« Conciliabules, rue de Corbin, pour un réduit breton » : différence entre les versions

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==== La Bretagne, dernier rempart ? ====
==== La Bretagne, dernier rempart ? ====
Le réduit breton était un projet de concentration en Bretagne des forces, durant la bataille de France,  dans le but de conserver le gouvernement sur le territoire métropolitain.Pour permettre de continuer la lutte sur le territoire français, Paul Reynaud envisagea la création d'un réduit breton : sur la péninsule qui ne serait à  défendre que du côté est  avec, à l’autre bout,  le port militaire de Brest, assez proche de l'Angleterre. La ligne de défense envisagée passait par le Couesnon au nord, puis les villes de Saint-Aubin-du-Cormier, Châteaubourg , Janzé, Bain-de-Bretagne et Redon pour se terminer au sud par le cours de la [[Vilaine]]. Quimper serait le siège du gouvernement, à l’extrémité de la péninsule d'où, en cas d'arrivée des troupes allemandes, le gouvernement n'aurait eu d'autre solution que de prendre la mer, écrira de Gaulle. Le Quimpérois Gwenn-Aël Bolloré (un des 177 fusiliers marins du commando Kieffer qui débarquera en Normandie) raconte dans ses souvenirs de guerre : « ''On parlait à la radio du réduit breton et quelques velléités de ce genre durent prendre corps, puisque notre villa fut réquisitionnée pour loger une partie du gouvernement. En l'occurrence, nous allions héberger Paul Reynaud.''" Étudié dans l'urgence, ce dispositif n'a pu être mis en place avant la signature de  l’armistice le 22 juin. La rapide avancée des Allemands, combinée à la désorganisation des troupes en pleine débâcle et à  l'impossibilité de construire une véritable ligne de défense en peu de temps derrière une région oû avait afflué plus d'un million de réfugiés, font que le projet de réduit breton fit long feu.  
Le réduit breton était un projet de concentration en Bretagne des forces, durant la bataille de France,  dans le but de conserver le gouvernement sur le territoire métropolitain.Pour permettre de continuer la lutte sur le territoire français, Paul Reynaud envisagea la création d'un réduit breton : sur la péninsule qui ne serait à  défendre que du côté est  avec, à l’autre bout,  le port militaire de Brest, assez proche de l'Angleterre. La ligne de défense envisagée passait par le Couesnon au nord, puis les villes de Saint-Aubin-du-Cormier, Châteaubourg , Janzé, Bain-de-Bretagne et Redon pour se terminer au sud par le cours de la [[Vilaine]]. Quimper serait le siège du gouvernement, à l’extrémité de la péninsule transformée en place-forte inexpugnable la Bretagne, comme base de reconquête militaire du territoire mais en cas d'invasion des troupes allemandes, le gouvernement n'aurait eu d'autre solution que de prendre la mer, écrira de Gaulle. Le Quimpérois Gwenn-Aël Bolloré (un des 177 fusiliers marins du commando Kieffer qui débarquera en Normandie) raconte dans ses souvenirs de guerre : « ''On parlait à la radio du réduit breton et quelques velléités de ce genre durent prendre corps, puisque notre villa fut réquisitionnée pour loger une partie du gouvernement. En l'occurrence, nous allions héberger Paul Reynaud.''" Étudié dans l'urgence, ce dispositif n'a pu être mis en place avant la signature de  l’armistice le 22 juin. La rapide avancée des Allemands, combinée à la désorganisation des troupes en pleine débâcle et à  l'impossibilité de construire une véritable ligne de défense en peu de temps derrière une région oû avait afflué plus d'un million de réfugiés, font que le projet de réduit breton fit long feu.  
[[File:Rennes Hôtel de Boisgeffroi-04.JPG|450px|right|thumb|Devant l'Hôtel de Boisgeffroi, la plaque de marbre rappelant le passage du général De Gaulle]]
[[File:Rennes Hôtel de Boisgeffroi-04.JPG|450px|right|thumb|Devant l'Hôtel de Boisgeffroi, la plaque de marbre rappelant le passage du général De Gaulle]]
==== Conciliabules à Rennes ====
==== Conciliabules à Rennes ====
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