« Camp Victor Rault - n° 22 » : différence entre les versions

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Un large couloir partage chaque baraque en deux parties dans le sens de la longueur, permettant ainsi la distribution des pièces occupées par des familles. Une à deux pièces sont attribuées en fonction de l’importance de la maisonnée. Le couloir demeure toujours dans l’obscurité, il n’est jamais éclairé même la nuit. Il faut prendre garde et se munir d’une lampe de poche pour ne pas se cogner aux piliers qui soutiennent la structure et qui sont alignés au centre du passage.<ref>Description à une date précise 1946. Au début des années 50 des améliorations ont été apportées qui supprimaient le couloir central et ouvraient une porte vers l’extérieur pour chacun des logements. Notre famille avait déjà quitté ces lieux.</ref>
Un large couloir partage chaque baraque en deux parties dans le sens de la longueur, permettant ainsi la distribution des pièces occupées par des familles. Une à deux pièces sont attribuées en fonction de l’importance de la maisonnée. Le couloir demeure toujours dans l’obscurité, il n’est jamais éclairé même la nuit. Il faut prendre garde et se munir d’une lampe de poche pour ne pas se cogner aux piliers qui soutiennent la structure et qui sont alignés au centre du passage.<ref>Description à une date précise 1946. Au début des années 50 des améliorations ont été apportées qui supprimaient le couloir central et ouvraient une porte vers l’extérieur pour chacun des logements. Notre famille avait déjà quitté ces lieux.</ref>


En tête de la baraque n° 5, à gauche en entrant se trouve une salle d’eau commune assez vaste. L’agencement est rudimentaire, très spartiate avec lavabos et robinets en ligne comme à la caserne ou à la colonie de vacances. Il s’y répand une odeur particulière de renfermé dans une atmosphère lourde d’humidité froide. La rouille est partout, sur toutes les tuyauteries. J’aperçois une curieuse pancarte sur fond rouge accrochée à une porte, je lis mais sur le moment je ne comprends pas la signification  "''Prohibida la entrada''", mes premiers mots espagnols que je découvre. Bien d’autres suivront, malheureusement pas toujours ceux que l’on échange à l'occasion d’honnêtes conversations. Pourquoi cette pancarte se trouve-t-elle là ? L’avenir ne me le révélera pas !
En tête de la baraque n° 5, à gauche en entrant se trouve une salle d’eau commune assez vaste. L’agencement est rudimentaire, très spartiate avec lavabos et robinets en ligne comme à la caserne ou à la colonie de vacances. Il s’y répand une odeur particulière de renfermé dans une atmosphère lourde d’humidité froide. La rouille est partout, sur toutes les tuyauteries. J’aperçois une curieuse pancarte sur fond rouge accrochée à une porte, je lis mais sur le moment je ne comprends pas sa signification  "''Prohibida la entrada''", mes premiers mots espagnols que je découvre. Bien d’autres suivront, malheureusement pas toujours ceux que l’on échange à l'occasion d’honnêtes conversations. Pourquoi cette pancarte se trouve-t-elle là ? L’avenir ne me le révélera pas !


Nous poursuivons avec notre père cette première visite des lieux. Son discours reste le même, rassurant et optimiste comme s’il voulait se persuader, lui-même, devant la dure réalité. Il nous emmène vers les lieux d’aisance situés à une cinquantaine de mètres de notre logement.
Nous poursuivons avec notre père cette première visite des lieux. Son discours reste le même, rassurant et optimiste comme s’il voulait se persuader, lui-même, devant la dure réalité. Il nous emmène vers les lieux d’aisance situés à une cinquantaine de mètres de notre logement.
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