« Coût de la vie à Rennes au 18e siècle » : différence entre les versions

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* En [[1773]], le dossier d'une affaire tumultueuse impliquant trois personnes fortunées contient le détail de leurs frais de bouche lors d'un bon repas pris dans une auberge de [[Saint-Grégoire]] : soupe (12 sols) ; canard (2 livres) (La seule canne a été tuée en avertissant qu'elle était chère !) ; salade (10 sols) ; pain (une livre) ; châtaignes (6 sols) ; cidre (4,5 sols) ; vin (3 livres) ; biscuits (24 sols) ; eau de vie (12 sols) ; "feux" (12 sols ; probablement le feu allumé spécialement)<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1088.</ref>.
* En [[1773]], le dossier d'une affaire tumultueuse impliquant trois personnes fortunées contient le détail de leurs frais de bouche lors d'un bon repas pris dans une auberge de [[Saint-Grégoire]] : soupe (12 sols) ; canard (2 livres) (La seule canne a été tuée en avertissant qu'elle était chère !) ; salade (10 sols) ; pain (une livre) ; châtaignes (6 sols) ; cidre (4,5 sols) ; vin (3 livres) ; biscuits (24 sols) ; eau de vie (12 sols) ; "feux" (12 sols ; probablement le feu allumé spécialement)<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1088.</ref>.
* En [[1788]], un client d'une "fille du monde" paye le tarif de 24 sols pour la nuit : il aurait pu ''offrir'' 5 à 6 mouchoirs à quatre sols<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1203.</ref>.
* En [[1788]], un client d'une "fille du monde" paye le tarif de 24 sols pour la nuit : il aurait pu ''offrir'' 5 à 6 mouchoirs à quatre sols<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1203.</ref>.
==Frais==
* En [[1789]], Toussaint Marie Guillou, 30 ans, (frère de Pierre, trésorier de la paroisse, qui dit ne savoir ni lire ni écrire), maître d'école, demeurant chez les Demoiselles de Brignac, [[rue de Toulouse]] dit avoir depuis cinq à six ans 30 écoliers "au dehors", des domestiques ou enfants d'ouvriers, lui donnant 15, 20 ou 30 sols par mois<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1210.</ref>.
* En octobre [[1754]], dans un billet laissé par la mère de l'enfant trouvé mort au bas de l'[[église Saint-Sauveur|église Saint Sauveur]], ''actuellement sur la table où on coupe le pain béni'', elle indique qu'elle n'avait pas les moyens de donner cent sols au porte-corps et que l'enfant a été baptisé à la maison seulement étant mort comme prématuré<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1046.</ref>.


==Salaires et gages==
==Salaires et gages==
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* En [[1725]], Jeanne Auffray, 33 ans, femme de Julien Robert, journalière, à [[Melesse]], se voit incarcérée comme inculpée de vols dans cette paroisse, par le présidial. Le procureur du roi est contraint de demander que l'économe de l'[[hôpital Saint-Yves|hôpital Saint Yves]] décharge la mère du soin de Mathurin, son enfant qu'elle allaite, sachant que ''la retribution de trois sols que lad. Auffray a par chaque jour ne suffit pas pour sa nourriture et celle de son enfant ; le lieu même de la prison, qui est destiné pour la detention des femmes, est fort obscur et malsain, cet enfant est en peril de perdre la vie''. Elle est renvoyée hors procès en juillet 1726.<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1221.</ref>.
* En [[1725]], Jeanne Auffray, 33 ans, femme de Julien Robert, journalière, à [[Melesse]], se voit incarcérée comme inculpée de vols dans cette paroisse, par le présidial. Le procureur du roi est contraint de demander que l'économe de l'[[hôpital Saint-Yves|hôpital Saint Yves]] décharge la mère du soin de Mathurin, son enfant qu'elle allaite, sachant que ''la retribution de trois sols que lad. Auffray a par chaque jour ne suffit pas pour sa nourriture et celle de son enfant ; le lieu même de la prison, qui est destiné pour la detention des femmes, est fort obscur et malsain, cet enfant est en peril de perdre la vie''. Elle est renvoyée hors procès en juillet 1726.<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1221.</ref>.
* En octobre [[1754]], dans un billet laissé par la mère de l'enfant trouvé mort au bas de l'[[église Saint-Sauveur|église Saint Sauveur]], ''actuellement sur la table où on coupe le pain béni'', elle indique qu'elle n'avait pas les moyens de donner cent sols au porte-corps et que l'enfant a été baptisé à la maison seulement étant mort comme prématuré<ref>Source : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1046.</ref>.


==Notes et références==
==Notes et références==
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