« Boulevard de Sévigné » : différence entre les versions

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Le '''boulevard de Sévigné''' est une voie ouest-est, partant du carrefour [[rue Général Maurice Guillaudot]], [[rue Lesage]] et [[rue Jean Guéhenno]] et aboutit [[boulevard de Metz]]. Il a été dénommé par délibération du conseil municipal du 12 décembre 1862 et son prolongement par délibération du 27 mai 1881. Ce boulevard est bordé, dans sa plus grande partie de demeures construites par l'aristocratie et la bourgeoisie rennaises dans les quarante dernières années du 19e siècle. Cette voie se trouve dans la direction de Vitré et de Cesson-Sévigné où se trouvaient les propriétés de la famille Sévigné.
[[Fichier:Plan_bd_S%C3%A9vign%C3%A9.png|left|500px|thumb|Plan du futur boulevard en 1860]]
[[Fichier:Bd_sevigne_c.didou.png |350px|thumb|left|Vue générale vers l'Ouest]]
[[Fichier:Boulevard_Sevigne_c_didou.png|350px|thumb|right|Vue opposée à l'ambassade du Maroc. illustration ©didou_2015|alt=Vue Opposée à l'ambassade du Maroc. illustration ©didou_2015]]


[[Fichier:Bd_S%C3%A9vign%C3%A9.png|700px|right|thumb|Une partie du secteur ouest du boulevard de Sévigné]]
Le '''boulevard de Sévigné''' est une voie ouest-est de Rennes, d'une longueur de 1,160 km, partant du carrefour [[rue Général Maurice Guillaudot]], [[rue Lesage]] et [[rue Jean Guéhenno]] et aboutissant [[boulevard de Metz]]. Il a été dénommé par délibération du conseil municipal du 12 décembre 1862 et son prolongement par délibération du 27 mai 1881. Il a été créé en 1864 à l'origine pour desservir plusieurs lotissements, à l'initiative de Felix-Edmond Dubosq, avoué parisien enrichi par le négoce qui possédait au nord du nouveau jardin public deux fermes et leurs vastes terrains : la Grande et la Petite Palestine<ref>http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/boulevard-de-sevigne-rennes/ae27ccb8-e4f8-40da-856a-d1dc6bc3b8a6</ref>, et de Charles Jaillard, propriétaire de la ferme des Mottais, qui possède la majeure partie du secteur nord-est de la ville qu'il livre petit à petit à la spéculation<ref>"L'Art domestique à Rennes autour de 1910", par Jean-François Troussel, 1990</ref>.
Ce boulevard est bordé, dans sa  moitié ouest, de demeures construites par l'aristocratie et la bourgeoisie rennaises dans les quarante dernières années du 19e siècle, et de peupliers d'Italie jusqu'en 1907 lorsque la majorité des habitants souhaitèrent leur abatage<ref>L'Ouest-Eclair du 5 février 1907</ref>. Cette voie se trouve dans la direction de Vitré et de [[Cesson-Sévigné]] où se trouvaient les propriétés de la famille Sévigné.
[[Fichier:Bd_sevigne_c.didou.png |280x280px|thumb|left|Vue générale vers l'Ouest]]
[[Fichier:Boulevard_Sevigne_c_didou.png|350px|thumb|right|Vue opposée au consulat du Maroc. illustration ©didou_2015|alt=Vue Opposée à l'ambassade du Maroc. illustration ©didou_2015]]
Il rappelle {{w|Madame de Sévigné}}, bien que celle-ci eut manifesté de la dureté, voire de la cruauté envers les Bretons et les Rennais  que ses lettres révèlent, en particulier lors de la [[ révolte du papier timbré]].
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== Madame de Sévigné ==
== Madame de Sévigné ==


