« Deux voix de Londres à la libération de Rennes » : différence entre les versions

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===Retrouvailles des deux voix et descente vers Rennes===
===Retrouvailles des deux voix et descente vers Rennes===
La 2e DB ne devenant opérationnelle que le 8 août, Pierre Bourdan  va en profiter pour suivre une idée fixe : descendre vers la Bretagne et entrer le premier dans la première grande ville qui sera libérée : Rennes. Et ce matin du 1er août, il va retrouver son collègue de l’émission « Les Français parlent aux Français », Jean Marin.
La 2e DB ne devenant opérationnelle que le 8 août, Pierre Bourdan  va en profiter pour suivre une idée fixe : descendre vers la Bretagne et entrer le premier dans la première grande ville qui sera libérée : Rennes. Et ce matin du 1er août, il va retrouver son collègue de l’émission « Les Français parlent aux Français », Jean Marin.
Celui-ci accompagne la 4e division blindée du général Wood  <ref>[[Square Général John S. Wood]]</ref> qui, après avoir conquis Avranches à grand peine, par le pont de Pontaubault non détruit a percé et  va s’engouffrer en Bretagne. Le 1er août de bonne heure, Jean Marin, à bord d’un véhicule  amphibie que les Américains appellent  un duck, a remonté  quelque 80 km du Cotentin <ref> Petit Bois pour un grand Feu, p. 390 </ref> de Granville  jusqu’à Saint-Martin-de-Vareville, nommée Utah Beach lors du débarquement des Alliés le 6 juin.  Une photo de la revue Accord (n° 9, p.-) et un film <ref> https://www.dday-overlord com/mediatheque/video/utah-beach/leclerc </ref>, le montre saluant des soldats de la 2e DB  massés à l’entrée d’un transport de troupe dont ils vont bientôt débarquer. Et à côté de lui se tient sur le duck, un homme en treillis, qui parait petit à côté du grand Jean Marin. Il y a tout lieu d’y voir Pierre Bourdan (1,68 m) qui, de façon impromptue ou organisée,  a retrouvé sur place son collègue de l’émission « Les Français parlent aux Français » pour aller au devant des gars de la 2e DB.
Celui-ci accompagne la 4e division blindée du général Wood  <ref>[[Square Général John S. Wood]]</ref> qui, après avoir conquis Avranches à grand peine, par le pont de Pontaubault non détruit a percé et  va s’engouffrer en Bretagne. Le 1er août de bonne heure, Jean Marin, à bord d’un véhicule  amphibie que les Américains appellent  un duck, a remonté  quelque 80 km du Cotentin <ref> ''Petit bois pour un grand feu, mémoires'', p 390. Jean Marin. Fayard - 1994''</ref> de Granville  jusqu’à Saint-Martin-de-Vareville, nommée Utah Beach lors du débarquement des Alliés le 6 juin.  Une photo de la revue Accord (n° 9, p.-) et un film <ref> https://www.dday-overlord com/mediatheque/video/utah-beach/leclerc </ref>, le montrent saluant des soldats de la 2e DB  massés à l’entrée d’un transport de troupe dont ils vont bientôt débarquer. Et à côté de lui se tient sur le duck, un homme en treillis, qui parait petit à côté du grand Jean Marin. Il y a tout lieu d’y voir Pierre Bourdan (1,68 m) qui, de façon impromptue ou organisée,  a retrouvé sur place son collègue de l’émission « Les Français parlent aux Français » pour aller au devant des gars de la 2e DB.


===Tentatives d’entrer dans Rennes===
===Tentatives d’entrer dans Rennes===
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===Omerta sur un fiasco===
===Omerta sur un fiasco===


L’entrevue et le combat de Maison-Blanche sont escamotés par la presse alliée, à l’exception de propos du colonel américain, paru le 4 août dans le ''New-York Times''  relatant sa peur, immobilisé, avec les occupants de la jeep, dans un fossé sous le feu ennemi .
L’entrevue et le combat de Maison-Blanche sont escamotés par la presse alliée, à l’exception de propos du colonel américain, parus le 4 août dans le ''New-York Times''  relatant sa peur, immobilisé, avec les occupants de la jeep, dans un fossé sous le feu ennemi .
Ce combat sera qualifié de fiasco par les commandants des compagnies de chars, et il sera passé définitivement sous silence par la presse des alliés, par les témoins passant par Maison-Blanche le 4 août, et ce silence a persisté au cours des décennies. Seul, Jean Chasle, le jeune homme interlocuteur du colonel Clarke par le truchement de Pierre Bourdan, commencera à en parler dans les années 80.
Ce combat sera qualifié de fiasco par les commandants des compagnies de chars, et il sera passé définitivement sous silence par la presse des alliés, par les témoins passant par Maison-Blanche le 4 août, et ce silence a persisté au cours des décennies. Seul, Jean Chasle, le jeune homme interlocuteur du colonel Clarke par le truchement de Pierre Bourdan, commencera à en parler dans les années 80.


Pierre Bourdan retrouvera son ami Jean Marin lors de la libération de Paris et relatera ses aventures en France dans son ''Carnet de Retour avec la division Leclerc'', paru début 1945. Il y  invente des retrouvailles à Granville avec Jean Marin le 1er août avec lequel il aurait passé cette journée, haranguant les Granvillais, tous deux juchés sur le toit d’une voiture ! Cette invention en fait un témoin « en creux » de la désastreuse entrevue du colonel Clark avec le chef de la batterie allemande. C'est la fait d'une autocensure et probablement aussi  de la censure américaine. Jean Marin, dans son livre précité passera sous silence le rôle d’interprète de Bourdan le 1er août, se bornant à citer la voiture abandonnée qu’il a vue le 2 août en bordure de route à Maison-Blanche.
Pierre Bourdan retrouvera son ami Jean Marin lors de la libération de Paris et relatera ses aventures en France dans son ''Carnet de Retour avec la division Leclerc'', paru début 1945. Il y  invente des retrouvailles à Granville avec Jean Marin le 1er août avec lequel il aurait passé cette journée, haranguant les Granvillais, tous deux juchés sur le toit d’une voiture ! <ref> ''Carnet de Retour avec la division Leclerc'', p. 46, Pierre Bourdan. Éditions Pierre Trémois, Paris- 1er trimestre 1945</ref> Cette invention en fait un témoin « en creux » de la désastreuse entrevue du colonel Clark avec le chef de la batterie allemande. C'est le fait d'une autocensure et probablement aussi  de la censure américaine. Jean Marin, dans son livre précité passera sous silence le rôle d’interprète de Bourdan le 1er août, se bornant à citer la voiture abandonnée qu’il a vue le 2 août en bordure de route à Maison-Blanche.


===Références===
===Références===
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