« Bombardements des 9 et 12 juin 1944 » : différence entre les versions

aucun résumé des modifications
(remplacement photo)
Aucun résumé des modifications
Ligne 32 : Ligne 32 :
[[Fichier:Atelier_du_frein_sncf_9_juin_1944.jpeg|350px|right|thumb|Gare SNCF, l'atelier du frein, touché et désaxé après le bombardement du 9 juin 1944. Au fond, une partie de la superstructure de la [[brasserie St Hélier - Rennes (Graff, de La Meuse, Kronenbourg)|brasserie Graff]] - photo de Robert Caillard]]
[[Fichier:Atelier_du_frein_sncf_9_juin_1944.jpeg|350px|right|thumb|Gare SNCF, l'atelier du frein, touché et désaxé après le bombardement du 9 juin 1944. Au fond, une partie de la superstructure de la [[brasserie St Hélier - Rennes (Graff, de La Meuse, Kronenbourg)|brasserie Graff]] - photo de Robert Caillard]]
286 Lancaster, 169 Halifax accompagnés de 28 Mosquito "attaquent les voies ferrées à six endroits pour empêcher les renforts allemands d'atteindre la Normandie. Le groupe n°5 attaqua la gare de Rennes avec succès". Les rapports de mission font état de bombardement bien concentré avec succès, la cible balisée par 5 Mosquito équipés du système Oboe (système de localisation des objectifs, ndlr) des 109e et 105e squadrons ayant lancé les marqueurs, des feux rouge, vert et jaune lâchés de 10 000 mètres. Le plafond nuageux étant assez bas (2000 mètres), les équipages devaient passer en dessous de la couche nuageuse pour voir la cible mais sont visés par 4 canons de Flak lourds et 15 légers<ref>627th squadron mission report</ref>. Des bombes de 500 kg et 225 kg sont lâchées par les Avro Lancaster de la Royal Air Force<ref>Rapports de mission des squadrons de la RAF 50, 463, 467</ref>. Les rapports du 463e squadron avec 16 Lancasters engagés et du 467e avec 14 font état d'un "temps médiocre tant à l'aller qu'au retour et qu'en dépit des conditions défavorables les équipages étaient confiants quant à la précision de leur bombardement, ce qui fut confirmé par un vol de reconnaissance le lendemain avec vision d'incendies encore en cours et de cratères sur la gare passagers, les hangars d'entretien et de marchandises"<ref>awmoh WW2 - air, vol. 4 ,ch. 6</ref>. L'aviation britannique annonça la perte d'un Lancaster du 467th squadron à l'atterrissage au retour (un survivant sur sept) et d'un Mosquito éclaireur tombé à [[Saint-Erblon]]<ref>daily 627th squadron</ref>, mais il est avéré qu'un Lancaster du 50 squadron, abattu par la Flak, s'écrasa avec ses sept membres d'équipage à La Foye, en [[Betton]]<ref>''Ouest-France'', page Ille-et-Vilaine du 14 novembre 2012 : "Ils retrouvent des débris d'un bombardier anglais" http://www.absa3945.com/9%20juin%2044/Betton/Lancaster-LL841.htm</ref>. Quant à la chasse allemande elle aurait perdu une dizaine d'appareils.[[Fichier:Juin_1944_se_deplacer_a_velo.jpeg|250px|right|thumb|11 juin 1944: un cycliste sur une route, pouvoir donner le motif du déplacement : les obsèques d'une victime du bombardement<ref>{{CP}}</ref>]]
286 Lancaster, 169 Halifax accompagnés de 28 Mosquito "attaquent les voies ferrées à six endroits pour empêcher les renforts allemands d'atteindre la Normandie. Le groupe n°5 attaqua la gare de Rennes avec succès". Les rapports de mission font état de bombardement bien concentré avec succès, la cible balisée par 5 Mosquito équipés du système Oboe (système de localisation des objectifs, ndlr) des 109e et 105e squadrons ayant lancé les marqueurs, des feux rouge, vert et jaune lâchés de 10 000 mètres. Le plafond nuageux étant assez bas (2000 mètres), les équipages devaient passer en dessous de la couche nuageuse pour voir la cible mais sont visés par 4 canons de Flak lourds et 15 légers<ref>627th squadron mission report</ref>. Des bombes de 500 kg et 225 kg sont lâchées par les Avro Lancaster de la Royal Air Force<ref>Rapports de mission des squadrons de la RAF 50, 463, 467</ref>. Les rapports du 463e squadron avec 16 Lancasters engagés et du 467e avec 14 font état d'un "temps médiocre tant à l'aller qu'au