« Bombardement du 17 juin 1940 : témoignages » : différence entre les versions

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" Je travaillais aux ateliers SNCF. Rennes était un centre ferroviaire important, avec 3000 cheminots. Les réfugiés du Nord nous racontaient déjà des horreurs sur l'avance allemande. Ce jour-là, le 17 juin, il y avait précisément plusieurs trains de réfugiés dans la gare de triage de la plaine de baud, à côté d'un train de soldats et de convois de munitions. Vers 10 heures du matin, 5 Dornier allemands sont venus bombarder la gare de triage. On n'a pas pu évaluer les morts : sûrement plus de 2000."
" Je travaillais aux ateliers SNCF. Rennes était un centre ferroviaire important, avec 3000 cheminots. Les réfugiés du Nord nous racontaient déjà des horreurs sur l'avance allemande. Ce jour-là, le 17 juin, il y avait précisément plusieurs trains de réfugiés dans la gare de triage de la plaine de baud, à côté d'un train de soldats et de convois de munitions. Vers 10 heures du matin, 5 Dornier allemands sont venus bombarder la gare de triage. On n'a pas pu évaluer les morts : sûrement plus de 2000 […] Les Espagnols, réquisitionnés pour déblayer, nous disaient:" Vous voyez, ça arrive maintenant chez vous, le fascisme ! Ils gardaient une certaine rancœur contre la république française qui ne les avait pas aidés contre Franco. Ils ramassaient des boîtes de conserve parmi les cadavres; on en rigolait. Seulement, un an plus tard, on a compris, à notre tour ! des gars rampaient sur les corps pour récupérer montres, objets divers. Il y avait même un gars qui ouvrait les vannes d'un wagon de vin, et repartait 'les bombes explosaient toujours) ses deux seaux de vin rouge à la main ! Risquer sa vie pour du pinard, c'est bête."




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