« Détenus des prisons de Rennes » : différence entre les versions

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Jusqu'en avril 1944, 26 détenues politiques avaient été remises aux Allemands pour actes attentatoires aux troupes d'occupation mais en avril et mai 1944, 245 femmes condamnées par les tribunaux d'exception français, dont la moitié par la seule section spéciale de la Cour d'appel de Paris et seulement 6 par la Cour d'appel de Rennes, sont "libérées"  de la prison rennaise et... remises aux autorités allemandes. Il s'agissait pour les trois quarts de femmes de plus de 31 ans, de condition sociale inférieure ou moyenne, considérées comme ayant eu des "activités communistes". A raison de 68 le 5 avril, 96 le 2 mai et 81 le 16, elles sortirent de la prison et via le fort de Romainville, pour un train en gare de Pantin d'où elles furent déportées à Ravensbrück. <ref>''Les condamnées des sections spéciales incarcérées à la Maison centrale de Rennes, déportées les 5 avril, 2 mai et 16 mai 1944'', par Yves Boivin - 2004 Ravensbrück.http://www.cndp.fr/crdp-rennes/crdp/crdp_dossiers/dossiers/condamneesRennes/comdamnes.pdf</ref>
Jusqu'en avril 1944, 26 détenues politiques avaient été remises aux Allemands pour actes attentatoires aux troupes d'occupation mais en avril et mai 1944, 245 femmes condamnées par les tribunaux d'exception français, dont la moitié par la seule section spéciale de la Cour d'appel de Paris et seulement 6 par la Cour d'appel de Rennes, sont "libérées"  de la prison rennaise et... remises aux autorités allemandes. Il s'agissait pour les trois quarts de femmes de plus de 31 ans, de condition sociale inférieure ou moyenne, considérées comme ayant eu des "activités communistes". A raison de 68 le 5 avril, 96 le 2 mai et 81 le 16, elles sortirent de la prison et via le fort de Romainville, pour un train en gare de Pantin d'où elles furent déportées à Ravensbrück. <ref>''Les condamnées des sections spéciales incarcérées à la Maison centrale de Rennes, déportées les 5 avril, 2 mai et 16 mai 1944'', par Yves Boivin - 2004 Ravensbrück.http://www.cndp.fr/crdp-rennes/crdp/crdp_dossiers/dossiers/condamneesRennes/comdamnes.pdf</ref>
===Le camp des nomades===
Une ordonnance du Militärbefehlhaber in Frankreich du 4 avril 1940 ayant ordonné l'internement des tsiganes, ceux-ci furent parqués sur un terrain rectangulaire entouré de barbelés, à l'angle de la [[rue Le Guen de Kérangal]] et du chemin de ronde ([[boulevard Albert Ier]]). Deux grands baraquements principaux, des locaux annexes, et des roulottes automobiles et hippomobiles y  abritèrent quelque 400 nomades, gardés par une demi-douzaine de gendarmes  français armés, commandés par un ancien fonctionnaire assisté d'un économe et d'un médecin. Certains de ces "internés administratifs" avaient l'autorisation de travailler à l'extérieur pour assurer leur subsistance et regagnaient le camp en fin de journée. Le 5 août 1944, en vue de la fermeture du camp, 56 internés furent transférés au sinistre camp de Montreuil-Bellay mais le camp ne fut fermé qu'en novembre.


===Les Juifs de Rennes===
===Les Juifs de Rennes===
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===La prison Jacques Cartier et le camp Margueritte, points de départ pour l'Allemagne===
===La prison Jacques Cartier et le camp Margueritte, points de départ pour l'Allemagne===
[[Fichier:Prison_de_rennes.jpg|300px|right|thumb|entrée de l'ancienne prison Jacques Cartier ]]
[[Fichier:Prison_de_rennes.jpg|300px|right|thumb|entrée de l'ancienne prison Jacques Cartier ]]
Tous les résistants arrêtés en Bretagne  pendant la guerre passeront par la prison Jacques-Cartier ou le camp Margueritte. Les 2 et 3 août 1944 tous les prisonniers politiques détenus jugés dans la [[prison Jacques Cartier]] et du camp de détention Margueritte ainsi que des  prisonniers de guerre alliés et des soldats allemands condamnés à passer devant le conseil de guerre, sont embarqués dans deux convois en direction de Redon.   
Tous les résistants arrêtés en Bretagne  pendant la guerre passeront par la prison Jacques-Cartier ou le camp Margueritte. De Rennes même, juifs ou résistants, ils furent près de 350 à être arrêtés et déportés. Les 2 et 3 août 1944 tous les prisonniers politiques détenus jugés dans la [[prison Jacques Cartier]] et du camp de détention Margueritte ainsi que des  prisonniers de guerre alliés et des soldats allemands condamnés à passer devant le conseil de guerre, sont embarqués dans deux convois en direction de Redon.   


Alors que l'après-midi de la veille des obus américains sont tombés sur la ville, et sur la prison Jacques Cartier vers 15 h 00, le 2 août, à 2 h 00 du matin, 150 prisonnières, rassemblées la veille vers 21 h 00 au rez-de-chaussée et sont convoyées vers des wagons de voyageurs où elles passent la nuit. Au petit matin, elles sont transférées dans les wagons à bestiaux d'une rame où sont déjà les hommes. A 06 h 00, le premier convoi part de la [[rue Jules Verne]]. Ils partent pour un dangereux périple vers l'Allemagne à bord de ce qu'on appellera "le train de Langeais".
Alors que l'après-midi de la veille des obus américains sont tombés sur la ville, et sur la prison Jacques Cartier vers 15 h 00, le 2 août, à 2 h 00 du matin, 150 prisonnières, rassemblées la veille vers 21 h 00 au rez-de-chaussée et sont convoyées vers des wagons de voyageurs où elles passent la nuit. Au petit matin, elles sont transférées dans les wagons à bestiaux d'une rame où sont déjà les hommes. A 06 h 00, le premier convoi part de la [[rue Jules Verne]]. Ils partent pour un dangereux périple vers l'Allemagne à bord de ce qu'on appellera "le train de Langeais".
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