« Conciliabules, rue de Corbin, pour un réduit breton » : différence entre les versions

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==== De Gaulle à Rennes le 12 juin ? ====
==== De Gaulle à Rennes le 12 juin ? ====
Cette option, jugée irréaliste par le général  Weygand et le maréchal  Pétain mais qui plût au premier ministre  Churchill, fut confiée à Charles de Gaulle, général de brigade à titre temporaire, sous-secrétaire d'État à la Guerre qui n'en aurait pas repoussé l'idée que des historiens lui attribuent. Celui-ci se serait rendu à Rennes le 12 juin, accompagné du lieutenant Geoffroy de Courcel, son officier d'ordonnance afin de donner des instructions en vue de la mise en place d'un réduit breton; or celui-ci écrira " ''J'atteste que pendant les dix jours que j'ai passés aux côtés du Général avant son départ définitif pour Londres, je ne l'ai jamais entendu prononcer les mots de « réduit breton »  [...] ''''Je ne me rappelle pas l'avoir quitté ce matin-là et garde en tout cas le souvenir précis d'avoir déjeuné avec lui et plusieurs officiers de son état-major le 12 juin chez M . Le Provost de Launay au château de Beauvais qui lui était attribué comme lieu de repli. Il y passa l'après-midi avec le général Colson, chef d'état-major de l'Armée, à mettre au point le transfert en Afrique du Nord de tous les moyens disponibles pour y continuer la lutte.[...]  De Gaulle n'avait absolument pas dans l'esprit d'organiser la Bretagne en fort Chabrol — il était d'ailleurs trop tard pour le faire
Cette option, jugée irréaliste par le général  Weygand et le maréchal  Pétain mais qui plût au premier ministre  Churchill, fut confiée à Charles de Gaulle, général de brigade à titre temporaire, sous-secrétaire d'État à la Guerre qui n'en aurait pas repoussé l'idée que des historiens lui attribuent. Celui-ci se serait rendu à Rennes le 12 juin, accompagné du lieutenant Geoffroy de Courcel, son officier d'ordonnance afin de donner des instructions en vue de la mise en place d'un réduit breton; or celui-ci écrira " ''J'atteste que pendant les dix jours que j'ai passés aux côtés du Général avant son départ définitif pour Londres, je ne l'ai jamais entendu prononcer les mots de « réduit breton »  [...] ''''Je ne me rappelle pas l'avoir quitté ce matin-là et garde en tout cas le souvenir précis d'avoir déjeuné avec lui et plusieurs officiers de son état-major le 12 juin chez M . Le Provost de Launay au château de Beauvais qui lui était attribué comme lieu de repli. Il y passa l'après-midi avec le général Colson, chef d'état-major de l'Armée, à mettre au point le transfert en Afrique du Nord de tous les moyens disponibles pour y continuer la lutte.[...]  De Gaulle n'avait absolument pas dans l'esprit d'organiser la Bretagne en fort Chabrol — il était d'ailleurs trop tard pour le faire
— mais d'installer le gouvernement à Quimper, d'où il aurait été conduit à bref délai à partir pour l'Afrique du Nord, soit directement, soit en transit pour l'Angleterre''''." <ref> Lettre de Geoffroy de Courcel sur les événements de juin 1940 adressée le 19 avril 1979 à M. Gaston Palewski. Revue des deux Mondes</ref>  ''''''Le président du syndicat national des entrepreneurs de travaux publics André Borie, le 9 juin, avait  dit à Paul Reynaud : "''Le travail demandé est considérable, même si l'on se borne à faire des obstacles, fossés antichars ou blockhaus; entre Saint-Malo et Saint-Nazaire il doit y avoir dans les 180 kilomètres; il faudra un nombre considérable d'ouvriers - en plus du matériel qu'il faudra amener - de l'ordre de 200 000 hommes, étant entendu que les militaires traceront les emplacements de ces ouvrages'''".  '''''''Le 12, de Gaulle est à Rennes où, en compagnie des généraux René Altmayer, Guitry, Caillault, Bellague, en compagnie de M. Borie, également, il évoque les deux lignes de défense nécessaires, les blockhaus à construire, les fossés antichars à creuser. Le désir de perfection des uns et des autres est si grand que les délais  de réalisation sont portés à trois mois.'' [...] jeudi 13 juin - Après avoir vu le préfet Jouanny et M. Parodi, je rentre à Paris, laissant le commandant Danjoy pour organiser les chantiers avec les entrepreneurs que nous avons amenés sur place...''"<ref>  ''Le peuple du désastre'', p. 444. Henri Amouroux. Robert Laffont. Paris - 1976</ref> ''Le général de Villelume écrit "  ''De Gaulle part en voiture pour Rennes où, à la demande de Churchill et Reynaud, il doit explorer malgré tout les possibilités d’une défense de la Bretagne.[[...]] Rennes – De Gaulle, ayant consulté les responsables militaires locaux, constate que l’option du “réduit breton” est désormais impraticable. Tout au plus peut-on espérer que Brest tienne jusqu’au 21 ou 22 juin, laissant le temps d’évacuer en bon ordre un nombre considérable de troupes. De Gaulle rentre alors au château de Beauvais (à une vingtaine de kilomètres de Tours"''''''''''.  <ref> ''La France continue.. L'accident et le sursaut''. Général de Villelume</ref>    '''À minuit, au dîner qui a lieu dans la grande salle à manger voûtée du château de  Chissey, en présence de Mme  de Portes et de MM. Bouthillier et Leca, le général de Gaulle, sous-secrétaire d'État à la défense nationale rend compte au chef du gouvernement " du voyage qu'il a effectué le matin même à Rennes afin de donner toutes les instructions nécessaires à la mise en défense du réduit". <ref>  ''Charles de Gaulle'',  Philippe Barrés, éd. Plon - 1944 </ref>  ''Jacques Mordal précise que de Gaulle est arrivé à Rennes vers dix heures et ouvrit la conférence, le général Altmayer  pas encore arrivé,, avec le général Guitry, commandant la 10e région, le général Griveaud, commandant la 11e de Nantes et le capitaine de frégate Cusset représentant le préfet maritime de Brest. Deux lignes de défense sont évoquées.<ref> ''Le réduit breton'' revue Le Journal de la France, p.215</ref>  Le 13, les troupes allemandes sont à Paris.'''''