Epistolière
'''Epistolière
 
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(5 février 1626, Paris - 20 avril 1696, Grignan)<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>  
'''(5 février 1626, Paris - 20 avril 1696, Grignan)''' <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>  
[[Fichier:Marquise_de_sevigne.jpg|200px|right|thumb|La Marquise de Sévigné, tableau de Claude Lefèbvre vers 1665 -(de Wikimedia Commons)]]
[[Fichier:Marquise_de_sevigne.jpg|200px|right|thumb|La Marquise de Sévigné, tableau de Claude Lefèbvre vers 1665 -(de Wikimedia Commons)]]
Marie de Rabutin-Chantal est née dans une famille d'aristocrates dont la renommée remonte au XIIème siècle. Sa grand-mère paternelle va être canonisée en 1767, sous le nom de Sainte Jeanne de Chantal pour avoir, sous la direction de Saint-François de Sales, fondé à Annecy, l'ordre de la Visitation de Sainte-Marie, où les religieuses se partagent entre la prière et la visite aux malades.
Marie de Rabutin-Chantal est née dans une famille d'aristocrates dont la renommée remonte au XIIème siècle. Sa grand-mère paternelle va être canonisée en 1767, sous le nom de Sainte Jeanne de Chantal pour avoir, sous la direction de Saint-François de Sales, fondé à Annecy, l'ordre de la Visitation de Sainte-Marie, où les religieuses se partagent entre la prière et la visite aux malades.
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Dès le lendemain, Madame de Sévigné commence à lui envoyer des lettres et cette correspondance va durer vingt ans à raison de deux lettres par semaine. Elle va expédier pas moins de 763 lettres à sa fille, exprimant son amour maternel mais aussi des angoisses sur la santé de sa fille et pour ne pas la lasser par des lettres uniquement d'amour, elle lui raconte également des événements de son époque. Ces lettres deviennent des chroniques quotidiennes du XVIIe siècle.
Dès le lendemain, Madame de Sévigné commence à lui envoyer des lettres et cette correspondance va durer vingt ans à raison de deux lettres par semaine. Elle va expédier pas moins de 763 lettres à sa fille, exprimant son amour maternel mais aussi des angoisses sur la santé de sa fille et pour ne pas la lasser par des lettres uniquement d'amour, elle lui raconte également des événements de son époque. Ces lettres deviennent des chroniques quotidiennes du XVIIe siècle.


La Marquise de Sévigné aime se retirer dans sa propriété des Rochers, d'où elle écrit également à sa fille et où vit son fils Charles toute l'année. Durant ses passages en Bretagne, elle venait régulièrement à Rennes où elle occupa régulièrement une loggia de la Grand'Chambre du Parlement de Bretagne et également à l'hôtel du Molant, situé sur la [[place des Lices]]. Madame de Sévigné y vint plusieurs fois déjeuner sur l'invitation de M. de Pommereu, le premier Intendant de Bretagne, qui y demeurait. Elle aime séjourner au Château des Rochers car elle dit que pendant qu'elle y est en séjour, elle ne dépense rien contrairement à Paris, qui lui coûte les yeux de la tête. Elle apprécie le [[beurre de la Prévalaye]]. Elle peut donc faire des économies pour finir de payer les dettes de son mari, mais également pour aider sa fille et son gendre qui perd des fortunes au jeu.
La Marquise de Sévigné aime se retirer dans sa propriété des Rochers, d'où elle écrit également à sa fille et où vit son fils Charles toute l'année. Durant ses passages en Bretagne, elle venait régulièrement à Rennes où elle occupa régulièrement '''une loggia de la Grand'Chambre du Parlement de Bretagne''' et également à l'hôtel du Molant, situé sur la [[place des Lices]]. Madame de Sévigné y vint plusieurs fois déjeuner sur l'invitation de M. de Pommereu, le premier Intendant de Bretagne, qui y demeurait. Elle aime séjourner au Château des Rochers car elle dit que pendant qu'elle y est en séjour, elle ne dépense rien contrairement à Paris, qui lui coûte les yeux de la tête. Elle apprécie le [[beurre de la Prévalaye]]. Elle peut donc faire des économies pour finir de payer les dettes de son mari, mais également pour aider sa fille et son gendre qui perd des fortunes au jeu.


Durant les vingt ans que vont durer ces échanges épistolaires, il y aura des périodes orageuses de reproches, comme quand elle reproche à Françoise d'avoir mis sa première fille au couvent et lui demande de ne pas en faire de même pour son autre fille.
Durant les vingt ans que vont durer ces échanges épistolaires, il y aura des périodes orageuses de reproches, comme quand elle reproche à Françoise d'avoir mis sa première fille au couvent et lui demande de ne pas en faire de même pour son autre fille.


Les correspondances vont cesser en octobre 1690, car la marquise après avoir passé un long séjour au château des Rochers, va vivre ses six dernières années auprès de sa fille à Paris ou à Grignan. Fin 1694, les Grignan pour payer leurs dettes sont obligés de vendre une partie de leurs terres, meubles et bijoux. Madame de Grignan est tombée gravement malade et malgré son âge, Madame de Sévigné se lève chaque nuit pour voir si sa fille dort bien et le 6 avril 1696, elle a une fièvre qui l'oblige à s'aliter, pour ne plus se relever. Sentant sa fin proche, Madame de Sévigné demande à sa fille de ne pas rester près d'elle, pour ne pas être tentée, une fois de plus, de la préférer à Dieu. Elle meurt le 20 avril 1696, entourée d'un prêtre et de religieuses.
Les correspondances vont cesser en octobre 1690, car la marquise après avoir passé un long séjour au château des Rochers, va vivre ses six dernières années auprès de sa fille à Paris ou à Grignan. Fin 1694, les Grignan pour payer leurs dettes sont obligés de vendre une partie de leurs terres, meubles et bijoux. {{w|Madame de Grignan}} est tombée gravement malade et malgré son âge, Madame de Sévigné se lève chaque nuit pour voir si sa fille dort bien et le 6 avril 1696, elle a une fièvre qui l'oblige à s'aliter, pour ne plus se relever. Sentant sa fin proche, Madame de Sévigné demande à sa fille de ne pas rester près d'elle, pour ne pas être tentée, une fois de plus, de la préférer à Dieu. Elle meurt le 20 avril 1696, entourée d'un prêtre et de religieuses.
 
