« Couvent de Bonne-Nouvelle ou des Jacobins » : différence entre les versions

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[[Fichier:Jacobins.png|250px|thumb|Le couvent des Jacobins, ou de Bonne Nouvelle, transformé en 2018 en centre de congrès]]
[[Fichier:Jacobins.png|250px|thumb|Le couvent des Jacobins, ou de Bonne Nouvelle, transformé en 2018 en centre de congrès]]


Le '''couvent de Bonne-Nouvelle''', de nos jours plus fréquemment appelé '''couvent des Jacobins''', est situé au 4 [[rue d'Échange]], à l’angle de la [[place Sainte-Anne]] et de la [[rue de Saint-Malo]]. Fondé en [[1368]] sur initiative du duc de Bretagne qui avait fait un vœu sur le champ de bataille d'Auray, sa première pierre est posée le 2 février 1369 dans le faubourg Saint-Malo en présence du duc de Bretagne. Il est organisé autour d'un cloître carré, avec une église au sud terminée par une abside à laquelle était accolée une petite chapelle au nord.L'aile ouest du couvent abritait un grand réfectoire parfois loué pour de grandes assemblées laïques. L'aile est accueillait la salle capitulaire surmontée d'un dortoir. Cuisine, caves et latrines et un autre dortoir étaient situées en partie nord. Le couvent accueille les frères prêcheurs, les Dominicains ou Jacobins. Les États de Bretagne s'y réunirent plusieurs fois, notamment en [[1503]]. En 1632, à l'époque de [[la peste à Rennes]], la procession du vœu se rend de la [[cathédrale Saint-Pierre]] à Bonne_Nouvelle. Au 17 e siècle l'aile sud du cloître est modifiée pour accueillir les pèlerins qui veulent se recueillir devant le tableau de la Vierge à l'enfant: sa largeur est doublée pour créer une chapelle de 240 m2 et une plus petite consacrée à Saint-Joseph. Le développement du culte de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle transforme la galerie sud en lieu d'inhumation et plus d'un millier de sépultures prennent place en divers endroits du couvent. Une nouvelle hôtellerie est aménagée dans l'angle nord-est. Les Dominicains vont l'occuper jusqu’à la Révolution et y disposent d'une bibliothèque de 5000 volumes. Le couvent devient un magasin militaire pour deux siècles. Un incendie, le 19 août 1821, détruit la charpente de l'église et celle de la chapelle Notre-Dame; la toiture de la nef est rétablie en 1826 mais celle de la chapelle ne l'est qu'en 1877. Au cours de la seconde moitié du 19 e siècle, le jardin intérieur et les cours sont occupés par une blanchisserie, une boulangerie et des cuves à hydrocarbures.
Le '''couvent de Bonne-Nouvelle''', de nos jours plus fréquemment appelé '''couvent des Jacobins''', est situé au 4 [[rue d'Échange]], à l’angle de la [[place Sainte-Anne]] et de la [[rue de Saint-Malo]]. Fondé en [[1368]] sur initiative du duc de Bretagne qui avait fait un vœu sur le champ de bataille d'Auray, sa première pierre est posée le 2 février 1369 dans le faubourg Saint-Malo en présence du duc de Bretagne. l'enclos entièrement constitué au 16e siècle occupe 4 hectares au nord de l'enceinte médiévale Il est organisé autour d'un cloître carré, avec une église au sud terminée par une abside à laquelle était accolée une petite chapelle au nord. L'aile ouest du couvent abritait un grand réfectoire parfois loué pour de grandes assemblées laïques. L'aile est accueillait la salle capitulaire surmontée d'un dortoir. Cuisine, caves et latrines et un autre dortoir étaient situées en partie nord. Le couvent accueille les frères prêcheurs, les Dominicains ou Jacobins. Les États de Bretagne s'y réunirent plusieurs fois, notamment en [[1503]]. En 1632, à l'époque de [[la peste à Rennes]], la procession du vœu se rend de la [[cathédrale Saint-Pierre]] à Bonne-Nouvelle. Au 17 e siècle l'aile sud du cloître est modifiée pour accueillir les pèlerins qui veulent se recueillir devant le tableau de la Vierge à l'enfant: sa largeur est doublée pour créer une chapelle de 240 m2 et une plus petite consacrée à Saint-Joseph. Le développement du culte de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle transforme la galerie sud en lieu d'inhumation et le commerce des sépultures est à son apogée : plus d'un millier de sépultures prennent place en divers endroits du couvent. Une nouvelle hôtellerie est aménagée dans l'angle nord-est. Les Dominicains vont l'occuper jusqu’à la Révolution et y disposent d'une bibliothèque de 5000 volumes. Le couvent devient un magasin militaire pour deux siècles. Un incendie, le 19 août 1821, détruit la charpente de l'église et celle de la chapelle Notre-Dame ; la toiture de la nef est rétablie en 1826 mais celle de la chapelle ne l'est qu'en 1877. Au cours de la seconde moitié du 19 e siècle, le jardin intérieur et les cours sont occupés par une blanchisserie, une boulangerie et des cuves à hydrocarbures.