— mais d'installer le gouvernement à Quimper, d'où il aurait été conduit à bref délai à partir pour l'Afrique du Nord, soit directement, soit en transit pour l'Angleterre''''." <ref> Lettre de Geoffroy de Courcel sur les événements de juin 1940 adressée le 19 avril 1979 à M. Gaston Palewski. Revue des deux Mondes</ref>  ''''''Le président du syndicat national des entrepreneurs de travaux publics André Borie, le 9 juin, avait  dit à Paul Reynaud : "''Le travail demandé est considérable, même si l'on se borne à faire des obstacles, fossés antichars ou blockhaus; entre Saint-Malo et Saint-Nazaire il doit y avoir dans les 180 kilomètres; il faudra un nombre considérable d'ouvriers - en plus du matériel qu'il faudra amener - de l'ordre de 200 000 hommes, étant entendu que les militaires traceront les emplacements de ces ouvrages'''".  '''''''Le 12, de Gaulle est à Rennes où, en compagnie des généraux René Altmayer, Guitry, Caillault, Bellague, (Ndlr : général de Bellaigue)  en compagnie de M. Borie, également, il évoque les deux lignes de défense nécessaires, les blockhaus à construire, les fossés antichars à creuser. Le désir de perfection des uns et des autres est si grand que les délais  de réalisation sont portés à trois mois.'' [...] jeudi 13 juin - Après avoir vu le préfet Jouanny et M. Parodi, je rentre à Paris, laissant le commandant Danjoy pour organiser les chantiers avec les entrepreneurs que nous avons amenés sur place...''"<ref>  ''Le peuple du désastre'', p. 444. Henri Amouroux. Robert Laffont. Paris - 1976</ref> ''Le général de Villelume écrit "  ''De Gaulle part en voiture pour Rennes où, à la demande de Churchill et Reynaud, il doit explorer malgré tout les possibilités d’une défense de la Bretagne.[[...]] Rennes – De Gaulle, ayant consulté les responsables militaires locaux, constate que l’option du “réduit breton” est désormais impraticable. Tout au plus peut-on espérer que Brest tienne jusqu’au 21 ou 22 juin, laissant le temps d’évacuer en bon ordre un nombre considérable de troupes. De Gaulle rentre alors au château de Beauvais (à une vingtaine de kilomètres de Tours"''''''''''.  <ref> ''La France continue.. L'accident et le sursaut''. Général de Villelume</ref>    '''À minuit, au dîner qui a lieu dans la grande salle à manger voûtée du château de  Chissey, en présence de Mme  de Portes et de MM. Bouthillier et Leca, le général de Gaulle, sous-secrétaire d'État à la défense nationale rend compte au chef du gouvernement " du voyage qu'il a effectué le matin même à Rennes afin de donner toutes les instructions nécessaires à la mise en défense du réduit". <ref>  ''Charles de Gaulle'',  Philippe Barrés, éd. Plon - 1944 </ref>  ''Jacques Mordal précise que de Gaulle est arrivé à Rennes vers dix heures et ouvrit la conférence, le général Altmayer  pas encore arrivé,, avec le général Guitry, commandant la 10e région, le général Griveaud, commandant la 11e de Nantes et le capitaine de frégate Cusset représentant le préfet maritime de Brest. Deux lignes de défense sont évoquées.<ref> ''Le réduit breton'' revue Le Journal de la France, p.215</ref>  Le 13, les troupes allemandes sont à Paris.'''''


====Rue de Corbin le 15 juin  ====
====Rue de Corbin le 15 juin  ====
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