==Liens internes==
* [[Avenue de Grignan]]


== Sur la carte ==
== Sur la carte ==
{{#display_points: Boulevard de Sévigné, Rennes |width=450|zoom=14}}
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== Références ==
== Références ==
<references/>
<references/>


[[Catégorie:Voie de Rennes|Sevigné]][[Catégorie:Quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin]][[Catégorie:Voie portant un nom de femme|Sevigné]][[Catégorie:Boulevard de Rennes|Sevigné]]
 
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes
 
Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique
== Galerie cartes postales ==
[[Fichier:Sévigné1.jpg|thumb|480x480px|Boulevard Sévigné. ''Carte postale Le Déley (ELD 193), voyagé 1913. A droite, l'entrée du pensionnat N.-D.du Sacré-Coeur. Coll. YRG et AmR 44Z1293'']]
[[Fichier:W880.jpg|left|thumb|350x350px|Le Boulevard Sévigné. ''E. Mary-Rousselière 1037. Coll. YRG et AmR 44Z1678'']]
[[Fichier:W879.jpg|left|thumb|350x350px|Le Boulevard Sévigné ''(vu depuis le carrefour avec la rue Général Guillaudot). E. Mary-Rousselière, édit, Rennes 1037. Coll. YRG et AmR 44Z1679'']]
 
 
 
'''Parlement de Bretagne'''<gallery perrow=5 widths=185>
477 sévigné.jpg|Salle de l'Ancien Parlement de Bretagne du Palais de Justice. Loge de Mme de Sévigné. ''Léon et Lévy (LL 16)). Coll. YRG et AmR 44Z1393''</gallery> 
 
 
 
 
 
 
 
'''Résidence Universitaire'''<gallery perrow="5" widths="185">
W881.jpg| Cité Universitaire. ''Architecte Gallacier. Carte postale '''Cl. Guillot 2, Rue Motte-Fablet, Rennes'''. Coll. YRG''
w882.jpg|Cité universitaire. Maison des Etudiants. ''La Cigogne. Coll. YRG''
</gallery>[[Fichier:W820.jpg|thumb|420x420px|Pensionnat de N.-D. du Sacré-Cœur. ''Carte postale voyagé 1919. C0ll. YRG'']]
 
'''Pensionnat N.-D. du Sacré-Coeur''', 14, Boulevard Sévigné<gallery perrow="5" widths="185">
w821.jpg|Pensionnat N.-D. du Sacré-Coeur, 14 Boulevard sévigné. ''L'entrée. Carte postale '''Arecole T20, Nantes''', voyagé 1925. Coll. YRG''
w816.jpg|Pensionnat N.-D. du Sacré-Coeur. La Porterie. ''A. Lamiré éditeur, Rennes''
w817.jpg|''Pensionnat N.-D. du Sacré-Coeur. Cour intérieure''
</gallery>
[[Fichier:W1056.jpg|thumb|320x320px|Pensionnat N.-D. du Sacré-Coeur. Réfectoire des Enfants. Arécole T 20. ''Coll YRG'']]
<gallery perrow="5" widths="185">
w818.jpg|Pensionnat N.-D. du Sacré-Coeur.
w819.jpg|Pensionnat N.-D. du Sacré-Coeur. Une façade intérieure. ''A. Lamiré éditeur, Rennes''
w1058.jpg|Pensionnat N.-D. du Sacré-Coeur. Le Salon. A. Lamiré éditeur. ''Coll. YRG''
w1057.jpg|Pensionnat N.-D. du Sacré-Coeur. Réfectoire des Institutrices. Arécole T 20. ''Coll. YRG''
w1059.jpg|Pensionnat N.-D. du Sacré-Coeur. Un Dortoir. A. Lamiré. ''Coll YRG''
w1060.jpg||Pensionnat N.-D. du Sacré-Coeur. Un Dortoir. '''Editions Universitaires Tourte et Petitin, Levallois-Paris'''. ''Coll. YRG''
</gallery>
 
 
 
 
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[[Catégorie:Voie de Rennes|Sevigné]][[Catégorie:Matrimoine|Sévigné, Boulevard de]][[Catégorie:Personnalité|Sevigné]][[Catégorie:Quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin]][[Catégorie:Voie portant un nom de femme|Sévigné, Boulevard de]][[Catégorie:Boulevard de Rennes|Sevigné]]
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