retour et qu'en dépit des conditions défavorables les équipages étaient confiants quant à la précision de leur bombardement, ce qui fut confirmé par un vol de reconnaissance le lendemain avec vision d'incendies encore en cours et de cratères sur la gare passagers, les hangars d'entretien et de marchandises"<ref>awmoh WW2 - air, vol. 4 ,ch. 6</ref>. L'aviation britannique annonça la perte d'un Lancaster du 467th squadron à l'atterrissage au retour (un survivant sur sept) et d'un Mosquito éclaireur tombé à [[Saint-Erblon]]<ref>daily 627th squadron</ref>, mais il est avéré qu'un Lancaster du 50 squadron, abattu par la Flak, s'écrasa avec ses sept membres d'équipage à La Foye, en [[Betton]]<ref>''Ouest-France'', page Ille-et-Vilaine du 14 novembre 2012 : "Ils retrouvent des débris d'un bombardier anglais" http://www.absa3945.com/9%20juin%2044/Betton/Lancaster-LL841.htm</ref>. Quant à la chasse allemande elle aurait perdu une dizaine d'appareils.[[Fichier:Juin_1944_se_deplacer_a_velo.jpeg|250px|right|thumb|11 juin 1944: un cycliste sur une route, pouvoir donner le motif du déplacement : les obsèques d'une victime du bombardement<ref>{{CP}}</ref>]]
On peut s'étonner de ce satisfecit quand on constate, au sol, les dégâts collatéraux jusqu'à 800 mètres de l'axe de la cible. Les raisons peuvent en être trouvées dans le fait que les formations comportaient sept à douze appareils volant de front, couvrant au sol une bande de 500 à 800 mètres et aussi dans le fait que, si les premiers lâchers étaient bien marqués, la fumée des impacts obscurcissait complètement l'objectif aux appareils suivants<ref>''Une entreprise publique dans la guerre, la SNCF 1939-1945'' par Yves Machefert-Tassin - actes du colloque de l'Association pour l'Histoire des Chemins de fer en France des 21 et 22 juin 2000 - 2001.</ref>. On relève aussi avec étonnement le rapport du 397e groupe de bombardement américain qui fait état, à la date du 8 juin, de B-26 "''envoyés contre un pont de chemin de fer à Rennes mais furent contraints d'atteindre des cibles de rencontre (targets of opportunity) avec des résultats de corrects à excellents''"<ref>Historical report of headquarters detachment 397th bombardment group (M)</ref>.
On peut s'étonner de ce satisfecit [[https://www.absa3945.com/9%20juin%2044/Betton/Lancaster-LL841.htm]]  quand on constate, au sol, les dégâts collatéraux jusqu'à 800 mètres de l'axe de la cible. Les raisons peuvent en être trouvées dans le fait que les formations comportaient sept à douze appareils volant de front, couvrant au sol une bande de 500 à 800 mètres et aussi dans le fait que, si les premiers lâchers étaient bien marqués, la fumée des impacts obscurcissait complètement l'objectif aux appareils suivants<ref>''Une entreprise publique dans la guerre, la SNCF 1939-1945'' par Yves Machefert-Tassin - actes du colloque de l'Association pour l'Histoire des Chemins de fer en France des 21 et 22 juin 2000 - 2001.</ref>. On relève aussi avec étonnement le rapport du 397e groupe de bombardement américain qui fait état, à la date du 8 juin, de B-26 "''envoyés contre un pont de chemin de fer à Rennes mais furent contraints d'atteindre des cibles de rencontre (targets of opportunity) avec des résultats de corrects à excellents''"<ref>Historical report of headquarters detachment 397th bombardment group (M)</ref>.
[[Fichier:2014-11-19_114636.jpg|250px|left|thumb|La place Saint-Germain au matin du 9 juin 1944, cliché pris subrepticement]]
[[Fichier:2014-11-19_114636.jpg|250px|left|thumb|La place Saint-Germain au matin du 9 juin 1944, cliché pris subrepticement]]
[[Fichier:Bombing_12_ao%C3%BBt_1944.png|left|400px|thumb|Photo de la 9th Air Force montrant, en blanc à gauche, les impacts de bombes tombées sur l'extrémité est de la [[rue Auguste Pavie]] ]]
[[Fichier:Bombing_12_ao%C3%BBt_1944.png|left|400px|thumb|Photo de la 9th Air Force montrant, en blanc à gauche, les impacts de bombes tombées sur l'extrémité est de la [[rue Auguste Pavie]] ]]
24 138

modifications