires, et de munitions. Le matin du 17 juin, mes soeurs nous firent demander quelques objets précieux oubliés dans la précipitation. Nous partîmes donc en auto à la gare. Sur le conseil d'un cheminot, nous arrêtames notre auto à 5 ou 6 mètres d'un train bien banal et nous nous apprêtâmes à rejoindre à pied le train des banques. A ce moment nous avons très bien entendu les avions arriver. '''Il y en avait cinq'''. Ils savaient très bien ce qu'ils faisaient, quel était le train de munitions, volaient au plus bas et '''ce n'est pas une bombe qui a touché de plein fouet sa cible mais plusieurs'''..."
"Le train devait partir le 16 juin. Il est resté sur place, côte à côte avec des trains de réfugiés, de militaires français, anglais et sanitaires, et de munitions. Le matin du 17 juin, mes sœurs nous firent demander quelques objets précieux oubliés dans la précipitation. Nous partîmes donc en auto à la gare. Sur le conseil d'un cheminot, nous arrêtames notre auto à 5 ou 6 mètres d'un train bien banal et nous nous apprêtâmes à rejoindre à pied le train des banques. A ce moment nous avons très bien entendu les avions arriver. '''Il y en avait cinq'''. Ils savaient très bien ce qu'ils faisaient, quel était le train de munitions, volaient au plus bas et '''ce n'est pas une bombe qui a touché de plein fouet sa cible mais plusieurs'''..."


''Mme Char..''. <ref> ''Rennes, 17 juin 1940, tragédie dans la gare à la plaine de Baud'' par Yves Beaujuge -20 septembre 2006</ref>
''Mme Char..''. <ref> ''Rennes, 17 juin 1940, tragédie dans la gare à la plaine de Baud'' par Yves Beaujuge -20 septembre 2006</ref>
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" Le 17 juin 1940 vers dix heures,  j'étais en gare de Rennes, plaine Saint-Hélier dans un wagon-dortoir lorque j'entendis et vis trois avions allemands qui bombardèrent et mitraillèrent où je me trouvais. A la tête du train et sur la machine qui refoulait le wagon au dépôt, se trouvait M. Nouyou, chauffeur. Très rapidement, tout fut en feu et je m'échappai comme je pus; quant à Nouyou, personne ne l'a revu et je suis persuadé qu'il fut tué, comme le fut d'ailleurs son mécanicien Leroux qui fut retrouvé carbonisé."
" Le 17 juin 1940 vers dix heures,  j'étais en gare de Rennes, plaine Saint-Hélier dans un wagon-dortoir lorsque j'entendis et vis trois avions allemands qui bombardèrent et mitraillèrent où je me trouvais. A la tête du train et sur la machine qui refoulait le wagon au dépôt, se trouvait M. Nouyou, chauffeur. Très rapidement, tout fut en feu et je m'échappai comme je pus; quant à Nouyou, personne ne l'a revu et je suis persuadé qu'il fut tué, comme le fut d'ailleurs son mécanicien Leroux qui fut retrouvé carbonisé."


'''''Auguste Patry''''', 34 ans en 1940, chauffeur à la SNCF, demeurant à Chantepie ( '''*''' référence n° 16)
'''''Auguste Patry''''', 34 ans en 1940, chauffeur à la SNCF, demeurant à Chantepie ( '''*''' référence n° 16)
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Arrivées à Rennes, nous avons rejoint le reste du convoi. Une voiture nous emmenait alors à tour de rôle chez nos grands parents, qui habitaient [[avenue Aristide Briand]].
Arrivées à Rennes, nous avons rejoint le reste du convoi. Une voiture nous emmenait alors à tour de rôle chez nos grands parents, qui habitaient [[avenue Aristide Briand]].


Pendant que nous montions au numéro 51 les premières bombes sont tombées sur la voie ferrée : les baies vitrées explosaient au fur et à mesure, le dépôt de bières en bas de l'immeuble dégringolait. Je me souviens que Monsieur Verger, qui était commerçant de parapluies et imperméables [[rue Lebastard]], ainsi que ses trois fils nous avaient apporté leur aide, et continuaient paisiblement d'écosser des petits pois.  
Pendant que nous montions au numéro 51 les premières bombes sont tombées sur la voie ferrée : les baies vitrées explosaient au fur et à mesure, le dépôt de bières en bas de l'immeuble dégringolait. Je me souviens que Monsieur Verger, qui était commerçant de parapluies et imperméables [[rue Le Bastard]], ainsi que ses trois fils nous avaient apporté leur aide, et continuaient paisiblement d'écosser des petits pois.  


Nous avons ensuite quitté l'Avenue Aristide Briand car toutes les fenêtres avaient éclaté pour nous réfugier [[rue Victor Hugo]]. Pendant 15 jours nous n'avons pas pu repartir, et nous avons vu la gare avec les wagons retournés et les casques des soldats alignés les uns à côté des autres, il y régnait une très forte odeur. Nous avons vu l'invasion allemande à Rennes."
Nous avons ensuite quitté l'Avenue Aristide Briand car toutes les fenêtres avaient éclaté pour nous réfugier [[rue Victor Hugo]]. Pendant 15 jours nous n'avons pas pu repartir, et nous avons vu la gare avec les wagons retournés et les casques des soldats alignés les uns à côté des autres, il y régnait une très forte odeur. Nous avons vu l'invasion allemande à Rennes."


'''Annick Foyer''' et sa soeur '''Jane Troncheris''', Rennes <ref> Entretien avec [[Utilisateur:Julie|Julie]], Mars 2013 </ref>
'''Annick Foyer''' et sa sœur '''Jane Troncheris''', Rennes <ref> Entretien avec [[Utilisateur:Julie|Julie]], Mars 2013 </ref>




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