« Chronique vezinoise sous l'occupation n°02 » : différence entre les versions

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En Ille et Vilaine, à cette époque, c’est le cheval qui est utilisé pour le labour ou le charroi. A l'inverse d'autres régions ou les bœufs et même les vaches le remplacent. Périodiquement des chevaux de trait encore entiers, sont amenés par leur propriétaire à la maréchalerie où ils seront castrés. Le spectacle est public. Les chevaux sont alignés devant le café ''Letort'', attachés à une barre métallique, ils attendent d’être opérés. Les uns après les autres, ils sont immobilisés sur un travail ou trémail et le vétérinaire opère. Le vétérinaire est le seul à être revêtu d’une blouse, c’est l’homme de l’art. Les parties de chair qui sont détachées du cheval sont laissées sur place. Ainsi en sortant de l'école j’aperçois ces choses presque rondes, il est tentant de shooter dedans. C’est mou, c’est flasque, ça ne vaut pas un ballon et ça salit les chaussures !. Au fait ! comment c’est fait un ballon? Je ne me souviens pas en avoir vu un, sauf celui de la première équipe de foot de Vezin en 1943. J’abandonne le shoot, les chaussures sont tachées, gare à la réprimande une fois de retour à la maison. Les restes filandreux disparaîtront les jours suivants, peut être ramassés et enterrés ? Peut-être mangés par les chiens, rien ne se perd en temps de guerre. Une fois le travail accompli et les chevaux allégés, les bonshommes ont soif, il faut se rafraîchir le gosier, mais où donc aller, eh bien ! au café ''Letort'', il n’y a qu’un seul pas à faire et deux marches à monter, ''pour boire un coup d'cid ou p’tet ben deux et aussi, un coup d'calva, ben dame oui !.''
En Ille et Vilaine, à cette époque, c’est le cheval qui est utilisé pour le labour ou le charroi. A l'inverse d'autres régions ou les bœufs et même les vaches le remplacent. Périodiquement des chevaux de trait encore entiers, sont amenés par leur propriétaire à la maréchalerie où ils seront castrés. Le spectacle est public. Les chevaux sont alignés devant le café ''Letort'', attachés à une barre métallique, ils attendent d’être opérés. Les uns après les autres, ils sont immobilisés sur un travail ou trémail et le vétérinaire opère. Le vétérinaire est le seul à être revêtu d’une blouse, c’est l’homme de l’art. Les parties de chair qui sont détachées du cheval sont laissées sur place. Ainsi en sortant de l'école j’aperçois ces choses presque rondes, il est tentant de shooter dedans. C’est mou, c’est flasque, ça ne vaut pas un ballon et ça salit les chaussures !. Au fait ! comment c’est fait un ballon? Je ne me souviens pas en avoir vu un, sauf celui de la première équipe de foot de Vezin en 1943. J’abandonne le shoot, les chaussures sont tachées, gare à la réprimande une fois de retour à la maison. Les restes filandreux disparaîtront les jours suivants, peut être ramassés et enterrés ? Peut-être mangés par les chiens, rien ne se perd en temps de guerre. Une fois le travail accompli et les chevaux allégés, les bonshommes ont soif, il faut se rafraîchir le gosier, mais où donc aller, eh bien ! au café ''Letort'', il n’y a qu’un seul pas à faire et deux marches à monter, ''pour boire un coup d'cid ou p’tet ben deux et aussi, un coup d'calva, ben dame oui !.''
[[Fichier:1-Enveloppe corresspondance Ets LETORT.jpg]]


Eh bien oui! Pour moi LA MARECHALLERIE ET LE CAFE LETORT à Vezin le Coquet étaient le centre du monde....il n'y avait pas de gare à Vezin, c'est pourquoi!!!
Eh bien oui! Pour moi LA MARECHALLERIE ET LE CAFE LETORT à Vezin le Coquet étaient le centre du monde....il n'y avait pas de gare à Vezin, c'est pourquoi!!!
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