« Crèche Pauline Kergomard » : différence entre les versions

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Inspirée par Marie-Pape Carpantier<ref>[[place Marie Pape-Carpantier]]</ref>, Pauline Kergomard est à l'origine de la transformation des salles d'asile, établissements à vocation essentiellement sociale, en écoles maternelles, formant la base du système scolaire. Elle voudrait d'abord en faire des lieux laïques. Elle introduit le jeu, qu'elle considère comme pédagogique, et les activités artistiques et sportives. Elle prône une initiation et non une instruction à la lecture, à l'écriture et au calcul, avant 5 ans.
Inspirée par Marie-Pape Carpantier<ref>[[place Marie Pape-Carpantier]]</ref>, Pauline Kergomard est à l'origine de la transformation des salles d'asile, établissements à vocation essentiellement sociale, en écoles maternelles, formant la base du système scolaire. Elle voudrait d'abord en faire des lieux laïques. Elle introduit le jeu, qu'elle considère comme pédagogique, et les activités artistiques et sportives. Elle prône une initiation et non une instruction à la lecture, à l'écriture et au calcul, avant 5 ans.


Grâce à l'appui de Ferdinand Buisson, elle devient en 1879 déléguée générale à l'inspection des salles d'asile. Elle décide donc d'apporter beaucoup de changements, elle considère que le terme "asile" est discriminant, car il laisse penser à un lieu de charité plutôt qu'à un lieu d'accueil pour enfants. Les familles aisées s'éloignent de ces lieux et ne favorisent pas alors dit-elle,  "la fusion des différentes classes de la société", "Comment apprendre à vivre ensemble quand on ne se rencontre jamais, quand on ne partage jamais aucun espace". En 1881, le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts, Jules Ferry<ref>[[avenue Jules Ferry]]</ref>, la nomme inspectrice générale des écoles maternelles, poste qu'elle occupe jusqu'en 1917. Elle fait acter par les programmes que le jeu est le premier travail du jeune enfant et réclame un mobilier adapté à leur taille, précédant Maria Montessori.
Grâce à l'appui de Ferdinand Buisson, elle devient en 1879 déléguée générale à l'inspection des salles d'asile. Elle décide donc d'apporter beaucoup de changements, elle considère que le terme "asile" est discriminant, car il laisse penser à un lieu de charité plutôt qu'à un lieu d'accueil pour enfants. Les familles aisées s'éloignent de ces lieux et ne favorisent pas alors dit-elle,  "la fusion des différentes classes de la société", "Comment apprendre à vivre ensemble quand on ne se rencontre jamais, quand on ne partage jamais aucun espace". En 1881, le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts, Jules Ferry<ref>[[avenue Jules Ferry]]</ref>, la nomme inspectrice générale des écoles maternelles, poste qu'elle occupe jusqu'en 1917. Elle fait acter par les programmes que le jeu est le premier travail du jeune enfant et réclame un mobilier adapté à leur taille, précédant Maria Montessori<ref>{{w|Maria Montessori}}</ref>.


Elle mène une activité professionnelle d'une intensité tout-à-fait extraordinaire : inspections dans toute la France ; conférences; rapports avec les pouvoirs publics, régionaux ou nationaux, elle rencontre Maire, Inspecteur primaire, sous-préfet, député et conseiller général. Elle prend des initiatives diverses contre la misère des enfants et pour la promotion des femmes. Républicaine convaincue, elle n'en est pas moins critique à l'égard de certains hommes politiques, critiquant dans sa correspondance Gabriel Compayré, Aristide Briand<ref>[[avenue Aristide Briand]]</ref> ou encore Gaston Doumergue. Pauline Kergomard a beaucoup souhaité faire adhérer à son projet, mais n'y a pas toujours mis les formes, accusant "de crime contre l'enfance", les maîtresses qui continuaient à apprendre à lire et à écrire à des enfants qui ne savent même pas parler. A une époque où les maladies infectieuses font des ravages et que la mortalité infantile est importante, elle prouve l'importance de l'hygiène et de la propreté.
Elle mène une activité professionnelle d'une intensité tout-à-fait extraordinaire : inspections dans toute la France ; conférences; rapports avec les pouvoirs publics, régionaux ou nationaux, elle rencontre Maire, Inspecteur primaire, sous-préfet, député et conseiller général. Elle prend des initiatives diverses contre la misère des enfants et pour la promotion des femmes. Républicaine convaincue, elle n'en est pas moins critique à l'égard de certains hommes politiques, critiquant dans sa correspondance Gabriel Compayré, Aristide Briand<ref>[[avenue Aristide Briand]]</ref> ou encore Gaston Doumergue. Pauline Kergomard a beaucoup souhaité faire adhérer à son projet, mais n'y a pas toujours mis les formes, accusant "de crime contre l'enfance", les maîtresses qui continuaient à apprendre à lire et à écrire à des enfants qui ne savent même pas parler. A une époque où les maladies infectieuses font des ravages et que la mortalité infantile est importante, elle prouve l'importance de l'hygiène et de la propreté.
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'''Atteinte par une maladie cérébrale, en 1918, elle doit quitter Paris pour Lyon. Pauline Kergomard décède à Saint-Maurice (Val-de-Marne), le 13 février 1925.''' Elle est l'auteure de nombreux ouvrages sur l'enfance.
'''Atteinte par une maladie cérébrale, en 1918, elle doit quitter Paris pour Lyon. Pauline Kergomard décède à Saint-Maurice (Val-de-Marne), le 13 février 1925.''' Elle est l'auteure de nombreux ouvrages sur l'enfance.
==Liens internes==
* [[Louise Bodin]]
* [[rue de Gascogne]]
* [[avenue Aristide Briand]]
* [avenue Jules Ferry]]
* [[rue Ferdinand Buisson]]


== Sur la carte ==
== Sur la carte ==
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