« Conciliabules, rue de Corbin, pour un réduit breton » : différence entre les versions

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[[File:Rennes Hôtel de Boisgeffroi-04.JPG|450px|right|thumb|Devant l'Hôtel de Boisgeffroi, la plaque de marbre rappelant le passage du général De Gaulle]]
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==== Conciliabules à Rennes ====
==== Conciliabules à Rennes ====
Cette option, jugée irréaliste par le général  Weygand et le maréchal  Pétain mais qui plaisait au premier ministre  Churchill, fut confiée à Charles de Gaulle, général de brigade à titre temporaire, sous-secrétaire d'État à la Guerre qui n'en aurait pas repoussé l'idée que des historiens lui attribuent. Celui-ci se rendit à Rennes le 12 juin, accompagné du lieutenant Geoffroy de Courcel, son aide de camp, et du commandant Raymond Chomel  afin de donner des instructions en vue de la mise en place d'un réduit breton.  Etait aussi présent à la première réunion le président du syndicat national des entrepreneurs de travaux publics André Borie qui, le 9 juin, avait  dit à Paul Reynaud : le travail demandé est considérable, même si l'on se borne à faire des obstacles, fossés antichars ou blockhaus; entre Saint-Malo et Saint-Nazaire il doit y avoir dans les 180 kilomètres; il faudra un nombre considérable d'ouvriers - en plus du matériel qu'il faudra amener - de l'ordre de 200  De Gaulle rendit compte le soir au chef du gouvernement, au château de Chissey et les conclusions ne sont pas négatives puisque, le samedi 15 juin, il revient à Rennes, pour examiner encore les possibilités d'un réduit.
Cette option, jugée irréaliste par le général  Weygand et le maréchal  Pétain mais qui plaisait au premier ministre  Churchill, fut confiée à Charles de Gaulle, général de brigade à titre temporaire, sous-secrétaire d'État à la Guerre qui n'en aurait pas repoussé l'idée que des historiens lui attribuent. Celui-ci se rendit à Rennes le 12 juin, accompagné du lieutenant Geoffroy de Courcel, son aide de camp, et du commandant Raymond Chomel  afin de donner des instructions en vue de la mise en place d'un réduit breton.  Etait aussi présent à la première réunion le président du syndicat national des entrepreneurs de travaux publics André Borie qui, le 9 juin, avait  dit à Paul Reynaud : "''le travail demandé est considérable, même si l'on se borne à faire des obstacles, fossés antichars ou blockhaus; entre Saint-Malo et Saint-Nazaire il doit y avoir dans les 180 kilomètres; il faudra un nombre considérable d'ouvriers - en plus du matériel qu'il faudra amener - de l'ordre de 200 000 hommes, étant entendu que les militaires traceront les emplacements de ces ouvrages''". ref>  ''Le peuple du désastre'', p. 444. Henri Aouroux. Robert Laffont. Paris - 1976</ref> De Gaulle rendit compte le soir au chef du gouvernement, au château de Chissey et les les propos de Borie ne le découragèrent pas puisque, le samedi 15 juin, il revient à Rennes, pour examiner encore les possibilités d'un réduit.
Les rencontres eurent lieu dans la matinée [[rue de Corbin]], à l’hôtel de Châteaugiron, siège militaire du corps d’armée.  Le préfet Jouany voit alors en De Gaulle un « condottiere » très pessimiste qui considérait  le réduit breton  comme l'occasion  pour la France de « ''disparaître en beauté,  en faisant une résistance héroïque comme la Finlande en a fait une ! C'est pourquoi j'ai choisi la Bretagne, terre de granit, terre de fidélité, main tendue vers l'Amérique''.».<ref>  ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', p. 23 & 24 Étienne Maignen, Éditions Ouest-France,  (ISBN 978-2-7373-6173-9  - novembre 2013</ref> <ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', p.127.Pomycopié. René Patay - 1974</ref>
Les rencontres eurent lieu dans la matinée [[rue de Corbin]], à l’hôtel de Châteaugiron, siège militaire du corps d’armée.  Le préfet Jouany voit alors en De Gaulle un « condottiere » très pessimiste qui considérait  le réduit breton  comme l'occasion  pour la France de « ''disparaître en beauté,  en faisant une résistance héroïque comme la Finlande en a fait une ! C'est pourquoi j'ai choisi la Bretagne, terre de granit, terre de fidélité, main tendue vers l'Amérique''.».<ref>  ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', p. 23 & 24 Étienne Maignen, Éditions Ouest-France,  (ISBN 978-2-7373-6173-9  - novembre 2013</ref> <ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', p.127.Pomycopié. René Patay - 1974</ref>
   
   
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