« Champ de l'Orme (cité) - n° 26 » : différence entre les versions

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[[Fichier:1-Jeanine + 1951 A.jpg|200px|thumb|Jeanine – Albert – le père – Guy – année 1951.]]
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La maison est bâtie en parpaings et porte le numéro 27. Un numéro que nous ne partageons pas il est pour nous seuls. Elle est recouverte d’un enduit clair. La couverture est constituée de taules en fibrociment. Les volets et la porte extérieure du cellier sont en bois peint en vert. Les bois extérieurs de certains pavillons sont en marron. Il n’y a pour l’instant aucune isolation thermique entre le plafond et la toiture. Elle sera installée quelques temps plus tard, en même temps que la révision des circuits électriques de toutes les maisons de la cité, suite à l’incendie de l’une d’entre elles, tout près de chez nous. Les pavillons ont été construits  pour une durée d’existence de 20 ans. Après cette échéance nous verrons  l’édification de grandes cages superposées.  
La maison est bâtie en parpaings et porte le numéro 27. Un numéro que nous ne partageons pas il est pour nous seuls. Elle est recouverte d’un enduit clair. La couverture est constituée de tôles en fibrociment. Les volets et la porte extérieure du cellier sont en bois peint en vert. Les bois extérieurs de certains pavillons sont en marron. Il n’y a pour l’instant aucune isolation thermique entre le plafond et la toiture. Elle sera installée quelques temps plus tard, en même temps que la révision des circuits électriques de toutes les maisons de la cité, suite à l’incendie de l’une d’entre elles, tout près de chez nous. Les pavillons ont été construits  pour une durée d’existence de 20 ans. Après cette échéance nous verrons  l’édification de grandes cages superposées.  
Il est bien certain que la population de Rennes, qui s’annonce en nombre, ne pourra indéfiniment s’étaler, profitant de la formule de tranquilles petits pavillons avec jardinet et occuper ainsi d’immenses étendues du paysage, il faudra se serrer. Nous mangeons pour l’instant le pain blanc de notre vie tranquille, presque rurale. Durant la période que j’ai vécu au champ de l’orme, j’ai vu disparaître au fil du temps, petit à petit, les près plantés de pommiers, les champs de blé pour faire place d’abord à des jardins ouvriers puis à l’urbanisation que nous connaissons actuellement. Nous étions à cent lieues de penser que la ville dévorerait autant d’espaces de verdure, d’étangs, de parcs et de ruisseaux.
Il est bien certain que la population de Rennes, qui s’annonce en nombre, ne pourra indéfiniment s’étaler, profitant de la formule de tranquilles petits pavillons avec jardinet et occuper ainsi d’immenses étendues du paysage, il faudra se serrer. Nous mangeons pour l’instant le pain blanc de notre vie tranquille, presque rurale. Durant la période que j’ai vécue au Champ de l’Orme, j’ai vu disparaître au fil du temps, petit à petit, les près plantés de pommiers, les champs de blé pour faire place d’abord à des jardins ouvriers puis à l’urbanisation que nous connaissons actuellement. Nous étions à cent lieues de penser que la ville dévorerait autant d’espaces de verdure, d’étangs, de parcs et de ruisseaux.




== Le ruisseau de Blosne ==
== Le ruisseau de Blosne ==


Le ruisseau de Blosne n’est pas encore le nom d’une station de métro ou d’un quartier. Pour l’instant il faut aller le chercher, là bas bien loin, au milieu des champs. Il coupe une rote où, à cet endroit on peut le franchir aisément l’été à pied sec, mais durant la période des pluies, il en est tout autrement. En hiver, on s’arrête devant l’obstacle que représente le ruisseau en crue, on contemple le gros débit d’eau qu’il déplace puis on rebrousse chemin.  
Le ruisseau de Blosne n’est pas encore le nom d’une station de métro ou d’un quartier. Pour l’instant il faut aller le chercher, là-bas bien loin, au milieu des champs. Il coupe une route où, à cet endroit on peut le franchir aisément l’été à pied sec, mais durant la période des pluies, il en est tout autrement. En hiver, on s’arrête devant l’obstacle que représente le ruisseau en crue, on contemple le gros débit d’eau qu’il déplace puis on rebrousse chemin.  
Le ruisseau de Blosne est un des buts de promenade et de jeux d’été pour la garderie de vacances de Villeneuve. Une ferme proche procure volontiers, à l’occasion, aux enfants de la garderie de l’eau fraîche tirée du puits pour accompagner le goûter.  
Le ruisseau de Blosne est un des buts de promenade et de jeux d’été pour la garderie de vacances de Villeneuve. Une ferme proche procure volontiers, à l’occasion, aux enfants de la garderie de l’eau fraîche tirée du puits pour accompagner le goûter.  


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== Le château de Bréquigny ==
== Le château de Bréquigny ==


Le château de Bréquigny nous accueille dans son immense parc avec son petit bois où nous avons tant joué au cowboys et aux indiens et sa petite mare à canards. Un après midi d’été, en garderie de vacances, notre petit groupe de risque-tout a décidé de se baigner dans cette petite mare. L’eau est boueuse tant pis, la mare est profonde et il n’y a pas pied tant pis, nous ne savons pas nager, encore tant pis. Mon frère était le principal meneur de cette petite équipe. Pour nous maintenir à la surface de l’eau rien de tel que des roseaux que nous coupons et que chacun place en grand nombre sous  son ventre. Nous traversons la mare, le pari est gagné mais nous sommes sales comme des canards  s’ébrouant dans la boue. D’autres enfants, bien propres, ont assisté comme au spectacle à nos ébats, sans y participer. Ils nous ont surnommés les boueux, nom qui nous est longtemps resté.
Le château de Bréquigny nous accueille dans son immense parc avec son petit bois où nous avons tant joué au cow-boys et aux indiens et sa petite mare à canards. Un après-midi d’été, en garderie de vacances, notre petit groupe de risque-tout a décidé de se baigner dans cette petite mare. L’eau est boueuse, tant pis, la mare est profonde et il n’y a pas pied, tant pis, nous ne savons pas nager, encore tant pis. Mon frère était le principal meneur de cette petite équipe. Pour nous maintenir à la surface de l’eau rien de tel que des roseaux que nous coupons et que chacun place en grand nombre sous  son ventre. Nous traversons la mare, le pari est gagné mais nous sommes sales comme des canards  s’ébrouant dans la boue. D’autres enfants, bien propres, ont assisté comme au spectacle à nos ébats, sans y participer. Ils nous ont surnommés les boueux, nom qui nous est longtemps resté.


Le 31 octobre 2013
Le 31 octobre 2013
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