« Contour de la Motte » : différence entre les versions

aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 4 : Ligne 4 :
===Un haut lieu historique de Rennes===
===Un haut lieu historique de Rennes===
[[Fichier:Ancienne_porte_saint_georges.jpeg|250px|left|thumb|L'ancienne porte Saint-Georges vers 1840, par H. Lorette <ref>Album breton, ''Souvenirs de Rennes''</ref>, à l'emplacement de l'intersection Contour de la Motte et rue Victor Hugo]]
[[Fichier:Ancienne_porte_saint_georges.jpeg|250px|left|thumb|L'ancienne porte Saint-Georges vers 1840, par H. Lorette <ref>Album breton, ''Souvenirs de Rennes''</ref>, à l'emplacement de l'intersection Contour de la Motte et rue Victor Hugo]]
[[Fichier:Plan de 1726 (rue des Fosses - Bon Pasteur).jpg|right|300px|thumb|Au 18ème siècle, la contour de la Motte s'appelait la rue de la Motte, mais contournait déjà la "Motte à Madame"]]
[[Fichier:Plan de 1726 (rue des Fosses - Bon Pasteur).jpg|right|300px|thumb|Au 18e siècle, la contour de la Motte s'appelait la rue de la Motte, mais contournait déjà la "Motte à Madame". En 5 était la porte Saint-Georges avec son boulevard en avancée ]]
[[Fichier:Quartier_de_la_Motte.png|left|300px|thumb|Le quartier de la Motte en 1782 (extrait du plan Forestier)]]
[[Fichier:Quartier_de_la_Motte.png|left|400px|thumb|Le quartier de la Motte en 1782 (extrait du plan Forestier)]]
Le lieu appartenait à l'abbaye voisine des Bénédictines et fut nommé "la Motte à Madame" en l'honneur de Madame l'abbesse de l'abbaye de Saint-Georges,mais cette dénomination a aussi couramment pour le peuple une connotation très grivoise en référence au pubis féminin.  Sur les plans du 18e siècle il porte le nom de ''rue de la Motte'' et la rue Louis-Philippe, actuelle [[rue Victor Hugo]], ne fut percée qu'en [[1827]], entraînant la suppression de ''la Petite Motte'', terrasse en fer à cheval garnie de gazon installée en [[1728]].
Le lieu appartenait à l'abbaye voisine des Bénédictines et fut nommé "la Motte à Madame" en l'honneur de Madame l'abbesse de l'abbaye de Saint-Georges,mais cette dénomination a aussi couramment pour le peuple une connotation grivoise en référence au pubis féminin.  Sur les plans du 18e siècle il porte le nom de ''rue de la Motte'' et la rue Louis-Philippe, actuelle [[rue Victor Hugo]], ne fut percée qu'en [[1827]], entraînant la suppression de ''la Petite Motte'', terrasse en fer à cheval garnie de gazon installée en [[1728]].




Ligne 18 : Ligne 18 :


La noblesse parlementaire apparaît, extra muros, sur la Motte après 1640 : un conseiller au parlement, Jean-Jacques de Renouard de Villayer, construisit de [[1659]] à [[1692]] l'hôtel qui va devenir propriété des Farcy de Cuillé vers [[1740]]. Le quartier est, en [[1727]], devant [[les Lices]], le principal lieu d'habitation des parlementaires, conséquence de l'[[incendie de 1720]]. On en compta jusqu'à une quinzaine mais ils n'étaient plus qu'une demi-douzaine quarante ans plus tard<ref>''Habiter les villes de cours souveraines en France (XVIe-XVIIIe s). Pas au sud de la Vilaine'', par Gauthier Aubert, publié, sous la direction de Clarisse Coulomb, par MSH-Alpes -2008</ref>.
La noblesse parlementaire apparaît, extra muros, sur la Motte après 1640 : un conseiller au parlement, Jean-Jacques de Renouard de Villayer, construisit de [[1659]] à [[1692]] l'hôtel qui va devenir propriété des Farcy de Cuillé vers [[1740]]. Le quartier est, en [[1727]], devant [[les Lices]], le principal lieu d'habitation des parlementaires, conséquence de l'[[incendie de 1720]]. On en compta jusqu'à une quinzaine mais ils n'étaient plus qu'une demi-douzaine quarante ans plus tard<ref>''Habiter les villes de cours souveraines en France (XVIe-XVIIIe s). Pas au sud de la Vilaine'', par Gauthier Aubert, publié, sous la direction de Clarisse Coulomb, par MSH-Alpes -2008</ref>.
[[File:Hôtel de Cuillé.jpg|250px|right|thumb|L'hôtel de Cuillé]]
[[File:Hôtel de Cuillé.jpg|250px|right|thumb|L'hôtel de Cuillé, sous lequel subsistent des vestiges du boulevard d'artillerie en avant de la porte Saint-Georges]]
La promenade de la Motte avait été la deuxième promenade aménagée à Rennes, dans la 2e moitié du 17e siècle, après celle du Mail. Son rôle attractif, au 18e siècle après la reconstruction de la ville, se manifesta par les projets de rénovation et d'agrandissement dont elle fit l'objet. Le projet de Mousseux ([[1729]]), se présente sous la forme d'un cours, qui épouserait les contours de l'enceinte, prolongé à la porte de la [[rue des Francs-Bourgeois]]. Celui de l'ingénieur de la ville Abeille ([[1739]]) adoptait un plan régulier où les plantations suivent un tracé en ellipse sur la grande Motte, distincte de la petite Motte dotée d'un parterre. Ce choix s'explique par la création d'une seconde promenade, au [[port de Viarmes]].  
La promenade de la Motte avait été la deuxième promenade aménagée à Rennes, dans la 2e moitié du 17e siècle, après celle du Mail. Son rôle attractif, au 18e siècle après la reconstruction de la ville, se manifesta par les projets de rénovation et d'agrandissement dont elle fit l'objet. Le projet de Mousseux ([[1729]]), se présente sous la forme d'un cours, qui épouserait les contours de l'enceinte, prolongé à la porte de la [[rue des Francs-Bourgeois]]. Celui de l'ingénieur de la ville Abeille ([[1739]]) adoptait un plan régulier où les plantations suivent un tracé en ellipse sur la grande Motte, distincte de la petite Motte dotée d'un parterre. Ce choix s'explique par la création d'une seconde promenade, au [[port de Viarmes]].  


24 126

modifications