Le 3 août [[1944]], veille de la [[libération de Rennes]], alors que les troupes allemandes s'apprêtent à quitter Rennes, dans l'ancien couvent qui servait aussi de dépôt de matériel aux Allemands, trois foyers d'incendie avec du foin furent arrosés d'essence et le feu devait y être mis à 20 h 30. Dix minutes plus tard, un premier foyer venait d'être allumé lorsque le chef du détachement allemand reçut un contre-ordre de la Kommandantur et la destruction fut ainsi évitée<ref> ''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladam.</ref>  
Le 3 août [[1944]], veille de la [[libération de Rennes]], alors que les troupes allemandes s'apprêtent à quitter Rennes, dans l'ancien couvent qui servait aussi de dépôt de matériel aux Allemands, trois foyers d'incendie avec du foin furent arrosés d'essence et le feu devait y être mis à 20 h 30. Dix minutes plus tard, un premier foyer venait d'être allumé lorsque le chef du détachement allemand reçut un contre-ordre de la Kommandantur et la destruction fut ainsi évitée<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladam.</ref>  


À la fin du 20 e siècle le couvent abrite le centre sportif de la garnison de Rennes et devient propriété de Rennes Métropole en [[2002]]. Un nouvel avenir va lui être tracé : devenir un grand centre de congrès. En juillet 2010, l'équipe de l'architecte Jean Guervilly avait été désignée pour la conception du centre. De novembre 2011 à juin 2013, une campagne de fouille intégrale du site est menée par l’INRAP. Une trentaine d'archéologues recensent près d'un millier de sépultures médiévales et modernes, principalement dans la salle du chapitre, lieu d'inhumation en principe réservé aux frères, dans la galerie des enfeus ou dans l'église. Dans le chœur de l'église, ils mirent au jour quatre tombes (sarcophages en plomb à loges céphaliques avec à leur tête des urnes en forme de cœur) de personnages du 18e siècle, notamment celle de Louise de Quengo, veuve retirée au couvent où elle termina sa vie. Le centre de congrès ouvre en janvier 2018.
À la fin du 20 e siècle le couvent abrite le centre sportif de la garnison de Rennes et devient propriété de Rennes Métropole en [[2002]]. Un nouvel avenir va lui être tracé : devenir un grand centre de congrès. En juillet 2010, l'équipe de l'architecte Jean Guervilly avait été désignée pour la conception du centre. De novembre 2011 à juin 2013, une campagne de fouille intégrale du site est menée par l’INRAP. Une trentaine d'archéologues recensent près d'un millier de sépultures médiévales et modernes, principalement dans la salle du chapitre, lieu d'inhumation en principe réservé aux frères, dans la galerie des enfeus ou dans l'église. Dans le chœur de l'église, ils mirent au jour quatre tombes (sarcophages en plomb à loges céphaliques avec à leur tête des urnes en forme de cœur) de personnages du 18e siècle, notamment celle de Louise de Quengo, veuve retirée au couvent où elle termina sa vie. Le centre de congrès ouvre en janvier 2018.




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== Monument historique, futur centre de congrès ==
== Monument historique, futur centre de congrès ==


Le bâtiment est classé au titre des Monument historique en 1991. <ref> {{Mérimée|PA00090677|Le couvent de Bonne-Nouvelle sur la Base Mérimée des monuments historiques}}</ref>
Le bâtiment est classé au titre des Monuments historiques en 1991<ref>{{Mérimée|PA00090677|Le couvent de Bonne-Nouvelle sur la Base Mérimée des monuments historiques}}</ref>.


Après avoir abrité de temps à autres des expositions, il fait l'objet depuis 2012 de travaux très importants en vue d'y aménager un centre de congrès apte à accueillir 1500 personnes en réunion plénière
,
Après avoir abrité de temps à autres des expositions, il fait l'objet depuis 2012 de travaux très importants en vue d'y aménager un centre de congrès apte à accueillir 1500 personnes en réunion plénière
, 25 commissions en simultané
, 3 000 m2 d’exposition, et 1 500 personnes en configuration restauration.
25 commissions en simultané
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3 000 m2 d’exposition, et
1 500 personnes en configuration restauration.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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