Contour de la Motte

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Le contour de la Motte est une voie axée nord-sud, large et pentue, qui relie la rue Gambetta à la rue du général Maurice Guillaudot, commençant à hauteur de la rue Victor Hugo et s'achevant à hauteur de la rue de Fossés et de la rue Martenot. Il borde à l'ouest, le square de la Mott.

Sur les plans du 18e siècle il porte le nom de rue de la Motte. Au bas du contour, au n°2, se trouve l'hôtel de Cuillé dont l'entrée est précédée d'un large porche massif voûté. Y siègèrent les parlementaitres en juin 1788, chassés par la force armée du palais du Parlement de Bretagne, après avoir protesté contre des édits royaux attentatoires aux libertés provinciales et enregistrés de force. C'est aussi ici, qu'en avril 1795 banquetèrent "en un repas fraternel" les délégués républicains et les chefs royalistes après avoir signé un accord, le traité de la Mabilais, une éphémère pacification.

Sur le côté ouest se trouve l'hôtel de Kerambourg, siège de l'archevêché jusque dans les années soixante-dix du 20e siècle, l'hôtel de Kersalaun, construit après l'incendie de 1720, et l'hôtel qui abrita, jusqu'en 1872, le quartier général de la division militaire.

En haut du contour, côté est, se trouve le square de la Motte, version moderne de la promenade créée sur des terrains qui avaient été prélevés à l'abbaye de Saint-Georges pour la construction de la deuxième enceinte démolie pour cette promenade, de forme ovale, appelée Motte à Madame, abbréviation alors usuelle de "Motte à Madame l'Abesse". Jusqu'à la fin du 19e siècle, la partie descendante, au sud-est, était munie d'un grand escalier de granit, dessiné par l'architecte Millardet en 1829, aménagé pour recevoir des fontaines et déplacé au début du 20e siècle pour l'entrée sud du Thabor, donnant sur la rue de Paris.[1] La noblesse parlementaire, extra muros, apparaît sur la Motte après 1640 et le quartier est, en 1727,devantles Lices, le principal lieu d'habitation des parlementaires, conséquence de l'incendie de 1720.[2]

Au n° 1, côté ouest du contour, à l'angle de la rue Victor-Hugo, fut construit en 187, par l'architescte Gelly, un immeible avec rez-de-chaussée, entresol et deux étages, le premier souligné par un grand balcon courant sur toute la longueur de la façade, l'accès à l'immeuble se faisant par un porche cochère monumentale avec deux cariatides symbolisant la race noire et la race blanche qui étonnaaient l'écrivainLa Varende qui habita cet immeuble.[3]


références

  1. Les rues de Rennes, par Lucien Decombe. Le Roy, éditeur - 1892
  2. Habiter les villes de cours souveraines en France (XVIe-XVIIIe s. Pas au sud de la Vilaine, par Gauthier Aubert, publié sous la direction de Clarisse Coulombpar MSH-Alpes -2008
  3. Rennes au XIXe siècle architectes, urbanisme et architecture, par Jean-Yves Veillard, éditions du Thabor - 1978